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LĂ©on Mazeaud

Léon Mazeaud est un professeur de droit né à Limoges le 7 mars 1900 et mort accidentellement en montagne le 22 août 1970 à ArgentiÚre[1].

LĂ©on Mazeaud
LĂ©on Mazeaud vers 1936
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  70 ans)
ArgentiĂšre
Nationalité
Activité
Professeur ou professeure de droit

Biographie

Origines familiales

LĂ©on Mazeaud est nĂ© dans une famille de magistrats. Son pĂšre fut de 1941 Ă  1946 PrĂ©sident de la Chambre des RequĂȘtes Ă  la Cour de Cassation. Il est le frĂšre jumeau d‘Henri Mazeaud et l’oncle de Pierre Mazeaud, PrĂ©sident du Conseil Constitutionnel de 2004 Ă  2007.

CarriĂšre 1925-1939

Tokyo, Maison franco-japonaise vers 1938

AprĂšs une expĂ©rience de trois ans dans l’industrie, il est reçu premier au concours d’agrĂ©gation de droit privĂ© en 1928. Sa premiĂšre affectation le conduit vers la montagne et Grenoble oĂč il enseigne Ă  la FacultĂ© de Droit de 1929 Ă  1931.

NommĂ© professeur Ă  la FacultĂ© Royale du Caire, il poursuit sa carriĂšre en Egypte de 1931 Ă  1935 puis au Japon de 1936 Ă  1939 oĂč il dirige[2] Ă  Tokyo la Maison franco-japonaise crĂ©Ă©e en 1924 par Paul Claudel alors ambassadeur de France au Japon.

Il revient en France en 1939 pour s’engager comme simple soldat. En 1940, il est capitaine du Corps de Justice militaire quand il est fait prisonnier et envoyĂ© Ă  l’Oflag V-A Ă  Weinsberg (Bade-Wurtenberg). PĂšre de sept enfants nĂ©s de son union avec Marcelle Cabaud (1904-1982), il est libĂ©rĂ© en 1941.

Résistance et déportation

Croquis réalisés par Léon Mazeaud au bloc 61 du camp de concentration de Buchenwald en 1944.
Léon Mazeaud aux cÎtés du général de Gaulle, 1947.
Visages dans la tourmente des frĂšres Mazeaud

NommĂ© Professeur Ă  la FacultĂ© de droit de Paris en 1942, il rejoint la RĂ©sistance dans le rĂ©seau Alliance[3] de Marie-Madeleine Fourcade. Chef du secteur Couronne de Paris, Seine et Oise, il est arrĂȘtĂ© Ă  son domicile par la Gestapo le 7 juillet 1944.

“Ils [LĂ©on et Henri] se sont quittĂ©s devant la gare du Nord. Celui qui reste est venu en bicyclette ; l’autre quand l’automobile dĂ©marre, le regarde longuement ; l’image se fixe en lui pour toujours, comme si ce devait ĂȘtre la derniĂšre. Elle demeurera devant ses yeux, cette image de son frĂšre penchĂ© sur sa bicyclette pour ouvrir le cadenas de sĂ»retĂ©, de son frĂšre qui part chercher et qui doit conserver chez lui plusieurs dizaines de kilos de cartes d’état-major «carroyage Lambert», celles dont on se sert dans les Ă©missions clandestines de radio pour fixer par leurs coordonnĂ©es les points dĂ©signĂ©s. [
] Quarante-huit heures plus tard, il [Henri] est seul dans un petit village de la Somme. La veille il a appris que dans la nuit qui suivit leur sĂ©paration, la concierge de l’immeuble oĂč habitait son frĂšre avait entendu du bruit dans l’appartement, une automobile qui dĂ©marrait ; le lit retournĂ©. Pas d’autres indices. HĂ©las ! Il n’en est pas besoin pour reconstituer la scĂšne [
] Il sait que les cartes d’état-major se trouvaient dans l’appartement la nuit de l’arrestation ; la perquisition la plus sommaire en aura nĂ©cessairement amenĂ© la dĂ©couverte.” [4] "Jusque-lĂ , dans le chaos de l’arrestation, dans la lutte de l’interrogatoire, il [LĂ©on] n’a pas rĂ©flĂ©chi. Maintenant, le gouffre s’ouvre devant lui. Pour lui, aucun espoir. Pour les autres non plus, qu’il entraĂźne dans sa perte [
] Il est lĂ , par terre, immobile, couvert d’une transpiration glacĂ©e. Il a peur, oui, il a peur. Peur de la torture, et plus encore de la mort."[5]

. Il est acheminé au camp de concentration de Buchenwald le 15 août 1944. Il fait partie des 2554 déportés du «dernier convoi» parti de Pantin, à la veille de la Libération de Paris.

LĂ©on Mazeaud est dĂ©portĂ© durant neuf mois dans ce “camp d’extermination par le travail” situĂ© Ă  5 kilomĂštres de Weimar. Atteint de dysenterie, il est mis Ă  l’isolement puis assignĂ© aux travaux forcĂ©s dans la carriĂšre. AffectĂ© aux Blocs 61 & 26A, il rencontre et se lie d’amitiĂ© avec d’autres prisonniers dont il esquisse les portraits. Parmi eux, celui d’un jeune rĂ©sistant de 19 ans, Jacques Bloch alias Jacques Binet[6], qu’il prend sous son aile.

