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Kumihimo

Le kumihimo (甄玐, litt. « corde tressĂ©e ») est une forme japonaise de tressage, permettant de fabriquer des cordes et des rubans. Le terme kumi himo signifie en japonais « fils rĂ©unis ».

Marudai utilisé pour fabriquer des cordes rondes ; au bout des fils et du cordon, des poids tama.

Tresse kumihimo.

Histoire

Les cordons en kumihimo sont Ă  l’origine obtenus avec une mĂ©thode semblable Ă  celle du tressage Ă  la main. UltĂ©rieurement, des outils comme le marudai ou le takadai ont Ă©tĂ© mis au point, pour permettre de crĂ©er des motifs plus complexes, et de rendre le processus de tressage plus rapide. L’usage historique le plus remarquable de ces cordes Ă©tait de permettre aux samouraĂŻs d’attacher de façon fonctionnelle et dĂ©corative leurs armures et celles de leurs chevaux. De nos jours, les cordons sont utilisĂ©s pour fermer les vestes traditionnelles haori, ou en tant qu’obijime, pour maintenir le nƓud de l’obi, la ceinture du kimono. Le kumihimo peut aussi ĂȘtre utilisĂ© comme accessoire.

Cordon de soie rouge.
Obijime rond en soie.

Techniques et outils

Le kumihimo repose sur l’entrelacement de paires de fil au cours du travail. Le profil et les motifs de la corde obtenue dĂ©pendent des couleurs de fil choisies et de leurs positions initiales, ainsi que du support utilisĂ© pour le tressage.

Marudai

Le marudai est un support en bois permettant de confectionner diffĂ©rents types de cordons : plat, Ă  profil carrĂ©, ou creux. Il est constituĂ© d’un disque Ă©vidĂ© (nommĂ© kagami, le mot japonais pour un miroir Ă©vidĂ©) supportĂ© par des tiges de bois. Les fils sont disposĂ©s autour du support, et le cordon est fabriquĂ© en les passant de part et d’autre du trou. Pour assurer une tension Ă©gale, des poids tama sont utilisĂ©s au niveau des fils et du cordon. Le dessus du marudai Ă©tant lisse, l'artiste peut utiliser autant de brins que nĂ©cessaire pour rĂ©aliser son ouvrage ; il n’y a pas non plus de limitation concernant le fil utilisĂ©.

En forme de bobines.
Poids tama en bois.

Disque en mousse

Plus rĂ©cemment sont apparus des disques Ă  kumihimo en mousse plastique ferme mais flexible. Ils peuvent ĂȘtre munis d’encoches, souvent au nombre de 32, qui visent Ă  reproduire la tension du fil produite par les poids tama sur un marudai. Ils sont pratiques et transportables, mais ne sont pas aussi polyvalents que le marudai. En effet, le marudai permet d’utiliser n’importe quel nombre de fils, d’épaisseur quelconque, tandis que le disque est limitĂ© Ă  32 brins fins Ă  cause des encoches. De plus, le disque permet seulement l’exĂ©cution de cordons circulaires. Il existe cependant aussi des outils en mousse rectangulaires pour aider Ă  la confection de cordons plats.

Les disques et autres structures en mousse sont plus légers, portables et abordables que les outils traditionnels en bois. Cependant, la robustesse du matériau est essentielle pour conserver une tension égale au cours du travail.

Takadai

Le takadai ou kodai permet de rĂ©aliser des tresses plates. Comme le marudai, il s’agit d’une structure en bois, permettant de maintenir les brins et l’ouvrage grĂące Ă  des poids et contrepoids. Le tressage s’effectue selon un front en V, et non perpendiculaire Ă  la corde. Il est possible de rĂ©aliser des cordons plats Ă  deux Ă©paisseurs, chaque Ă©paisseur Ă©tant entremĂȘlĂ©e avec l’autre au niveau des bords, et au niveau de la tresse pour former un motif prĂ©cis[1].

Karakumidai

Le karakumidai est Ă©galement une structure en bois, qui se prĂ©sente sous la forme d’un plateau carrĂ© muni de picots sur son pourtour. Les picots servent Ă  maintenir les fils en place pendant le tressage. Cette mĂ©thode n’utilise pas de poids.

Les motifs typiques sont en forme de losange ou diamant, et les rubans obtenus présentent un nombre entier de ces motifs dans la largeur[2]. Lorsque les rubans sont utilisés comme ceinture par la haute noblesse, le nombre de losanges indique le rang du porteur[3].

Notes et références

  1. (en) Rodrick Owen, Making Kumihimo : Japanese Interlaced Braids, Guild of Master Craftsman Publications, , 192 p. (ISBN 978-1-86108-312-8, lire en ligne).
  2. (en) Fujinami no Kaede, « How to do Karakumi: Early Period Japanese Flat Braids » [PDF].
  3. (en) Steve Pretty, « An Introduction to Karakumi: How to make braids on the karakumidai », Strands,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

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