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Kazutsugi Nami

Kazutsugi Nami (波和二, Nami Kazutsugi), nĂ© le dans la prĂ©fecture de Mie, est un homme d'affaires japonais et prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© Ladies & Gentlemen (L & G), sociĂ©tĂ© de literie basĂ©e Ă  Tokyo. Il a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© le sur la suspicion d'avoir participĂ© Ă  des projets frauduleux depuis les annĂ©es 1970, et en particulier d'avoir orchestrĂ© une gigantesque fraude dans l'investissement impliquant l’enten, une « monnaie virtuelle »[1]. 37 000 personnes auraient perdu des sommes s'Ă©levant au moins Ă  126 milliards de yens, soit un peu plus d'un milliard d'euros.

Kazutsugi Nami
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Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
波 和二
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Condamné pour

Il nie les accusations portées contre lui et affirme être lui-même dans l'affaire une victime, et non le coupable, en rappelant aux médias, qui voient déjà en lui l'équivalent japonais de l'Américain Bernard Madoff, qu'en affaires des rendements élevés s'accompagnent de risques également élevés. Kazutsugi Nami aime à se comparer à Nobunaga Oda, un grand seigneur de la guerre japonais qui unifia le Japon au XVIe siècle, et il compte bien qu'un jour son enten aura cours légal, non seulement au Japon, mais dans le monde entier.

APO Japon

Dans les annĂ©es 1970, Nami est devenu vice-prĂ©sident d'APO Japan Co., une sociĂ©tĂ© de vente d'Ă©quipement automobile Ă  Tokyo. L'entreprise a Ă©tĂ© impliquĂ©e dans une escroquerie pyramidale, en recueillant des investissements chez 250 000 personnes environ dans une escroquerie fondĂ©e sur les ventes de dispositifs pour Ă©liminer les gaz d'Ă©chappement. Les opĂ©rations de l'entreprise Ă©tant devenues problĂ©matiques il a fait faillite en 1975.

Nozakku

Peu de temps avant la faillite d'APO au Japon en 1975, Nami a fondé Nozakku Co., une société qui vendait des « pierres magiques », capables prétendait-on de transformer de l'eau du robinet en eau de source. La société a atteint un chiffre d'affaires annuel de plus de 2 milliards de yens un an avant de faire elle aussi faillite en 1978. Inculpé de fraude et arrêté, Nami a été condamné à une peine de prison.

PHC

Avant son arrestation de 1978, Nami avait encore fondé une autre société, PHC ; celle-là vendait des autocuiseurs.

L & G et enten

Après sa sortie de prison, Nami a créé en la société de literie L & G basée à Tokyo. On pense que cette société, aujourd'hui en faillite, tirait son revenu d'un système de vente pyramidale. Dans le cadre de sa société L & G, il a inventé l’enten (le mot signifie littéralement « argent divin » en japonais), une monnaie virtuelle[1]. Avec vingt et un de ses collaborateurs il a été arrêté à Tokyo le , sur l'inculpation de fraude à l'investissement sur une grande échelle[2].

Le système mis en place a consisté à créer, dans le cadre de la société L & G, un fonds d'investissement dans une monnaie électronique, l’enten, utilisable pour payer par téléphone mobile les achats faits à L & G. Cette monnaie, et le fonds d'investissement visant à la développer, inspira confiance à certains, du fait de l'argumentation mise en place par Nami.

Dans cette argumentation, Nami développait les points suivants :

  • l’enten Ă©tait destinĂ© Ă  devenir une monnaie lĂ©gale planĂ©taire[3], dans le monde qui suivrait la rĂ©cession ;
  • d'ici lĂ , l'argent placĂ© sur le fonds d'investissement mis en place rapporterait 36 % par an (investissement minimum : 100 000 yens[4]) ;
  • et l’enten pouvait d'ores et dĂ©jĂ  servir Ă  payer tous les achats faits Ă  L & G, achats dont la nature permettait d'attirer un public bien ciblĂ©. Ces achats pouvaient en effet aller de la literie aux vĂŞtements, en passant par les bijoux et les lĂ©gumes[5], et mĂŞme dans plusieurs hĂ´tels et des magasins, grâce aux partenariats commerciaux qu'il avait mis en place[4].

Les premiers soupçons sont apparus lors du paiement du dividende du fonds d'investissement créé par Nami, car ce dividende fut payé en enten, et non en yens.

Le nombre de personnes concernĂ©es par cette affaire est Ă©valuĂ© Ă  37 000, essentiellement des personnes âgĂ©es[5].

Voir aussi

Articles connexes

Source

Notes et références

  1. Cette monnaie est virtuelle dans le sens où elle est valable uniquement parmi les initiés, comme c'est le cas avec le dollar Linden, du monde virtuel Second Life.
  2. Philippe Mesmer, « Un "Madoff" japonais sans scrupule ni remords », Le Monde,
  3. « Kazutsugi Nami, un Madoff au pays des futons », Libération.fr,
  4. Article de Géostratégique sur Kazutsugi Nami
  5. « Japanese man arrested over 1.4-bn-dlr investment scam », Sidney Morning Herald, (consulté le )
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