Sur les 48 000 dĂ©tenus encore vivants avant l’arrivĂ©e des troupes amĂ©ricaines, 25 000 alimentent les convois d’évacuation pour couvrir les nazis dans leur retraite. LĂ©on Ă©chappe aux “marches de la mort” mis Ă  l’abri par son compagnon de captivitĂ© RaphaĂ«l Ellenbogen.

Le camp est libéré par la 3e armée américaine du général Patton le 11 avril 1945[7]:

« L’Allemagne a fini par sombrer. Paris. Soir du jour V. Sur le pont traversĂ© au dĂ©part de la prison de Fresnes, il passe le fleuve. Dans le ciel sillonnĂ© de lumiĂšre, il cherche, sans le retrouver, l’astre secourable des soirs de Buchenwald. Son pas est lourd. Son corps lui pĂšse. On s’accroche Ă  son bras. Il regarde : personne. Pourtant on appuie sur son bras ; on se fait traĂźner. Il peine Ă  avancer. Combien d’amis a-t-il tirĂ©s sur la place d’appel [
] Ils sont tous, ce soir, suspendus Ă  son bras. Avec eux, dans la foule qui ne les voit pas, dans la foule qui ne sait pas, qui ne sait jamais, il marche»[8].

AprĂšs guerre

N°1 de Paris Match, 25 mars 1949.

A la LibĂ©ration, il devient le premier PrĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Nationale des DĂ©portĂ©s et InternĂ©s de la RĂ©sistance. Membre du ComitĂ© ExĂ©cutif de l’Union Gaulliste crĂ©Ă©e en 1946 par RenĂ© Capitant, il est membre fondateur du RPF et siĂšge en 1947 au ComitĂ© ExĂ©cutif aux cĂŽtĂ©s du gĂ©nĂ©ral de Gaulle :

« Lorsque le GĂ©nĂ©ral de Gaulle m’a fait l’honneur de me demander de siĂ©ger Ă  ses cĂŽtĂ©s au ComitĂ© ExĂ©cutif du RPF, j’ai estimĂ© que le nouvel appel du premier rĂ©sistant de France Ă©tait aussi essentiel que l’inoubliable appel du 16 juin 1946[9]. Le peuple français a clairement rĂ©pondu aux Ă©lections municipales de l’automne dernier [
] et je peux affirmer sans me poser en prophĂšte que le jour est proche oĂč le peuple français confiera Ă  nouveau au GĂ©nĂ©ral le soin de ses destinĂ©es. Seul le GĂ©nĂ©ral peut obtenir le soutien de toute la nation pour rĂ©soudre nos problĂšmes intĂ©rieurs
 »[10].

Ci-contre, voir l'article Le Général de Gaulle dit : "Le pouvoir pour six mois ne m'intéresse pas", paru dans le premier numéro de Paris Match le 25 mars 1949.

En 1953, aprĂšs la dissolution du RPF par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, il se retire de la vie publique pour se consacrer aux Droits Civil et Commercial qu’il enseigne aux UniversitĂ©s du PanthĂ©on, d’Assas et Ă  HEC.

En 1968, il participe à Jérusalem au colloque "La Résistance européenne aux cÎtés d'Israël".

Montagne & alpinisme

Le vieux chalet, ArgentiĂšre

Il aime la montagne et pratique chaque Ă©tĂ© alpinisme et randonnĂ©e. Il a gravi Ă  trois reprises le Mont-Blanc rĂ©alisant une premiĂšre ascension en juillet 1930. A la fin de sa vie, son ascension favorite est le BelvĂ©dĂšre, plus haut sommet des Aiguilles Rouges de Chamonix, oĂč il emmĂšne ses petits-enfants chaque annĂ©e. Il meurt le 22 aoĂ»t 1970 aprĂšs une chute lors d’une promenade en montagne oĂč il accompagnait deux de ses petites-filles, non loin de son chalet Ă  ArgentiĂšre[11].

Sa conception de l’enseignement du droit

Leçons de droit civil, Henri, Léon et Jean Mazeaud

LĂ©on Mazeaud partageait une conception de l’enseignement du droit commune avec ses frĂšres Henri et Jean Mazeaud. Elle est tout entiĂšre dĂ©voilĂ©e dans la prĂ©face rĂ©digĂ©e en 1955 de la premiĂšre Ă©dition de leur sĂ©rie d’ouvrages intitulĂ©s « les leçons de droit civil » : Â«L’enseignement du droit ne consiste pas seulement Ă  expliquer et interprĂ©ter les rĂšgles positives ». Il convient «de discuter la valeur de ces rĂšgles et de chercher les amĂ©liorations susceptibles de leur ĂȘtre apportĂ©es [
], de chercher la vĂ©rité». «Le rĂŽle essentiel du juriste est, dans cette perspective, de prĂ©parer le droit de demain, plus encore que d’expliquer le droit d’aujourd’hui». Les Ă©tudiants retiendront plus facilement la rĂšgle de droit ainsi mise en perspective en y adjoignant, le plus souvent, la connaissance de l’histoire et du droit comparĂ©.

