Khayr
Le mot khayr (خير), souvent cité dans le Coran, signifie le "bien", au sens spirituel, moral et matériel du terme.
Suivant la définition proposée par Louis Gardet, "khayr" est à la fois le bien, le bienfait et le bonheur octroyé par Dieu"[1].
Le mot doit toutefois s'interpréter de façon différente suivant le contexte dans lequel il est utilisé. Il s'applique d'abord à la communauté des croyants, celle "qui prêche le bien" [2]. Il évoque ensuite l'homme pieux, droit, accompli, désigné comme "meilleur" (khayyir)[3]. Il concerne enfin les possessions matérielles[4] accordées par Dieu à ses créatures. Dans cette dernière acception, le mot implique que les croyants se montrent généreux en pratiquant l'aumône[5], ou bien en créant des fondations pieuses (auquaf).
Khayr peut également se comprendre au sens de voie "préférable" parmi celles qui s'offrent aux hommes pour tendre vers leur accomplissement[6]. Ils trouveront leur récompense dans l'au-delà : « Le bien qu'ils auront fait ne sera pas méconnu[7] » [par Dieu].
Notes
- Louis Gardet, L'islam, religion et communauté, Desclée de Brouwer, 1970, p. 137-138.
- Coran, III, 104.
- Coran, XXXIX, 55.
- Coran, II, 180 ; XXVIII, 24 ; XXXVIII, 32.
- Coran, II, 148, 215.
- Coran, II, 148 ; XXXIX, 18, 55.
- Coran, III, 115.