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Joseph Kaiponohea Dominis

Le prince Joseph Kaiponohea, également connu sous le nom de Kaipo, né Joseph Kaiponohea ʻAeʻa Dominis le à Honolulu, à Hawaï, et décédé le à Waikiki, à Hawaï, est un prince royal du Royaume d'Hawaï et membre de la Maison royale de Kalākaua. Fils de la reine Liliʻuokalani et du prince John Owen Dominis, il est l'héritier du trône du jusqu'à la chute de la monarchie, le . Il décède avant sa mère sans postérité.

Joseph Kaiponohea Dominis
Description de cette image, également commentée ci-après
Le prince Kaipo en 1901.

Titre

Prince héritier d'Hawaï


(1 an, 11 mois et 19 jours)

Prédécesseur Liliʻuokalani
Successeur Abolition de la monarchie
Biographie
Dynastie Kalākaua (branche Dominis)
Nom de naissance Joseph Kaiponohea ʻAeʻa Dominis
Naissance
Honolulu ( Royaume d'Hawaï)
Décès
Waikiki (Drapeau d'Hawaï Hawaï)
Père John Owen Dominis
Mère Lydia Liliʻuokalani
Religion Anglicanisme
Description de cette image, également commentée ci-après

Biographie

Naissance et famille

Joseph est né le , il est le premier fils de la future reine Lydia Liliʻuokalani, qui était alors l'héritière du trône hawaïen, et de son époux John Owen Dominis[1] - [2]. À sa naissance, Liliʻuokalani l'a nommé Joseph Kaiponohea ʻAeʻa, et l'a appelé Kaipo tout au long de sa vie. Joseph a une sœur aînée, Lydia Aholo, et un frère cadet, John Aimoku. L'historienne Helena Allen a décrit l'affection de la reine pour son fils : « elle l'adorait - un bambin aux cheveux bouclés et aux yeux brillants - son cœur se contractait chaque fois qu'elle le voyait »[3].

Prince héritier d'Hawaï (1891-1893)

Kaipo et son frère, John Aimoku, en 1890.

Le , le roi Kalakaua, après avoir subi une attaque à Santa Barbara à la suite de laquelle il fut emmené en urgence à San Francisco, décède après deux jours de coma. La nouvelle de la mort du roi ne parvient à Hawaï que le , c'est ainsi que sa sœur et héritière, Liliʻuokalani, devient reine. Dès son accession, elle désigne son fils aîné, le prince Joseph Kaiponohea, comme héritier du trône. La nouvelle reine, très populaire auprès de la population, fait ainsi face à plusieurs facteurs qui lui sont défavorables, notamment une économie gravement endommagée par les tarifs douaniers imposés à l'industrie sucrière de Hawaï. Néanmoins, elle fait savoir qu'elle refuse de céder face aux pressions des progressistes et conteste déjà la Constitution de 1887, signée sous le règne de son frère.

Le , Liliʻuokalani s'inquiète de l'agitation qu'elle a provoquée par la mise en place de nouvelles lois. Elle montre qu'elle ne souhaite pas imposer ses règles et sa constitution par un autre moyen que celui qui est prévu par le système en place. Mais l'agitation étant déjà trop importante, son initiative n'est pas suffisante. Le Comité de sécurité décide alors de se réunir à proximité du palais Lolani. À 14 h, on dénombre 1 200 à 1 500 haoles présents. Au même moment, une manifestation en soutien à la reine se déroule, qui regroupe un petit comité de 500 à 1 000 indigènes.

John Stevens ordonne alors à 162 marines de l'USS Boston de venir protéger le Comité. Cet acte symbolise une approbation officieuse du gouvernement américain pour effectuer le coup d'État. Dès le lendemain, le , le Comité de sécurité fait parvenir un communiqué qui proclame la destitution de la reine hawaïenne. Il instaure par la même occasion un gouvernement provisoire, dirigé par Sanford Ballard Dole, ce qui signe la mort de la monarchie au sein de l'archipel. Liliʻuokalani prend l'initiative de quitter par elle-même le gouvernement, elle ne veut pas d'affrontements armés qui pourrait causer la perte de nombreux habitants. Le prince Kaipo perd alors son titre de prince héritier, voyant ainsi s'envoler son rêve de devenir roi.

Études et disparition

Le prince a fait ses études à la Fort Street School et au collège royal avant d'obtenir son diplôme en 1900 à l'école Kamehameha pour garçons. En 1901, il a été recommandé comme candidat à l'Académie militaire des États-Unis à West Point[4] par le délégué Robert William Wilcox[5], mais il n'a pas réussi la section anglaise de l'examen d'entrée[6] - [7] - [8]. Après la chute de la monarchie, Joseph a travaillé comme sténographe et commis dans le bureau du greffier d'Honolulu.

En 1909, il a été nommé dans la fiducie d'acte de la reine comme bénéficiaire dans laquelle elle lui a offert Kealohilani, sa résidence à Waikiki et les terrains de pêche de Hamohamo[9]. Il ne s'est jamais marié ni n'a jamais eu d'enfants. Alors qu'il était dans sa maison de Kealohilani à Waikiki, le prince est décédé le , à l'âge de trente-deux ans. Après un service funéraire à St. Cathédrale Andrews, il a été enterré le lendemain au cimetière supérieur de Manoa. Trop malade pour assister aux funérailles, sa mère est restée à Honolulu, où elle a portée le deuil pour son fils préféré[1] - [3].

Notes et références

  1. (en) « Prominent Hawaii Is Laid To Rest », Oahu Publications, Inc., Honolulu, vol. XXII, no 7052, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) « Protege of Queen Answers Summon », The Pacific Commercial Advertiser, Honolulu, vol. XI, no 619, , p. 9 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Allen 1982.
  4. (en) « Cadet to West Point », The Hawaiian Star, Honolulu, vol. VII, no 2780, 11 févier 1901, p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Walter G. Smith, « Untitled », The Pacific Commercial Advertiser, Honolulu, vol. XXXIII, no 5840, , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « West Point Cadetship », The Hawaiian Gazette, Honolulu, vol. XXXVI, no 34, , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « They Want To Carry Swords », The Pacific Commercial Advertiser, Honolulu, vol. XXXIII, no 5852, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « For West Point », The Independent, Honolulu, vol. XII, no 1898, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Iaukea 2011.

Bibliographie

  • (en) Helena G. Allen, The Betrayal of Liliuokalani: Last Queen of Hawaii, 1838–1917, Glendale, CA, A. H. Clark Company, (ISBN 978-0-87062-144-4, OCLC 9576325, lire en ligne)
  • (en) Sandra Bonura et Sally Witmer, Lydia K. Aholo — Her Story Recovering the Lost Voice, vol. 47, Honolulu, Hawaiian Historical Society, , 103–145 p. (OCLC 60626541, hdl 10524/36266)
  • (en) Sydney L. Iaukea, The Queen and I: A Story of Dispossessions and Reconnections in Hawaiʻi, Berkeley, University of California Press, (ISBN 978-0-520-95030-6, OCLC 763161035, lire en ligne)
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