Le but d’un tel enseignement est d’éviter ce que craignait leur collĂšgue Ă©conomiste AndrĂ© Piettre citĂ© dans cette mĂȘme prĂ©face, c’est-Ă -dire que les Ă©tudiants croient savoir beaucoup de choses alors qu’ils ne comprendraient rien, qu’ils soient de faux savant, ennuyeux et bavards ! En outre, considĂ©rant les rĂšgles de droit comme les rĂšgles de notre vie, le juriste ainsi formĂ© ne doit bien entendu pas se contenter de les connaĂźtre mais ĂȘtre capable de les mettre en pratique : «on ne saurait enseigner les rĂšgles de droit comme une discipline abstraite, dĂ©tachĂ©e des rĂšgles de vie, qui est leur essence mĂȘme». ThĂ©orie et pratique ne doivent pas ĂȘtre sĂ©parĂ©es, le but est de parvenir Ă  la «fusion de l’abstrait et du concret». Ainsi, LĂ©on Mazeaud et ses frĂšres entendaient-ils former non seulement des techniciens aux connaissances prĂ©cises et claires, mais encore des citoyens capables de raisonner.

Ses postes d’enseignant

En 1928, il passe le concours d’agrĂ©gation «des facultĂ©s de droit (section du droit privĂ© et du droit criminel)», il ressort major.

De 1930 Ă  1942, il est professeur de droit commercial Ă  la FacultĂ© de Droit de l’UniversitĂ© de Grenoble.

De 1931 Ă  1935, il est dĂ©tachĂ© Ă  la FacultĂ© de Droit de l’UniversitĂ© royale du Caire en tant que professeur de droit commercial.

De 1936 à 1939, il est détaché en tant que directeur de la Maison franco-japonaise à Tokyo.

De 1942 Ă  1970, il est professeur Ă  la FacultĂ© de Droit de l’UniversitĂ© de Paris.

De 1944 à 1955, il est titulaire de la chaire de droit civil comparé et du cours de droit civil.

De 1955 Ă  1970, il est titulaire des cours de droit commercial.

Il est Ă©galement professeur honoraire Ă  la FacultĂ© de droit de Grenoble, professeur honoraire de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al , docteur honoris causa de l’UniversitĂ© de Louvain et membre de la commission de rĂ©forme du Code de commerce et du droit des sociĂ©tĂ©s (Ă  partir de 1947)

Sa pratique de l’enseignement

LĂ©on Mazeaud prodiguait un enseignement fait de convictions fortes, et directement affirmĂ©es. Il n’hĂ©sitait pas Ă  dire aux Ă©tudiants : « la jurisprudence est contraire, mais elle est dans l’erreur ». Selon le professeur Malinvaud (JournĂ©es Capitant, Les petites affiches, n°174, Lextenso 2006), LĂ©on et son frĂšre Henri, « animĂ©s d’une foi indestructible, poursuivaient leur chemin contre vents et marĂ©es ; et ce chemin, c’était toujours la ligne droite ».

LĂ©on et ses frĂšres Henri et Jean ont initiĂ© un des premiers ouvrages de droit « conçu dans un but vraiment pĂ©dagogique » (AndrĂ© Damien, de l’AcadĂ©mie des sciences morales et politiques). En effet, la mĂ©thode employĂ©e dans « les leçons de droit civil », depuis lors souvent reprise, Ă©tait rĂ©volutionnaire pour l’époque. Chaque leçon dĂ©butait par un rĂ©sumĂ© de l’essentiel Ă  retenir, suivi des dĂ©veloppements explicatifs et se terminant par des lectures choisies et commentĂ©es illustrant et agrĂ©mentant les propos tenus, le tout avec un souci constant de rigueur et de clartĂ© : selon le professeur Pierre Raynaud : « la clartĂ©, la prĂ©cision et l’élĂ©gance de la prĂ©sentation, mais aussi la nettetĂ© et la fermetĂ© de la pensĂ©e », Revue trimestrielle de droit civil, 1970 p. 659.

Le chercheur

L’enseignement de LĂ©on Mazeaud s’appuyait sur ses recherches, confĂ©rences et publications dans de trĂšs nombreux Ă©crits : thĂšses, ouvrages, articles, notes de jurisprudence.

L’originalitĂ© de l’Ɠuvre scientifique de LĂ©on Mazeaud rĂ©side dans la diversitĂ© de son talent de juriste : tout Ă  la fois civiliste, comparatiste et commercialiste.

Le civiliste

ProfondĂ©ment civiliste, il a partagĂ© avec son frĂšre Henri les mĂȘmes convictions solidement ancrĂ©es et qu’il dĂ©fendait avec la mĂȘme fermetĂ©, le mĂȘme courage, tant il est un combat que de maintenir une opinion lorsque les vents du moment sont contraires. Ce combat n’excluait pas le respect de l’opinion d’autrui.

