AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

L'Escalier du Strudlhof ou Melzer et la profondeur des ans

L’Escalier du Strudlhof ou Melzer et la profondeur des ans (titre original en allemand : Die Strudlhofstiege oder Melzer und die Tiefe der Jahre) est un roman publiĂ© en 1951 par l’écrivain autrichien Heimito von Doderer et souvent considĂ©rĂ© comme son livre le plus important avec Les DĂ©mons, publiĂ© quelques annĂ©es plus tard.

L’Escalier du Strudlhof
ou Melzer et la profondeur des ans
Auteur Heimito von Doderer
Pays Drapeau de l'Autriche Autriche
Genre Roman
Version originale
Langue Allemand
Titre Die Strudlhofstiege oder Melzer und die Tiefe der Jahre
Date de parution 1951
Version française
Date de parution 2020

Résumé

Le long roman[1] se passe principalement Ă  Vienne et dans un village de montagne de Basse-Autriche dans les annĂ©es 1910-1911 et 1923-1925, les deux derniers tiers Ă©tant toutefois presque entiĂšrement consacrĂ©s Ă  l’étĂ© de 1925. Il entrecroise les histoires de trĂšs nombreux personnages en un tissu complexe Ă  peu prĂšs impossible Ă  rĂ©sumer[2]. D’autant plus que le rĂ©cit se dĂ©roule selon un « rythme irrĂ©gulier », s’arrĂȘtant longuement, « Ă  plusieurs reprises [
] sur des scĂšnes apparemment mineures et [passant] rapidement sur des Ă©vĂ©nements importants » selon une « technique narrative [qui] consiste Ă  dĂ©crire un certain nombre de points cruciaux.[
] Les liaisons entre ces points cruciaux ne sont qu’esquissĂ©es. »[3] Du moins Melzer est-il posĂ© dans le titre en personnage principal, et le roman raconte, parmi beaucoup d’autres choses, comment ce personnage plutĂŽt incolore devient progressivement une personne par sa tardive acquisition d’une connaissance de soi libĂ©ratrice. C'est la notion, omniprĂ©sente chez Doderer, de Menschwerdung: le processus par lequel on « devient un ĂȘtre humain »[4]. L'Ă©crivain Michael Kleeberg, dans le rĂ©cit qu'il fait de sa dĂ©couverte de ce roman[5], concĂšde que c'est bien lĂ  le sujet, en ajoutant toutefois : « mais est-on par lĂ  plus avancĂ© ? ». Cette problĂ©matique de la connaissance (ou de la mĂ©connaissance) de soi se retrouve chez plusieurs personnages, notamment chez RenĂ©, chez son pĂšre le vieux Stangeler, chez Eulenfeld, chez Mary K.

Entre les deux pĂ©riodes oĂč se dĂ©roule le roman, il ne se passe rien de moins que la Grande Guerre et la dislocation de l’empire, mais il en est peu question : la grande histoire est dĂ©laissĂ©e « au profit d'intrigues amoureuses et de soirĂ©es mondaines, d'une contrebande de cigarettes et d'un accident de la circulation »[6]. Mais il s'agit d'un silence Ă©videmment voulu. De fait, le narrateur professe que la guerre n’est pas pertinente pour son propos : « Dans l’expĂ©rience de la guerre, l’homme ne vient pas Ă  soi, il est encore et toujours ramenĂ© aux autres. Dans le monde de l’effroi lĂ©gal et organisĂ©, la rĂ©colte n’est pas engrangĂ©e dans le noyau de la personne mais redistribuĂ©e au collectif » (p. 77). Ainsi Melzer « vient Ă  soi » non au cours ou par l’effet direct de la guerre, mais en un long aprĂšs-midi solitaire de l’étĂ© 1925 oĂč il rĂ©ussit Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  sa propre vie.

L’art du roman dĂ©ployĂ© dans cette Ɠuvre a pu ĂȘtre rapprochĂ© de celui « de Laurence Sterne ou de Jean Paul pour la virtuositĂ© humoristique, de Proust pour la structure temporelle, de Thomas Mann pour l’ironie et la technique du leitmotiv, de Schnitzler, Joyce et Hermann Broch pour l'exploration Ă©pique des nouveaux territoires du courant de conscience »[7].

