Joseph Cressot
Joseph Cressot, né le à Chatoillenot et mort le à Saint-Cloud, est un écrivain régionaliste français.
Naissance | |
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Décès |
(à 72 ans) Saint-Cloud |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Étienne Eugène Joseph Cressot |
Nationalité |
Biographie
Joseph Cressot naît le à Chatoillenot (aujourdhui Le Val-d'Esnoms), en Haute-Marne[1], dans une famille de petits vignerons. Après avoir été élève de l'École normale de Chaumont, il devient instituteur, puis inspecteur de l'Instruction publique à Bar-sur-Seine en 1909, et à Saverne à partir de 1919. Il publie régulièrement des leçons modèles d'histoire et de morale dans La Collaboration pédagogique, revue publiée à Strasbourg par les éditions Istra. En 1930, il est nommé directeur de l'École normale de garçons de Montigny-lès-Metz, et en 1941 inspecteur général des Écoles normales.
C'est pendant son séjour en Moselle qu'il fait paraître en 1937, dans le journal Le Républicain lorrain, Le Paysan et son village sous forme de feuilleton. Il y raconte son enfance dans un village des environs de Langres, aux confins de la Champagne-Ardenne. En 1943, ces mêmes souvenirs sont repris en un livre Le Pain au lièvre, qui connaîtra un franc succès et plusieurs rééditions.
Il meurt le à Saint-Cloud[1] et il est enterré à Avril, en Meurthe-et-Moselle.
Le style de l'œuvre
Joseph Cressot, empreint de son expérience professionnelle a écrit finalement un livre conformé aux nécessités de la rédaction des écoles primaires. Son écriture sobre est en phase avec son sujet, celui de la pauvreté, dans les campagnes, à la fin du XIXe siècle et rencontre dans l'esprit des lecteurs de la fin du XXe siècle, un écho de la nostalgie d'un monde bucolique, sans moteur. Il rappelle celui d'Alain-Fournier, la dimension romanesque en moins.
Mais ce qu'il raconte dans son texte le plus connu, Le Pain aux lièvres, c'est surtout la servitude de l'agriculteur, à la merci de la météo, à l'époque comme aujourd'hui, mais aussi ses servitudes matérielles à une époque où la mécanisation de l'agriculture n'est pas encore commencée chez les petits agriculteurs. C'est finalement à la question « Pourquoi je me suis engouffré dans la fonction publique » que répond l'auteur en version subliminale de son texte. Il est ainsi devenu une source pour l'historien, pour la compréhension de la dynamique sociale du XXe siècle. Il montre comment une France paysanne a engendré une France de fonctionnaires.
Œuvres
- L'Éducation morale à l'école primaire, Strasbourg, Istra, 1947.
- Le Jean du Bois, Paris, Delamain et Boutelleau, 1950.
- Le Pain au lièvre, Eau-forte de Charles Bouleau, Paris, Delamain et Boutelleau, 1943. In-16 (190 x 130), 253 p., planche, couv. ill. De nombreuses rééditions suivront, certaines avec une lettre-préface de Mme Colette et 105 bois originaux de Jean Morette.
Notes et références
- Acte de naissance no 1 du avec mention marginale du décès, sur le site des Archives départementales de la Haute-Marne.
Sources
- « Nécrologie », Le Pays lorrain, Nancy, Berger-Levrault, , p. 71 (lire en ligne, consulté le ). .
- La collaboration pédagogique, Strasbourg, 1919-1930.