A titre d’illustration, citons son opinion sur la question de la plus ou moins grande latitude laissĂ©e aux Ă©poux pour divorcer, dĂ©battue en 1945 dans une chronique intitulĂ©e Â« Solution au problĂšme du divorce » (Recueil Dalloz 1945, chronique 11) : « Charpenter la famille ». L’inscrire dans la stabilitĂ©, mais par la libertĂ© : « Deux mariages sont ouverts : l’un, que pourra briser le divorce ; l’autre que brisera seul la mort. Le silence gardĂ© par les Ă©poux sur l’indissolubilitĂ© vaudra mariage dissoluble. A ceux qui veulent l’indissolubilitĂ© de la rĂ©clamer devant l’officier d’état civil ». Son idĂ©e Ă©tait que chacun puisse choisir son type de mariage.

A cĂŽtĂ© du droit de la famille, LĂ©on Mazeaud a beaucoup Ă©crit en droit de la responsabilitĂ© civile, notamment, avec son frĂšre Henri, dans le fameux TraitĂ© thĂ©orique et pratique de la responsabilitĂ© civile dĂ©lictuelle et contractuelle de 1931 (prix Dupin AĂźnĂ© 1932) de plus de 1000 pages, mis Ă  jour ensuite Ă  plusieurs reprises, ainsi que dans la chronique sur le mĂȘme sujet publiĂ©e dans la Revue trimestrielle de droit civil de 1938 Ă  1960. Le TraitĂ© expose avec une grande clartĂ© la distinction entre les deux types de responsabilitĂ© civile, contractuelle et dĂ©lictuelle : la responsabilitĂ© contractuelle est encourue dĂšs qu’un contrat valable unit le responsable et la victime et qu’une obligation (peu importe qu’elle soit essentielle ou accessoire) nĂ©e de ce contrat est violĂ©e. Tout le reste relĂšve de la responsabilitĂ© dĂ©lictuelle. Le TraitĂ© propose aussi une Ă©volution de la matiĂšre reposant sur l’unitĂ© fondamentale de ces deux responsabilitĂ©s, appelant Ă  l’unitĂ© de leur rĂ©gime (voir Georges Durry dans les JournĂ©es Capitant, Les petites affiches, n°174, Lextenso 2006). La source de la responsabilitĂ© civile trouve toujours sa source dans une faute « objectivisĂ©e » afin de protĂ©ger le plus possible les victimes : non pas une faute morale, mais une faute dĂ©culpabilisĂ©e et dĂ©sincarnĂ©e, une erreur de conduite (voir en ce sens, GeneviĂšve Viney, mĂȘme rĂ©fĂ©rence).

En matiĂšre de responsabilitĂ© civile Ă©galement, LĂ©on Mazeaud s’est prononcĂ© en faveur de la transmission de la crĂ©ance de rĂ©paration du pretium doloris aux hĂ©ritiers de la victime dĂ©cĂ©dĂ©e (note au Dalloz 1943, p. 45), afin d’éviter que le responsable d’un prĂ©judice moral reste impuni. Afin d’assurer la rĂ©paration intĂ©grale au bĂ©nĂ©fice des victimes et de pallier les lenteurs de la justice, il plaida pour la rĂ©Ă©valuation du montant du prĂ©judice subi en cas d’évolution des prix en cours d’instance ("L'Ă©valuation du prĂ©judice et la hausse des prix en cours d'instance", La semaine juridique, 1942. I. 275) et la comptabilisation d’intĂ©rĂȘts pour les dommages et intĂ©rĂȘts prononcĂ©s ("Les intĂ©rĂȘts produits par les dommages et intĂ©rĂȘts", note sous Cass. civ., 18 janvier 1943, Recueil Dalloz critique 1943. 45). Il s’intĂ©ressa aussi Ă  la question des Ă©ventuels cumuls d’indemnitĂ© (voir par ex. Cahiers juridiques de l'Ă©lectricitĂ© et du gaz 1954, doct., p. 89 et s. et Gazette du Palais 1957. 2, doct. p. 31).

Ce sont toutes les facettes du droit civil qui intĂ©ressaient LĂ©on Mazeaud. Alors qu’il Ă©tait tout jeune avocat Ă  la cour d’appel de Lyon, il avait commencĂ© sa carriĂšre universitaire en soutenant Ă  l’ñge de 21 ans une premiĂšre thĂšse de doctorat consacrĂ©e Ă  « La preuve intrinsĂšque ». On citera Ă©galement, parmi d’autres, un important article restĂ© classique sur « la distinction des jugements constitutifs et dĂ©claratifs de droits » qualifiĂ© de « fondamental » par le professeur Jacques Dupichot en raison de son influence croissante sur la jurisprudence (L’indemnisation, numĂ©ro spĂ©cial, JournĂ©e Henri, LĂ©on et Jean Mazeaud sur la responsabilitĂ© civile, Association Henri Capitant, Les petites affiches, n°174, Lextenso 2006). Et Ă©galement une approche prĂ©monitoire des clauses limitatives de responsabilitĂ© (voir en ce sens P-Y Gautier, LĂ©on Mazeaud, Revue des contrats, Lextenso 2010 n°4, p. 1427). Au-delĂ  des articles et annotations de jurisprudence (voir bibliographie), les cĂ©lĂšbres Leçons de droit civil, sĂ©rie d’ouvrages couvrant la totalitĂ© du droit civil et couronnĂ©s par le prix Dupin AĂźnĂ© de 1965, ont largement mobilisĂ© sa plume aux cĂŽtĂ©s de celle de ses frĂšres Henri et Jean. Il enseigna le droit civil dĂšs son premier poste Ă  la FacultĂ© de Droit de l’UniversitĂ© de Grenoble.