Personnages

Ils sont plusieurs dizaines et se situent pour la plupart dans la bourgeoisie viennoise cultivĂ©e – architectes, avocats, mĂ©decins, hauts fonctionnaires, diplomates – mais aussi dans des milieux plus modestes de fonctionnaires de rang moyen ou d’employĂ©s. Si les types sociaux sont posĂ©s avec prĂ©cision, l’auteur s’intĂ©resse surtout Ă  la psychologie de ses crĂ©atures.

Une douzaine de personnages importants, mais pas Melzer, se retrouvent dans Les DĂ©mons (qui se passe juste aprĂšs mais diffĂšre profondĂ©ment de L’Escalier par ses thĂšmes et son atmosphĂšre). Zihal est la figure principale d’un autre roman, Les FenĂȘtres Ă©clairĂ©es.

En 1910-1911, Melzer, un homme Ă  « l’ñme simple » comme le dĂ©finit son crĂ©ateur (p. 292), est lieutenant d’infanterie dans l’armĂ©e impĂ©riale et royale, stationnĂ© en Bosnie. Il combat plus qu’honorablement pendant la guerre et en sort commandant, mais ne peut poursuivre sa carriĂšre dans la minuscule armĂ©e de la rĂ©publique et se trouve recasĂ© Ă  la RĂ©gie des tabacs comme secrĂ©taire administratif. Il prend douloureusement conscience, au fil de petites crises successives, de sa passivitĂ© et de sa difficultĂ© Ă  penser. Le rĂ©cit de sa lente accession Ă  un certain niveau de comprĂ©hension de soi et de maĂźtrise de sa propre vie est la colonne vertĂ©brale du roman.

La famille Stangeler est calquĂ©e assez fidĂšlement sur la famille Doderer[8] : le pĂšre, forte personnalitĂ© et tyran domestique, les filles (Etelka, qui se suicide aprĂšs des amours tumultueuses, et la raisonnable Asta) et le benjamin RenĂ© (dont mĂȘme la description physique renvoie clairement Ă  celle de l’auteur). Celui-ci, mobilisĂ© en 1915 dans la cavalerie, est fait prisonnier par les Russes et ne revient de captivitĂ© qu’en 1920 (comme Doderer lui-mĂȘme). Il entreprend alors des Ă©tudes de philosophie et d’histoire et, quand nous le retrouvons en 1925, ne gagne toujours pas sa vie, doit habiter chez ses parents et Ă©touffe dans cet Ă©tat de dĂ©pendance alors qu’il a dĂ©jĂ  trente ans et vit, depuis son retour, une liaison passionnĂ©e et compliquĂ©e avec Grete Siebenschein.

Grete Siebenschein a Ă©galement trente ans en 1925 et vit aussi chez ses parents, oĂč elle assure le secrĂ©tariat de son pĂšre avocat. Jeune femme autonome, elle a quittĂ© en 1919 sa famille et son amant de l’époque, « le petit E.P. », pour aller gagner sa vie en NorvĂšge en donnant des leçons de piano. RenĂ© fait sa connaissance Ă  son retour en 1921 et l’enlĂšve Ă  son ami E.P. ; s’ensuit une brouille dĂ©finitive avec celui-ci et commence une liaison agitĂ©e, rendue difficile, notamment, par la terreur de RenĂ© Ă  l’idĂ©e de se voir conduit au mariage.

Otto von Eulenfeld est un baron allemand et ancien capitaine de cavalerie qui a roulĂ© sa bosse aprĂšs la guerre et est venu vers 1922 s’installer Ă  Vienne oĂč il a vite trouvĂ© un bon emploi dans le privĂ©. Il aime l’alcool, les femmes et les week-ends en bande au bord du Danube, et n’est guĂšre dĂ©vorĂ© de scrupules. Mais c’est aussi un homme cultivĂ© et fin (quand il n’est pas soĂ»l) et capable d’amitiĂ©, notamment pour Melzer. Il pratique une langue extravagante mĂȘlant tournures dialectales et pure langue Ă©crite, fleurie de calembours et truffĂ©e de latin. Dans Les DĂ©mons, on le retrouvera proche des nazis ou de ceux qui vont le devenir.

