Kanjō-bugyō
Les kanjō-bugyō (勘定奉行) sont des fonctionnaires du shogunat Tokugawa à l'époque d'Edo au Japon. Les nominations à ce poste éminent sont généralement réservées aux fudai daimyo[1]. L'interprétation classique de ce titre japonais est « commissaire », « surveillant » ou « gouverneur ».
Ce titre du bakufu identifie un fonctionnaire chargé des finances. La fonction de kanjō-bugyō est créée en 1787 pour relever le statut et l'autorité de son chef des finances antérieur à cette date, le (kanjō-gashira)[2].
Il s'agit d'un poste de haut rang, en l'état à peu près équivalent à celui de gaikoku-bugyō ou, exprimé différemment, le statut de ce poste est légèrement inférieur à celui des daimyos, c'est-à-dire qu'il est situé un peu au-dessous du machi-bugyō. Le nombre des kanjō bugyō varie, généralement cinq ou six à la fin de la période Tokugawa[1].
Les kanjō-bugyō passent pour être approximativement au niveau des gunkan-bugyō[3]. Les kanjō-gimmiyaku sont des fonctionnaires de rang inférieur du bakufu, subordonnés aux kanjō-bugyō[1].
Liste des kanjō-bugyō
- Umezo Masagake[4]
- Matsudaira Chikanao (1844-1857)[5]
- Kawaji Toshiaki (1852-1858)[6] négocie le traité de Shimoda.
- Mizuno Tadanori (1855-1858, 1859)[7]
- Toki Tomoaki (1857-1859)[8]
- Nagai Naomune (1858)[9]
- Takenuchi Tasunori (1861-1864)[10]
- Oguri Tadamasa (1863, 1864-1865)[9]
- Matsuaira Yasunao (1863-1864)[11]
- Inoue Kiyonao (1864-1866)[12]
- Kawazu Sukekuni (1867)[6]
- Kurimoto Sebei (1867)[5]
- Kan'o Haruhide[13]
- Honda Yashuhide[14]
- Hagiwara Shigehide[15]
Notes et références
- William G. Beasley, Select Documents on Japanese Foreign Policy: 1853-1868, 1955, p. 324.
- Luke Shepherd Roberts, Mercantilism in a Japanese Domain: The Merchant Origins of Economic Nationalism in 18th Century Tosa, 1998, p. 207.
- Beasley, p. 322.
- Louis-Frédéric Nussbaum, « Umezo Masagake », 2005, Japan Encyclopedia, p. 1014 sur Google Livres. N.B. : Louis-Frédéric est le pseudonyme de Louis-Frédéric Nussbaum (voir « Deutsche Nationalbibliothek Authority File »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)).
- Beasley, p. 335.
- Beasley, p. 334.
- Beasley, p. 337.
- Besley, p. 341.
- Beasley, p. 338.
- Beasley, p. 340.
- Beasley, p. 336.
- Beasley, p. 333.
- Timon Screech, Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822, 2006, p. 241, n. 69. Simultanément nikkō bugyō jusqu'en 1746.
- Beasley, p. 107.
- George Bailey Sansom, A History of Japan, 1963, p. 27.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kanjō-bugyō » (voir la liste des auteurs).
Annexes
Bibliographie
- William G. Beasley, Select Documents on Japanese Foreign Policy, 1853-1868, Londres, Oxford University Press, 1955 ; réimp. RoutledgeCurzon, Londres, 2001 (ISBN 0-197-13508-0 et 978-0-197-13508-2).
- Louis-Frédéric Nussbaum et Käthe Roth, Japan Encyclopedia, Cambridge, Harvard University Press, 2005 (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5) (OCLC 58053128).
- Luke Shepherd Roberts, Mercantilism in a Japanese Domain: The Merchant Origins of Economic Nationalism in 18th Century Tosa, Cambridge, Cambridge University Press, 1998 (ISBN 0-521-89335-6).
- Timon Screech, Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822, Londres, RoutledgeCurzon, 2006 (ISBN 0-7007-1720-X).