Le comparatiste

LĂ©on Mazeaud a Ă©galement Ă©tudiĂ© Ă  l’étranger et enseignĂ© le droit comparĂ©. NommĂ© professeur Ă  la FacultĂ© de Droit de l’UniversitĂ© de Paris en 1942 (JO 1er sept. 1942), il fut nommĂ© titulaire de la chaire de droit civil comparĂ© en 1944 (JO 17 avr. 1944). Le professeur Jean Foyer confiait lors des JournĂ©es de l’Association Henri Capitant des amis de la culture juridique française (Les petites affiches, n°174, Lextenso 2006) que lorsqu'il Ă©tait Ă©tudiant, il suivait ce cours alors mĂȘme qu’il n’avait pas choisi la matiĂšre Ă  l’examen, tant il le passionnait ! L’ouverture de LĂ©on Mazeaud aux droits Ă©trangers avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e par sa mission de professeur Ă  la FacultĂ© royale de Droit du Caire de 1931 Ă  1936, suivie de la direction de la Maison franco-japonaise Ă  Tokyo de 1936 Ă  1939, mission interrompue en raison de la seconde guerre mondiale. Il entretenait des contacts scientifiques avec de nombreux autres pays qui furent aussi l’occasion de confĂ©rences notamment au Canada, en Italie, Belgique, Espagne, etc.

Le commercialiste

LĂ©on Mazeaud a consacrĂ© sa seconde thĂšse de doctorat en 1924 au « problĂšme des unions de producteurs devant la loi française », sujet de droit commercial et plus prĂ©cisĂ©ment de droit de la concurrence, rĂ©vĂ©lant sa compĂ©tence prĂ©coce dans ce domaine. Il conforta sa thĂšse dans un ouvrage paru en 1927 sur le dĂ©lit d’altĂ©ration des prix, puis en 1928 sur le rĂ©gime juridique des ententes industrielles et commerciales en France.

Mais c’est aussi son histoire personnelle qui explique qu’il se soit dirigĂ© vers cette matiĂšre. En effet, dĂšs 1925, il fut appelĂ© par un oncle sans enfant Ă  diriger une usine familiale de caoutchouc, la Lick-Paramount. Jeune mariĂ©, il accepta cette tĂąche et s'y consacra dans un premier temps. Cette pĂ©riode lui permit d’acquĂ©rir une expĂ©rience trĂšs concrĂšte de l’entreprise et aiguisa sa sensibilitĂ© au droit commercial. Mais l’UniversitĂ© l’attirait davantage que le quotidien du chef d’entreprise, si bien qu’ayant prĂ©parĂ© le concours d’agrĂ©gation de droit privĂ©, il rĂ©ussit major des six candidats reçus en 1928 (JO 12 aoĂ»t 1928 p. 9332). Une fois universitaire, il garda ce sens aiguisĂ© des problĂ©matiques concrĂštes que lui avait apportĂ© son expĂ©rience du terrain. DĂšs lors, il enseigna (Ă  compter du 1er dĂ©cembre 1930 Ă  la FacultĂ© de Droit de l’UniversitĂ© de Grenoble, prenant la suite du professeur Escarra, JO 18 dĂ©c. 1930 p. 13796 ; puis Ă  l’UniversitĂ© du Caire et plus tard Ă  l’UniversitĂ© de Paris) et Ă©crivit dans de multiples secteurs du droit commercial : sur les ententes de producteurs et aussi sur les sociĂ©tĂ©s (nationalitĂ©, liquidation des sociĂ©tĂ©s entre Ă©poux, etc.), les valeurs mobiliĂšres, le contrat de transport (voir bibliographie), toujours soucieux non seulement d’analyser ces figures juridiques mais aussi de les critiquer et d’en proposer des amĂ©liorations.

Le partisan de l’unitĂ© des matiĂšres

Ces trois domaines, droit civil, droit comparĂ©, droit commercial, il ne les a pas explorĂ©s successivement, mais corrĂ©lativement. S’il a Ă©tĂ© une grande partie de sa vie titulaire d’un cours de droit commercial, il n’en Ă©tait pas moins toujours pĂ©tri de droit civil, estimant que les deux droits se nourrissaient l’un l’autre et simultanĂ©ment s’éclairaient des expĂ©riences Ă©trangĂšres traduites dans le droit comparĂ©.