Mary K. est la premiĂšre femme dont Melzer est tombĂ© amoureux, c’était en 1910 et il avait renoncĂ© Ă  la demander en mariage – par crainte, par inertie
 il ne sait pas trop et en est malheureux. Belle et sensuelle, elle a Ă©pousĂ© peu aprĂšs cette dĂ©ception un homme qui lui plaisait sĂ»rement moins, mais auquel la lie ensuite une remarquable entente sexuelle. Devenue veuve en 1924, elle reste une mĂšre chaste et bourgeoise qui s’intĂ©resse nĂ©anmoins vivement aux histoires d’amour de son entourage (avec tendance Ă  y intervenir). Le roman annonce Ă  sa troisiĂšme ligne qu’elle perdra une jambe le 21 septembre 1925 dans un accident de la circulation. L’accident, auquel le lecteur est ainsi longuement prĂ©parĂ©, ne se produit qu’une soixantaine de pages avant la fin.

Paula Schachl puis Pichler est une employĂ©e de bureau dont le lycĂ©en RenĂ© fait la connaissance par hasard en 1911. Ils ont alors respectivement dix-sept et seize ans. Un lien sentimental fort mais peu dĂ©fini les attache jusqu’à la guerre, puis ils se perdent de vue et ne se retrouvent, par hasard Ă©galement, qu’en 1925. Paula s’est mariĂ©e entre-temps. « Parfaitement adulte » (p. 336), elle contraste par sa sagesse joyeuse avec le tourmentĂ©, instable et inachevĂ© RenĂ©.

Julius Zihal est un fonctionnaire des Finances Ă  la retraite depuis 1913, de mĂȘme rang moyen que Melzer. Il ne s’exprime que dans la langue normĂ©e de la bureaucratie impĂ©riale et royale, dont il est totalement imprĂ©gnĂ©. C’est certes un « type social » frĂŽlant la caricature, mais le roman dont il est le hĂ©ros, Les FenĂȘtres Ă©clairĂ©es, paru peu avant L’Escalier du Strudlhof et qui raconte ses dĂ©buts de retraitĂ©, porte en deuxiĂšme partie du titre « ou l’Humanisation[9] de l’inspecteur Julius Zihal » : il est donc bien un homme ici – ce que devient aussi Melzer Ă  la fin de L’Escalier (« Ainsi Melzer accĂ©dera enfin, pour ainsi dire, au rang de personne ; d’ĂȘtre humain. C’est beaucoup [
] », p. 783).

Ton et style

L’unitĂ© d’un ensemble d’histoires et de personnages aussi divers est assurĂ©e d’abord par le ton. Le lecteur peut bien perdre pied par moments dans une narration rien moins que linĂ©aire, il entend nĂ©anmoins d’un bout Ă  l’autre la mĂȘme voix singuliĂšre, trĂšs personnelle, du narrateur (qui n’est pas un personnage de son propre rĂ©cit : encore une diffĂ©rence avec Les DĂ©mons). Ce ton omniprĂ©sent est celui d’une sĂ©rĂ©nitĂ© faite d'humour et d'empathie, qui permet de traiter avec noblesse mĂȘme les quelques Ă©pisodes vraiment tragiques.

Si le style trĂšs naturel des dialogues offre une diversitĂ© reflĂ©tant celle, psychologique et sociale, des personnages, celui de la narration, singulier comme son ton, est lui aussi un ciment d’unitĂ©. Les images sont souvent Ă©nigmatiques, certains raccourcis dĂ©concertants et les jeux de langage d’une inĂ©puisable profusion.

Enfin, du liant est assuré par des leitmotiv :

  • l’escalier du Strudlhof lui-mĂȘme (Strudlhofstiege (en)) : cet ouvrage du dĂ©but du XXe siĂšcle, qui constitue un tronçon de rue du quartier de l’Alsergrund Ă  Vienne, est dĂ©crit plusieurs fois, sous diffĂ©rents angles, Ă  diffĂ©rentes heures du jour ou de la nuit, dans les diffĂ©rents Ă©tats d’humeur des personnages qui y passent, s’y rencontrent ou le contemplent. Le roman est du reste dĂ©diĂ© Ă  son constructeur Johann Theodor Jaeger.
    L'escalier du Strudlhof Ă  Vienne
  • le train : on assiste Ă  cinq voyages en train ; Ă  un dĂ©part avec sĂ©paration ; Ă  deux arrivĂ©es avec retrouvailles ; le pĂšre Stangeler construit des voies ferrĂ©es ; l’accident de Mary a lieu devant la gare François-Joseph ; sans compter d’innombrables images et mĂ©taphores liĂ©es aux rails, aux aiguillages, aux voies de garage etc.
  • l’étĂ© : il est pour ainsi dire toujours lĂ [10].
  • des motifs plus abstraits, comme la vertu de « ne rien dire » (ne pas poser de question, ne pas rĂ©vĂ©ler, ne pas commenter
)
  • des motifs de situation : une femme s’immisce, avec les meilleures intentions, dans la vie sentimentale d’une amie ; un personnage perdu dans ses pensĂ©es fait un mouvement brusque et renverse sa tasse

  • des motifs stylistiques : images ou groupes de mots repris Ă  l’identique d’un contexte Ă  l’autre (« murs invisibles », « silence de meuble », « gris tourterelle »...)

RĂ©ception

Dans sa lettre Ă  l’auteur aprĂšs rĂ©ception du manuscrit, au printemps 1949, l’éditeur Horst Wiemer Ă©crit : « Comment avez-vous fait, en ce triste temps, [
] pour accomplir ce joyeux miracle ? »[11].

Le livre a Ă©tĂ© Ă©ditĂ© pour la premiĂšre fois en 1951 par Biederstein (Munich) et Luckmann (Vienne) et fut bien accueilli. C’est aussi, sans doute, qu’il venait Ă  point, comme l’explique Éric Chevrel : « L’action de ces romans [L’Escalier du Strudlhof et Les DĂ©mons]
 semble prĂŽner la rĂ©conciliation politique, en rĂ©sonance avec le climat de rapprochement des anciens adversaires chrĂ©tiens-sociaux et sociaux-dĂ©mocrates qui fonde la pratique politique de la DeuxiĂšme RĂ©publique, au moins durant ses vingt premiĂšres annĂ©es
 [durant lesquelles] l’Autriche
 est justement imprĂ©gnĂ©e de ce climat d’apolitisme »[12]. Du reste Doderer, qui avait Ă©tĂ© interdit de publication pour trois ans en 1945 dans le cadre de la dĂ©nazification, pour avoir appartenu au NSDAP[13], fut admis au PEN Club autrichien en fĂ©vrier 1952[14]. Ce succĂšs ne s’est pas dĂ©menti par la suite et le roman a Ă©tĂ© Ă  peu prĂšs constamment rĂ©imprimĂ© depuis.

L’écrivain Paul Elbogen, un ancien ami juif de Doderer Ă©migrĂ© en AmĂ©rique auquel celui-ci avait envoyĂ© son livre, lui Ă©crivit d’abord : « Je ne peux ni ne pourrais redonner une place dans mon cƓur Ă  un homme [
] qui s’est mis sans y ĂȘtre contraint, ne serait-ce qu’un jour, [
] du cĂŽtĂ© des monstres responsables de l’assassinat organisĂ© de 25 millions d’ĂȘtres humains » ; et dans une seconde lettre, peu aprĂšs : « Cher Heimo, avant mĂȘme de recevoir ta rĂ©ponse, [
] voici que te rĂ©pond un bon lecteur de ton nouveau roman qui, deux semaines durant, n’a dormi que quelques heures par nuit, non tant ‘captivé’ qu’agitĂ© de cent Ă©motions diverses »[15].

Une plaque reproduisant le court poĂšme placĂ© par l’auteur en tĂȘte de son livre a Ă©tĂ© apposĂ©e en 1962 Ă  mi-hauteur de l’escalier du Strudlhof.

Plaque sur l'escalier du Strudlhof portant le poĂšme de Doderer

La plupart des travaux acadĂ©miques sur Doderer sont en allemand. En français, la thĂšse d’Éric Chevrel, Les romans de Heimito von Doderer : l’ordre des choses, du temps et de la langue[16], traite en partie de cette Ɠuvre.

