Joseph Bonnet de Malherbe

Joseph Bonnet de Malherbe naît à Loudun le 26 novembre 1809[2] de Jean Joseph Bonnet et de Sophie Elisabeth Malherbe.

Joseph Bonnet de Malherbe est étudiant en médecine à Poitiers[3]. Après son diplôme, le jeune médecin entre tout d’abord dans l’armée de Louis Philippe et sert en Algérie ou il arrive peu après la reprise de Bône par le général Yusuf en 1832[4].

De retour en France, Joseph y exerce sa profession notamment comme chirurgien militaire au Val de Grâce, médecin au ministère de l'Agriculture et du Commerce puis comme médecin inspecteur des eaux minérales de Paris[5]. Parallèlement, le docteur de Malherbe s’occupe de littérature. Il entre notamment au « National » au commencement de 1836 pour y « faire la Chambre », comme on le disait alors. Ce travail le met en relation quotidienne avec Armand Carrel qui avait fondé le « National » le 3 janvier 1830 avec Thiers et Mignet[6]. Il est d'ailleurs témoin des événements qui allaient entrainer le duel entre Emile de Girardin et Armand Carrel qui se terminera dans le sang et la mort de l' « André Chénier de la politique ». Joseph est également journaliste dans le journal légitimiste « Le Quotidien ». 

Engagé en politique, il devient en 1851 secrétaire du comité général pour la révision de la constitution présidé par Pepin Lehalleur. De Malherbe officie comme second Surveillant[7] de la très controversée « Loge de la Trinité indivisible », loge maçonnique accusée d'être un lieu de propagande républicaine.

Il poursuit son activité de médecin en tant qu'inspecteur des établissements d'eaux minérales à Bagnères et à Paris, et médecin aux eaux à Cauterets[2]. Il exerce aussi à Menton puis à Neris l'été. Le 13 décembre 1873, il est chargé d'une mission de 2 mois en Italie et en Suisse pour aller y étudier l'organisation de l'enseignement de la médecine[8]. La pratique de la médecine thermale sur une clientèle peu nombreuse, fortunée et bien informée lui laisse le loisir d’écrire et de fréquenter des hommes influents dans les lettres, le journalisme et la politique. Joseph Bonnet de Malherbe écrit de nombreux ouvrages de médecine.

Il témoigne de son époque à travers différents ouvrages écrits sous le pseudonyme de Joseph d'Arcay[9].

Il est fait Chevalier de Légion d’honneur le 24 janvier 1852 et puis décoré de l'Ordre royal de Charles III d'Espagne[10] - [2].

Le 2 octobre 1885, il laisse son épouse Charlotte (née de La tour Saint Igest) et son plus jeune fils Gustave à Paris, pour rejoindre son fils ainé, Raymond, à Shanghai. C'est alors qu'il entame l'écriture de son dernier livre Notes inédites sur Mr Adolphe Thiers[11]. Il est particulièrement bien informé au sujet de la vie du 1^er président de la 3^e république française car son beau-père, Gustave de La Tour Saint Igest, est le cousin d'Adolphe Thiers. Joseph de Malherbe est également collectionneur d'art et détient une importante collection privée d'art chinois notamment de porcelaine ancienne.

Il meurt le 27 septembre 1893 à Shanghaï[2].

En médecine

Du Choix d'un climat d'hiver dans le traitement des affections chroniques de la poitrine et spécialement de la phtisie pulmonaire[12], Traitement du rhumatisme par les eaux thermales[13], Simples Observations sur Cauterets et ses eaux[14], Souvenirs de Néris[15].

En politique

Indiscrétions contemporaines Souvenirs intimes par Joseph d'Arçay[16] La salle à manger du docteur Véron[17].