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Juan Cobo

Juan Cobo (nĂ© Ă  Consuegra en 1546 en Espagne – Mort en mer dans le dĂ©troit de Formose en 1592) est un prĂȘtre dominicain espagnol missionnaire, prĂ©dicateur et traducteur.

Juan Cobo
Biographie
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Domicile
Formation
Lettres, philosophie et théologie
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Ordre religieux

Biographie

EntrĂ© chez les Dominicains Ă  Ocaña, il suit sa formation initiale Ă  Ávila avant de la complĂ©ter Ă  AlcalĂĄ de Henares. DouĂ© intellectuellement il est repĂ©rĂ© par ses supĂ©rieurs qui lui demande d'occuper une chaire de philosophie. Alors qu'il a dĂ©jĂ  quarante ans, il demande Ă  ĂȘtre envoyĂ© dans les missions lointaines. AprĂšs quelques rĂ©ticences de ses supĂ©rieurs il est finalement envoyĂ© au Nouvelle-Espagne. ArrivĂ© en octobre 1586, il ne reste qu'un an et demi au Mexique. Il semble en effet ĂȘtre entrĂ© en disgrĂące auprĂšs du vice-roi du fait de prĂ©dications « dĂ©plaisantes ». MenacĂ© d'ĂȘtre renvoyĂ© en Espagne il rĂ©ussit Ă  ĂȘtre envoyĂ© aux Philippines. Il arrive Ă  Manille en mai 1588. Aux Philippines il exerce la fonction de professeur de thĂ©ologie. Il sera aussi un temps choisi comme provincial des Dominicains des Philippines.

Choisi pour accompagner en Chine celui qui deviendra ensuite archevĂȘque de Manille Miguel de Benavides, il apprend, semble-t-il avec succĂšs des rudiments de chinois. De retour Ă  Manille il finit par consacrer deux ans Ă  l'apprentissage des caractĂšres chinois, son souhait Ă©tant avant tout de pouvoir lire et traduire du et vers le chinois. Avec son professeur de chinois, un converti, il se lance dans un trĂšs ambitieux projet de traductions tant du chinois vers l'espagnol que de l'espagnol vers le chinois. Il s'illustre en rĂ©ussissant Ă  la fois Ă  traduire en chinois SĂ©nĂšque et le CatĂ©chisme sous le titre de Doctrine chrĂ©tienne en lettres et en langue chinoises, et Ă  la fois en espagnol, le Mingxin baojian, æ˜ŽćżƒćŻ¶é‘‘, sous le titre de Espejo rico del claro corazĂłn, qui est une collection d'aphorismes et de brefs dialogues de sagesse de la tradition confucĂ©enne, bouddhiste et taoĂŻste, attribuĂ©s Ă  Fan Liben. Cette traduction est selon les historiens un des premiers livres chinois traduit vers une langue europĂ©enne[1]. Juan Cobo semble aussi avoir participĂ© Ă  la traduction en chinois d'ouvrages d'astronomie occidentale ainsi que de discussions thĂ©ologiques.

En 1592 le gouverneur des Philippines Don GĂłmez PĂ©rez Dasmariñas souhaite que Juan Cobo fasse partie de son ambassade Ă  destination du Japon. Au Japon ils sont reçus par Toyotomi Hideyoshi avec honneur. L'objectif principal de ce voyage Ă©tait de gagner l'amitiĂ© des Japonais ou, Ă  dĂ©faut, de retarder l'Ă©ventuelle invasion des Philippines. Un traitĂ© de paix fut signĂ©. Par ailleurs l'ambassade obtient, pour un temps encore, que l'Ă©glise catholique au Japon soit protĂ©gĂ©e et que les missionnaires puissent prĂȘcher. Il mourut sur le chemin du retour, en mer selon certaines versions, assassinĂ© par les indigĂšnes de l'ile de Formose aprĂšs naufrage selon d'autres.

Notes et références

  1. (en) « Unsung Trailblazers of China », sur staff.feweb.vu.nl (consulté le )

Bibliographie

  • (es) Gregorio Arnaiz, « Observaciones sobre la Embajada del Dominico P. Juan Cobo », Monumenta Nipponica, vol. 2, no 2,‎ , p. 634-637.
  • (es) Carlos Sanz, Beng Sim Po Cam o Espejo Rico del Claro CorazĂłn. Primer libro chino traducido en lengua española, por Fr. Juan Cobo, O.P. (a. 1592), Madrid, Victoriano SuĂĄrez,
  • (es) JosĂ© Antonio Cervera JimĂ©nez, « Misioneros en Filipinas y su relaciĂłn con la ciencia en China: Fray Juan Cobo y su libro Shi Lu », Llull: Revista de la Sociedad Española de Historia de las Ciencias y de las TĂ©cnicas, vol. 20, no 39,‎ , p. 491-506 (ISSN 0210-8615).
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