Kashozi
Kashozi est une localité et le site d'une mission catholique installée en Afrique orientale allemande en 1892, aujourd'hui en Tanzanie dans la région de Kagera. Elle se trouve à seize kilomètres au nord de Bukoba et dépend maintenant de la paroisse de Kiziba.
Historique
C'est en , que Mgr Jean-Joseph Hirth (1854-1931), Père blanc originaire d'Alsace, fonde la mission après avoir fui avec une cinquantaine de convertis Bagandas la guerre du Buganda au début de l'année[1]. Il y construit l'église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. La mission se trouve à seize kilomètres de la nouvelle localité de Bukoba construite par l'administration coloniale allemande[2]. La mission s'appelle au début Marienberg[3].
Quand le vicariat apostolique du Victoria Nyanza méridional est érigé en 1894, avec Mgr Hirth à sa tête, Marienberg/Kashozi devient le siège épiscopal. Le Hollandais Joseph Sweens est nommé coadjuteur de Mgr Hirth à la fin de 1909 et arrive au vicariat à la mi-. Il s'installe à Rubyia où il s'occupe spécialement du séminaire, tandis que Mgr Hirth demeure à Kashozi[4].
Le , Mgr Sweens succède à Mgr Hirth qui, quant à lui, prend la tête du nouveau vicariat apostolique du Kivu formé à partir de territoires du vicariat apostolique du Victoria Nyanza méridional.
Les Sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique s'installent aussi ici et effectuent un grand travail d'aide à la promotion des femmes, spécialement au début auprès des anciennes esclaves. De 1928 à 1939, la mission accueille en moyenne quatre prêtres missionnaires résidents auxquels se joint un prêtre africain à partir de 1935. Le nombre des religieuses missionnaires passe de cinq à huit pendant la même période. Mais les religieuses africaines passent de seize à neuf. Il y a une moyenne de 11 600 baptêmes par an en 1938-1939, les mariages étant aux alentours de quatre-vingt dans les années 1930[5].
Kashozi possède une école secondaire.
Le cardinal Laurean Rugambwa (1912-1997), premier évêque catholique africain du Tanganyika (aujourd'hui Tanzanie), et premier cardinal africain, est enterré à Kashozi. En pour le centenaire de sa naissance, son corps est exhumé et placé à la cathédrale Mater Misericordiæ de Bukoba au cours d'une cérémonie officielle en présence de dignitaires religieux et civils[6].
Bibliographie
- Aylward Shorter, Les Pères blancs au temps de la conquête coloniale: Histoire des Missionnaires d'Afrique (1892-1914), éd. Karthala, (ISBN 978-2-8111-0575-4)
Notes et références
- (en) Historique du diocèse de Bukoba
- Shorter, op. cité, p. 78
- (en) Université du Burundi, département d'histoire (1991), Histoire sociale de l'Afrique de l'Est: (XIXe-XXe siècle) : actes du Colloque de Bujumbura (17-24 octobre 1989), éd. Karthala, p. 448
- Méthode Gahungu, Former les prêtres en Afrique: Le rôle des Pères Blancs (1879–1936), Paris, L'Harmattan, p. 62, 2007, (ISBN 978-2-296-04471-5)
- Université du Burundi, op. cité, p. 448
- (en) Re-burial of His Eminence (photographies et compte-rendu)
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kashozi » (voir la liste des auteurs).