Joseph Defos du Rau
Joseph Defos du Rau est un homme politique français né le à Dax (Landes) et décédé le à Dax.
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(Ã 86 ans) Dax |
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Biographie
Après des études de droit menées à Bordeaux, Joseph Defos de Rau exerce la profession d'avocat, inscrit au barreau de Dax.
Dès ses études, il s'engage politiquement, en adhérent au Sillon, puis à la Jeune République. En 1910, il est élu conseiller municipal de Dax.
Candidat à la députation en avril 1914, il obtient un bon résultat mais ne parvient pas à mettre en échec le sortant Georges Chaulet.
Mobilisé pendant la première guerre mondiale, comme simple soldat, il termine la guerre avec le grade d'aspirant, la croix de guerre et la médaille militaire, mais aussi une mutilation à la suite de blessures, qui lui valent d'être considéré comme invalide de guerre.
En 1919, il mène une liste « républicaine d'union et de réorganisations nationales », et, avec 24,9 % des voix des votants, est élu député.
Membre du groupe de l'Action républicaine et sociale, de centre-droit, il est rapporteur du budget des pensions de 1921 à 1924. Pendant cette législature, ses centres d'intérêts sont essentiellement fiscaux et financiers. Il se fait aussi porte-parole des anciens combattants. Il est d'ailleurs vice-président du groupe des députés mutilés de guerre.
Les affaires parisiennes ne le détournent pas des questions locales. Toujours avocat à Dax, il est bâtonnier en 1923. En 1924, il devient adjoint au maire de Dax, fonction qu'il occupe jusqu'en 1929, quand il quitte le conseil municipal. En 1935, il est élu maire de la petite commune de Gamarde-les-Bains, fonction qu'il occupe jusqu'en 1947.
Lors des législatives de 1924, la liste qu'il mène obtient 30 % des suffrages des votants, mais il n'est pas réélu, la totalité des sièges étant remportés par la liste radicale.
De nouveau candidat aux législatives de 1928, dans la première circonscription des Landes, il ne parvient pas à battre le sortant Robert Lassalle.
Pendant la seconde guerre mondiale, bien que maintenu dans ses fonctions municipales, il s'engage dans la résistance.
À la Libération, il adhère au Mouvement Républicain Populaire, et mène la liste de ce parti pour l'élection de la première constituante. Avec 25,8 % des voix, il est élu député.
Il est réélu en juin 1946, sa liste progressant légèrement (30 % des voix), et de nouveau en novembre, avec cette fois-ci un recul (26,2 %). Président de la commission de la justice et du suffrage universel de 1949 à 1951, il en assure ensuite la vice-présidence.
Son activité parlementaire est assez éclectique : il s'intéresse à la protection sociale, au droit électoral, à la réglementation du métier d'avocat, aux rentes viagères...sans compter les sujets directement lié à son département d'élection, comme les incendies de forêts de 1950.
Mais son activité principale concerne le fermage, sujet de quatre rapports qu'il dépose entre 1947 et 1950.
En 1951, sa liste n'obtient que 15,1 % des voix, mais le large apparentement des partis de la « troisième force » lui permet de conserver son siège de député.
Reconduit comme vice-président de la commission de la justice et du suffrage universel, il s'intéresse surtout aux questions pénales et judiciaires. Il est aussi rapporteur de toutes les propositions de loi visant à réviser la constitution.
Il perd son siège de député en 1956. Bien qu'obtenant un résultat très proche de celui de 1951 (14,9 %), il ne bénéficie pas cette fois du système des apparentements.
Notes et références
Voir aussi
Sources
- « Joseph Defos du Rau », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :