LĂ©onard Dusillet
Claude Joseph Antoine François Léonard Dusillet, dit Léonard Dusillet, né le , à Dole, et mort le , à Besançon, est un littérateur, un journaliste et un homme politique français.
Nom de naissance | Claude Joseph Antoine François Léonard Dusillet |
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Naissance |
Dole (France) |
Décès |
Besançon (France) |
Activité principale |
Littérateur, académicien, homme politique, journaliste |
Distinctions |
Langue d’écriture | Latin et Français |
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Genres |
Poésie, roman historique |
Ĺ’uvres principales
- Le Poète (1807)
- Elmire ou la Destruction de l'Inquisition (1811)
- Mnémonique, dédiée aux gobe-mouches par un mystifié (n.d.)
- Odes et poésies divers (1828)
- Yseult de Dole (1828)
- Le Château de Frédéric Barberousse à Dole (1843)
Compléments
État civil
Claude Joseph Antoine François Léonard Dusillet, dit Léonard, est né et baptisé le , à Dole, capitale déchue de l'ancien comté de Bourgogne, alors à la Généralité de Besançon, d'Augustin Charles Dusillet, écuyer, avocat au parlement de Dole, et de Jeanne Ursule Charlotte Chappuis[1]. Il épouse Barbe de Lampinet, en 1791, à Dole[2]. Il meurt le 12 mars 1857, à Besançon, préfecture du Doubs[3].
Le littérateur
Léonard Dusillet, notamment encouragé par Charles Nodier et Charles Weiss, avec qui il s'est lié d'amitié[4], publie des œuvres, presque essentiellement poétiques, plus ou moins axées sur la politique française ou le passé glorieux de Dole :
- Prophétie contre Albion, cantate pour le sacre de l'Empereur, et autres poésies sacrées (1805);
- Le Poète (1807), récompensé d'une amaranthe d'or, par l'Académie des Jeux floraux de Toulouse, en 1808[5];
- Prise de Rome par les Gaulois (1810), couronnée par l'Athénée de Niort[6];
- Elmire ou la Destruction de l'Inquisition (1811);
- Yseult de Dole (1828), d'après la chronique dite du Pseudo-Turpin ;
- Odes et poésies diverses (1828)[6];
- Le Château de Frédéric Barberousse à Dole ou le Maléfice (1843), inspiré d'une chronique de Hües de Braye-Selves (XIIe siècle)[7].
Et Ă des dates inconnues :
- Inès de Castro, en latin, inspirĂ©e de l'Ă©popĂ©e Les Lusiades (1572), de LuĂs de Camões;
- Jeremiae Prophetiae Lamentationes, en latin, inspirées du Livre des Lamentations;
- Mnémonique, dédiée aux gobe-mouches par un mystifié, satire contre Grégory de Fenaigle (1765-1819)[7], mnémoniste suisse.
Il s'essaie aussi à quelques travaux d'historien avec, notamment, un ouvrage sur une famille noble jurassienne, Maison de Longwy : anecdote inconnue aux historiens (1838), et une notice sur le sanctuaire Notre-Dame de Mont-Roland de Jouhe, intitulée Mont-Roland[8].
L'académicien
Le littérateur Dusillet se fait connaître dans les milieux érudits en tenant salon à Dole, mais davantage encore en intégrant plusieurs sociétés savantes, dont les académies de Besançon et de Mâcon, de la Société de statistiques, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, dite l'Athénée de Niort, ainsi que les sociétés d'émulation d'Amiens et du Jura[9].
Le politique
Parallèlement à ses activités littéraires, Léonard Dusillet s'engage en politique.
Il entre au conseil municipal de Jura en 1811 et est nommé maire de cette ville en 1816[9]. Il occupe cette fonction jusqu'en 1834[10].
Menant une politique éminemment culturelle, il appuie la construction du musée de Dole, de 1821 à 1823, le rétablissement de l'école de dessin, en 1822, et l'agrandissement de la bibliothèque municipale[11].
Le journaliste
Collaborateur du Journal des Débats et de La Quotidienne, et rédacteur de Les Petites Affiches, de 1814 à 1829, il utilise la presse doloise pour publier ses poèmes mais aussi des pamphlets, notamment politiques, dont le plus fameux reste sans doute Gueulardet et Vaut-Pire, paru dans Les Petites Affiches', le , dans lequel il raille les deux forces du moment, les jacobins et les légitimistes[12].
Distinction et hommages
Le , Léonard Dusillet est élevé à la dignité de Chevalier de la Légion d'honneur[13], pour ses états de services[9].
Lors des délibérations du 13 août et du , le conseil municipal de Dole lui vote les remerciements unanimes et baptisent de son nom, la rue où il réside[6].
Blason
Blasonnement: "De gueules à un chevron d'or accompagné en pointe d'un croissant d'argent soutenant une branche de trois feuilles de laurier de même"[14]
Notes et références
- Acte de naissance de Léonard Dusillet, sur la base Léonore du ministère de la Culture, consulté le 3 juin 2013.
- Gay Annie, Theurot Jacky, Histoire de Dole, Privat, 2003, p. 185.
- Académie de Mâcon, Annales de l'Académie de Mâcon, 1905, p. 182.
- Menessier-Nodier Marie, Charles Nodier: Ă©pisodes et souvenirs de sa vie, Didier et Cie, Paris, 1867, p. 96.
- Barraux Annie, Charles Nodier, Cours de Belles-Lettres tenu à Dole de juillet 1808 à avril 1809, Droz, Genève, 1988, pp.14-15.
- Marquiset Armand, Statistique historique de l'arrondissement de Dole, tome 1, Charles Deis, Besançon, 1841, p. 260-262.
- Dantès Alfred, Dictionnaire biographique et bibliographique, alphabétique et méthodique, des hommes les plus remarquables dans les lettres, les sciences et les arts, chez tous les peuples, à toutes les époques, Auguste Boyer et Cie, Paris, 1875, p. 286.
- Travaux de Léonard Dusillet, sur le site de la médiathèque du Grand Dole, consulté le 3 juin 2013.
- États de services de Léonard Dusillet, sur la base Léonore du ministère de la Culture, consultés le 3 juin 2013.
- Liste des maires de Dole, affiché dans l'hôtel de Ville.
- Barbier Guy, Gaulard Bénédicte, Pierre Marie-Liesse, Les Rosset musée: un atelier jurassien au temps des Lumières, Musée des beaux-arts de Dole, 24. novembre 2001-10 février 2002, Musée des beaux-arts, Dole, 2001, p. 100.
- Dumasy Lise, Massol Chantal, Pamphlet, utopie, manifeste XIXe-XXe siècles, L'Harmattan, Paris, 2001. p. 46.
- Dossier de Léonard Dusillet, sur la base Léonore du ministère de la Culture, consulté le 3 juin 2013.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5410622w/f86.image.r=L%C3%A9onard%20Dusillet.langFR://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5410622w/f86.image.r=L%C3%A9onard%20Dusillet.langFR, Gauthier Jules et Léon, Armorial de Franche-Comté| . Champion, Paris, 1911, p. 67.