Il n’était guĂšre favorable Ă  l’autonomie du droit commercial. Et plus largement, il questionnait : « Le lĂ©gislateur doit-il se laisser entraĂźner dans le mouvement de spĂ©cialisation, qui substitue la technique Ă  la culture ? » (voir par exemple son article, "L’unification du droit civil et du droit commercial", ProblĂšmes contemporains de droit comparĂ©, Tokyo, 1962, tome 2, p. 219). L’unitĂ© des droits civil et commercial n’allait pas de soi et son mouvement a pu ĂȘtre combattu par ceux qui prĂ©fĂ©raient mettre en avant les spĂ©cificitĂ©s du droit commercial.

Aujourd’hui, il se rĂ©jouirait sans doute de constater que les diffĂ©rences sont moins marquĂ©es que par le passĂ©. Si le droit commercial garde en bien des domaines sa spĂ©cificitĂ© (par exemple en matiĂšre de preuve, de solidaritĂ©, de capitalisation des intĂ©rĂȘts ou encore d’exclusion des dĂ©lais de grĂące en matiĂšre cambiaire), bon nombre de rĂšgles sont dĂ©sormais communes (la prescription extinctive, la mise en demeure par simple lettre, les taux d’intĂ©rĂȘt avec une cĂ©sure entre professionnels et particuliers et non plus entre les domaines civil et commercial, l’application des rĂšgles d’imputation des paiements du code civil en matiĂšre de faillite, la proximitĂ© entre la rĂ©duction du prix de l’article 1217 du code civil et la rĂ©faction du prix en matiĂšre commerciale).

Il s’est Ă©galement rĂ©vĂ©lĂ© prĂ©curseur de ce que l’on appelle aujourd’hui le droit des affaires, en ce qu’il milita pour l’unification du droit civil et du droit commercial en un droit de l’entreprise. Par exemple, il invita Ă  « substituer au fonds de commerce le fonds d’entreprise qui, commercial ou non commercial, se caractĂ©rise, comme le fonds de commerce, par une clientĂšle cessible » ("L’unification du droit civil et du droit commercial", ProblĂšmes contemporains de droit comparĂ©, Tokyo 1962, tome 2, p. 229. Voir aussi "Vers la fusion du droit civil et du droit commercial français", Recherches de droit comparĂ© de M. Rotondi, vol III, Padova, Dott. Antonio Milani, 1973 p. 346). Et l’on sait aujourd’hui combien en droit français se sont multipliĂ©s les fonds de toute nature : rural, artisanal, libĂ©ral
 Il poursuit : « Ainsi devrait-on appliquer Ă  toutes les entreprises, commerciales ou non commerciales, les rĂšgles rĂ©servĂ©es jusqu’ici aux commerçants, notamment la faillite, l’obligation de tenir des livres, celle de s’inscrire sur un registre public » (mĂȘmes rĂ©fĂ©rences). C’est bien ce que le lĂ©gislateur a depuis lors rĂ©alisĂ©, notamment par la loi de 1985 sur la faillite et, au-delĂ , dans de nombreuses rĂšgles aujourd’hui communes au droit civil et au droit commercial.

Ainsi, il Ă©crivit dans des domaines relevant Ă  la fois de ces deux matiĂšres ; par exemple sur les clauses limitatives de responsabilitĂ© en matiĂšre de transport ferroviaire qu’il appelait Ă  contrĂŽler ou encore Ă  propos des sociĂ©tĂ©s Recueil Sirey 1928, entre Ă©poux dont il fustigeait la jurisprudence qui tout Ă  la fois les annulait et limitait les effets de cette nullitĂ©.

Les multiples facettes des compĂ©tences juridiques de LĂ©on Mazeaud l’ont conduit Ă  donner avec libĂ©ralitĂ© beaucoup de conseils avisĂ©s, venant au secours de ceux qui Ă©taient dans le besoin (voir en ce sens, Ph. Malinvaud, JournĂ©es Capitant, Les petites affiches, n°174, Lextenso 2006), le cas Ă©chĂ©ant de façon bĂ©nĂ©vole. Son autoritĂ© se doublait d’une attention aux autres discrĂšte et gĂ©nĂ©reuse, portĂ©es par une foi chrĂ©tienne d’une grande profondeur et par une droiture sans faille.

