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Jope Seniloli

Ratu Jope Naucabalavu Seniloli, né le et mort le à Suva[1], est un joueur de rugby à XV puis homme politique fidjien, vice-président de la République de 2001 à 2004 avant d'être condamné pour trahison. Il est également un chef traditionnel autochtone de l'île de Bau[2].

Jope Seniloli
Illustration.
Fonctions
Vice-président de la République des Îles Fidji
–
(3 ans, 8 mois et 4 jours)
Président Ratu Josefa Iloilovatu
Prédécesseur Ratu Josefa Iloilo (indirectement)
Successeur Ratu Joni Madraiwiwi
Biographie
Date de naissance
Date de dĂ©cès (Ă  76 ans)
Lieu de décès Suva
Nationalité fidjienne
Profession enseignant

Jope Seniloli

Biographie

Il est membre de l'équipe des Fidji de rugby à XV dans les années 1960 et au début des années 1970. Il représente ainsi son pays lors d'une tournée de l'Europe en 1964, et de l'Australie en 1969[3]. Il est également enseignant durant trente-trois ans[3].

En , l'homme d'affaires George Speight, à la tête d'une milice privée, renverse le gouvernement du Premier ministre Mahendra Chaudhry. Speight invoque la suprématie des intérêts de la population autochtone, et refuse qu'un Indo-Fidjien soit à la tête du gouvernement. Seniloli apporte son soutien à ce coup d'État raciste. À la demande de Speight, il s'auto-proclame président de la République, illégalement, et nomme un gouvernement tout aussi illégal avec Speight pour 'Premier ministre'. L'intervention de l'armée permet l'arrestation de George Speight pour trahison, et le retour à la démocratie. Le , Seniloli est nommé vice-Président de la République par le Grand Conseil des Chefs, après consultation avec le gouvernement nationaliste autochtone du Premier ministre Laisenia Qarase, et pour satisfaire les partisans encore influents du coup d'État de 2000[3] - [4].

En tant que vice-PrĂ©sident, sous la prĂ©sidence de Ratu Josefa Iloilo, Seniloli n'a de fonctions que symboliques. Le , la Haute Cour le reconnaĂ®t coupable de trahison pour avoir aidĂ© le coup d'État, et le condamne Ă  quatre ans de prison ferme[4] - [3]. Il entame sa peine, mais demeure vice-PrĂ©sident en exercice. En novembre, le procureur gĂ©nĂ©ral Qoriniasi Bale dĂ©cide sa libĂ©ration, officiellement pour raisons de santĂ© car il souffre d'hypertension. Le Parti travailliste condamne cette libĂ©ration, Seniloli n'ayant purgĂ© que trois mois de prison. Le , Seniloli accepte de dĂ©missionner de la vice-prĂ©sidence, sur demande notamment du chef des forces armĂ©es, Voreqe Bainimarama. Ratu Joni Madraiwiwi est nommĂ© Ă  sa succession. En 2007, la Haute Cour juge que la dĂ©cision de Bale de libĂ©rer Seniloli avait Ă©tĂ© « partisane Â», mais ne l'invalide pas[3] - [5] - [6].

Seniloli meurt à son domicile le . Il est inhumé sur l'île de Bau le [7].

Références

  1. (en) "Ratu Jope, former Fiji vice president dies at 76", Fiji Times, 30 juin 2015
  2. (en) "Former Fiji vice president dies" « Copie archivée » (version du 9 juillet 2015 sur Internet Archive), FijiLive, 2 juillet 2015
  3. (en) "A Great Loss For Bau, Fiji", Fiji Sun, 2 juillet 2015
  4. (en) "Fiji leaders convicted over coup", BBC News, 5 août 2004
  5. (en) "Seniloli resigns as Fiji vice president after demands that he do so from the military", Radio New Zealand, 29 novembre 2004
  6. (en) "Fiji's former Vice President to be farewelled today", Radio New Zealand, 8 juillet 2015
  7. (en) "Ratu Jope Seniloli's final journey home", Fiji Times, 8 juillet 2015

Liens externes

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