Traductions et adaptations

Le roman a Ă©tĂ© traduit dans de nombreuses langues : italien (La scalinata, 1964), polonais (Schody Strudlhofu albo Melzer i gƂębia lat, 1979), espagnol (Las escaleras de Strudlhof, 1981), bulgare (Melcer i mădrostta na godinite, 1984), slovaque (StrudlhofskĂ© schody alebo Melzer a hlbina rokov, 1990), slovĂšne (Strudlhofovo stopniơče ali Melzer in globina let, 1994), hongrois (A Strudlhof-lĂ©pcsƑ, 1994), nĂ©erlandais (De Strudlhoftrappen of Melzer en de diepte der jaren, 2008), estonien (Strudlhofi trepp ehk Melzer ja aastate sĂŒgavus, 2008), croate (Strudlhofstiege ili Melzer i dubina godina koje prolaze, 2014), français (L’Escalier du Strudlhof ou Melzer et la profondeur des ans, 2020), anglais (The Strudlhof Steps. The Depth of the Years, 2021).

Un film intitulĂ© Melzer oder die Tiefe der Jahre (Melzer ou la profondeur des ans) a Ă©tĂ© produit en 1982 par la Radiodiffusion autrichienne (ORF) et la sociĂ©tĂ© de production Satel Film. Une adaptation tĂ©lĂ©visĂ©e en plusieurs Ă©pisodes a Ă©tĂ© tournĂ©e et diffusĂ©e en 1989. En 2008 a Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e sous forme de quatre CD une adaptation audio rĂ©alisĂ©e pour l’ORF par l’écrivain autrichien Helmut Peschina. En 2007-2008 Ă©galement, le thĂ©Ăątre Schauspielhaus (situĂ© justement dans la rue de Vienne oĂč habite le personnage de Melzer, la Porzellangasse) a mis en scĂšne une sĂ©rie thĂ©Ăątrale de douze Ă©pisodes adaptĂ©e du roman[17].

Notes et références

  1. 908 pages dans l’édition allemande, Die Strudlhofstiege oder Melzer und die Tiefe der Jahre, Munich, dtv, 25e Ă©dition 2018; 798 pages en français : L’Escalier du Strudlhof ou Melzer et la profondeur des ans, MontrĂ©al, Carte Blanche, 2020 (ISBN 978-2-89590-409-0). Cette traduction française par Rachel Bouyssou et Herbert Bruch n’est toutefois disponible qu’au Canada.
  2. Voir par exemple Helmut Böttiger, « Ewiger Sommer in Der Strudlhofstiege », Deutschland Funk, 16.03.2014, qui cite cette phrase de l'auteur : « Une Ɠuvre narrative mĂ©rite d'autant plus ce nom que l'on peut moins en donner une idĂ©e par l'exposĂ© de son contenu ».
  3. Edwige Brender, « Une ode en quatre strophes en forme d’escalier », dans À la croisĂ©e des langages : texte et arts dans les pays de langue allemande, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2006, p. 105 (ISBN 2-87854-334-3).
  4. Helmut Böttiger, article cité
  5. « Trauen Sie nie den Warnungen lesender Freunde », Frankfurter Allgemeine Zeitung en ligne, 22 mai 2017)
  6. Éric Chevrel, « Staatsroman : roman, politique et identitĂ© chez Doderer », Études germaniques, 2010 (2), no 258, p. 319-334.
  7. Michael Schmidt dans Kindler Literatur Lexikon, 1974, vol. 21, p. 9051-9052.
  8. Voir la biographie de l’auteur (en allemand) par Lutz-W. Wolf : Heimito von Doderer, Rowohlt, 2e Ă©dition, 2000.
  9. De nouveau cette notion de Menschwerdung, voir note 4.
  10. Helmut Böttiger, article cité.
  11. Cité par Lutz-W. Wolf, p. 103.
  12. Éric Chevrel, « Staatsroman : roman, politique et identitĂ©... »
  13. Le mélange mental assez confus ayant conduit Doderer dans cette criminelle impasse fait l'objet d'interprétations plus complémentaires que concurrentes. En français, la thÚse d'Alexandra Kleinlercher, Le passé trouble de l'Autriche vu à travers la littérature: le cas Heimito von Doderer (2006), est consacrée à cette question.
  14. Lutz-W. Wolf, p. 89 et 105.
  15. Cité par Lutz-W. Wolf, p. 104-105.
  16. Publiée en 2008 par Peter Lang (ISBN 978-3-03910-082-8).
  17. Cette derniÚre section est reprise pour l'essentiel de la page Wikipedia en allemand consacrée au roman.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.