DĂ©corations

Ouvrages

  • La preuve intrinsĂšque, thĂšse 1921.
  • Le problĂšme des unions de producteurs devant la loi française, prĂ©face RenĂ© Garraud, Paris, Librairie Dalloz, 1924
  • Le dĂ©lit d’altĂ©ration des prix, prĂ©face RenĂ© Garraud, Paris, Librairie Dalloz, 1927
  • Le rĂ©gime des ententes industrielles et commerciales en France, prĂ©face RenĂ© Garraud, avant-propos du Dr Rudolf Isay avocat Ă  Berlin, Paris, Recueil Sirey, 1928
  • TraitĂ© thĂ©orique et pratique de la responsabilitĂ© civile, dĂ©lictuelle et contractuelle, avec Henri Mazeaud, Paris, Sirey, 1931 (1re Ă©d.), 1934 (2e Ă©d.), 1938 (3e Ă©d.), 1947-1950 (4e Ă©d.), Montchrestien, 1957-1960 (5e Ă©d.), 1965 (t.1, 6e Ă©d.), 1970 (t. 2, 6e Ă©d.).
  • Projet de modification des textes des codes de commerce Ă©gyptiens, relatifs Ă  la lettre de change, au billet Ă  ordre et au billet au porteur, Revue Al Quanoun Wal Iqtisad, s.l. [Le Caire], impr. Noury, 1935
  • Droit commercial, Guide des confĂ©rences et exercices pratiques pour la licence en droit, Paris, Sirey, 1942 et 1950
  • Cours de droit civil, Les cours du droit, 1944, 1946 Ă  1950 (chaque annĂ©e), 1953, 1955
  • Leçons de droit civil, Paris, Montchrestien, Ă  partir de 1955, quatre tomes chacun divisĂ©s en plusieurs volumes, rĂ©Ă©ditĂ©s et mis Ă  jour plusieurs fois.
  • Cours de droit commercial, Les cours du droit, 1954, 1956 Ă  1970 (chaque annĂ©e)
  • Droit commercial, Nouveau guide des exercices pratiques pour les licences en droit et en sciences Ă©conomiques, Paris, Montchrestien 1959, 1961, 1966, 1968
  • Visages dans la tourmente, Paris, Albin Michel, 1946, Ă©crit Ă  quatre mains avec ses frĂšres, primĂ© par l’AcadĂ©mie française.

Articles

  • Les projets relatifs Ă  la spĂ©culation, Rapport Ă  la SociĂ©tĂ© de lĂ©gislation comparĂ©e (section lyonnaise, sĂ©ance du 4 avril 1924)
  • Coalitions et sociĂ©tĂ©s, Revue des sociĂ©tĂ©s, Librairie de la Cour de cassation, 1926
  • La rĂ©pression du bĂ©nĂ©fice exagĂ©rĂ© dans la loi du 3 dĂ©cembre 1926, Revue critique de lĂ©gislation et de jurisprudence, 1927
  • Le contrat de remorquage, Annales de droit commercial français, Ă©tranger et international, Rousseau, 1928, n°1, p. 5 et s.
  • De la nationalitĂ© des sociĂ©tĂ©s, Journal du droit international, 1928
  • De la liquidation des sociĂ©tĂ©s entre Ă©poux, Revue critique de lĂ©gislation et de jurisprudence, 1928
  • De la distinction des jugements dĂ©claratifs et des jugements constitutifs de droits, Recueil Sirey,1928, et Revue trimestrielle de droit civil, 1929
  • La lĂ©gislation commerciale interne : articles annuels au numĂ©ro de la Revue d’économie politique consacrĂ© Ă  la France Ă©conomique
  • De la clause interdisant Ă  l’assurĂ© de reconnaĂźtre sa responsabilitĂ©, Dalloz hebdomadaire, 1929, chronique p.53 et s.
  • Obligation in solidum et solidaritĂ© entre codĂ©biteurs dĂ©lictuels, Revue critique de lĂ©gislation et de jurisprudence, 1930
  • Des droits des souscripteurs ou acheteurs de valeurs mobiliĂšres au cas de faillite de l’intermĂ©diaire, Journal des sociĂ©tĂ©s, 1932, n°7, art. 3964
  • L’action directe de la victime contre l’assureur du responsable, Revue Al Qanoun wal Iqtisad, 1932 p. 3 et s.
  • L’assurance de responsabilitĂ©, L’Egypte contemporaine, 1932 et s.
  • La victime peut-elle poursuivre seule l’assureur du responsable ?, Dalloz Hebdomadaire, 1932, chronique p.117 et s.
  • L’assimilation de la faute lourde au dol, Dalloz hebdomadaire, 1933, chronique p. 49 et s.
  • La faute et le pĂ©chĂ©, Cahiers du cercle thomiste. Foyer des Ă©tudiants Abbassieh, Le Caire, 1935 p.176
  • ResponsabilitĂ© civile, L’Egypte contemporaine, revue de la sociĂ©tĂ© royale d’économie politique, de statistique et de lĂ©gislation, t. XXVI, 1935, p. 305 Ă  322
  • Henri Capitant et l’élaboration de la thĂ©orie française de la responsabilitĂ© civile, Hommage Ă  la mĂ©moire du professeur Henri Capitant, p. 35 et s., Tokyo, Maison franco-japonaise, 1938
  • Chroniques trimestrielles de jurisprudence, droit des obligations et responsabilitĂ© civile, avec Henri Mazeaud, Revue trimestrielle de droit civil, 1938 Ă  1960
  • De la pluralitĂ© d’assurances de responsabilitĂ©, Revue gĂ©nĂ©rale de droit commercial, 1939, p.5 et s.
  • L'Ă©valuation du prĂ©judice et la hausse des prix en cours d'instance, La semaine juridique, 1942. I. 275
  • Les intĂ©rĂȘts produits par les dommages et intĂ©rĂȘts, note sous Cass. civ., 18 janvier 1943, DC (Recueil Dalloz critique) 1943. 45
  • Solution au problĂšme du divorce, Recueil Dalloz 1945, chronique 11
  • Les nullitĂ©s de la pĂ©riode suspecte dans les procĂ©dures collectives, Dalloz, 1950 p. 580
  • Le cumul des mandats de prĂ©sidents ou d’administrateurs et les sociĂ©tĂ©s ayant leur exploitation dans les territoires d’outre-mer, Revue des sociĂ©tĂ©s, 1951, n°1, art. 5541
  • Les contrats sur le corps humain, Anuario de derecho civil, Madrid, 1953
  • Des actions dont dispose l’EDF pour obtenir rĂ©paration des consĂ©quences dommageables des accidents causĂ©s Ă  ses agents par des tiers, Cahiers juridiques de l'Ă©lectricitĂ© et du gaz, 1954, doctrine, p. 17 et s.
  • Les cumuls d’indemnitĂ©, Cahiers juridiques de l'Ă©lectricitĂ© et du gaz, 1954, doctrine, p. 89 et s.
  • La dĂ©fense des intĂ©rĂȘts moraux collectifs, La revue du barreau de la province de QuĂ©bec, 1956, t. 16 n°8, p. 349
  • Les fautes collectives, La revue du barreau de la province de QuĂ©bec, 1956, t. 16 n°8, p.405
  • La responsabilitĂ© dans l’exercice d’un droit, La revue du notariat, QuĂ©bec, volume 58, 1956, n°8, p. 369
  • Conflit Ă  la Cour de cassation : l’action personnelle du dĂ©biteur de prestations contre le responsable de l’accident survenu au prestataire, Gazette du Palais, 1957. 2, doct. p. 31
  • L’unification du droit civil et du droit commercial, ProblĂšmes contemporains de droit comparĂ©, Tokyo 1962, tome 2, p. 219
  • La souverainetĂ© de fait dans les sociĂ©tĂ©s anonymes en droit français, Rapport des travaux de l’association Henri Capitant, Dalloz, 1967, p. 330
  • Vers la fusion du droit civil et du droit commercial français, Recherches de droit comparĂ© de M. Rotondi, vol III, Padova, Dott. Antonio Milani, 1973, p. 335

Bibliographie

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  • H. L. J. P. Mazeaud, Visages dans la tourmente, Paris, Albin Michel, 1946
  • Dupichot J., « L’indemnisation », NumĂ©ro spĂ©cial, JournĂ©e Henri, LĂ©on et Jean Mazeaud sur la responsabilitĂ© civile, Association Henri Capitant, Les petites affiches, n°174, Lextenso 2006
  • Durry G., « ResponsabilitĂ© contractuelle et dĂ©lictuelle », NumĂ©ro spĂ©cial, JournĂ©e Henri, LĂ©on et Jean Mazeaud sur la responsabilitĂ© civile, Association Henri Capitant, Les petites affiches, n°174, Lextenso 2006
  • Foyer, Jean, « Evocation de la personnalitĂ© d’Henri, LĂ©on et Jean Mazeaud », NumĂ©ro spĂ©cial, JournĂ©e Henri, LĂ©on et Jean Mazeaud sur la responsabilitĂ© civile, Association Henri Capitant, Les petites affiches, n°174, Lextenso 2006
  • Gautier P.-Y., « LĂ©on Mazeaud », Revue des contrats, Lextenso 2010 n°4, p. 1427
  • Malinvaud Ph., « Propos conclusifs, NumĂ©ro spĂ©cial, JournĂ©e Henri, LĂ©on et Jean Mazeaud sur la responsabilitĂ© civile, Association Henri Capitant, Les petites affiches, n°174, Lextenso 2006
  • Mazeaud H., L. et J., Leçons de droit civil, prĂ©face de la 1re Ă©d., Paris, Montchrestien, 1955
  • Raynaud P., « LĂ©on Mazeaud », Revue trimestrielle de droit civil, 1970 p. 659
  • Viney G., « La doctrine de la faute dans l’Ɠuvre d’Henri, LĂ©on et Jean Mazeaud », NumĂ©ro spĂ©cial, JournĂ©e Henri, LĂ©on et Jean Mazeaud sur la responsabilitĂ© civile, Association Henri Capitant, Les petites affiches, n°174, Lextenso 2006

Références

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  4. H.L.J.P. Mazeaud, Visages dans la tourmente (lire en ligne)
  5. H.L.J.P. Mazeaud, Visages dans la tourmente, albin michel, (lire en ligne), p. 287
  6. « Jacques Bloch et les fantÎmes de Buchenwald »
  7. les Archives de déportations Arolsen
  8. Mazeaud, Visages dans la tourmente, albin michel, (lire en ligne), P. 347
  9. https://www.elysee.fr/la-presidence/le-discours-de-bayeux-194
  10. « Un universitaire dans la mĂȘlĂ©e », Le ProgrĂšs Egyptien,‎
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