Jocelyne Khoueiry
Jocelyne Khoueiry, née le [1], et morte le [2], est une combattante de la guerre du Liban puis est devenue une militante non-violente, fondatrice d'associations.
Jocelyne Khoueiry | |
Naissance | Beyrouth (Liban) |
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Décès | Byblos (Liban) |
Origine | Libanaise |
Unité | milice des Phalanges libanaises |
Grade | Commandant |
Faits d'armes | |
Biographie
Chrétienne maronite, elle milite au sein du parti politique Phalanges libanaises (Kataëb). Lors de la guerre civile libanaise (13 avril 1975-13 octobre 1990), la milice armée de ce parti se bat contre les combattants palestiniens de l'OLP.
Elle se rend célèbre en participant à la bataille des hôtels, celui de l'Holliday Inn, en 1975, en étant une des premières femmes, membres de la milice armée des Kataëb.
Elle déclare avoir défendu dans la nuit du , à la tête d'un groupe de douze jeunes filles de son âge, un immeuble qui donne sur la Place des Martyrs au cœur de Beyrouth, contre trois cents combattants palestiniens. Passant par les toits, Jocelyne Khoueiry aurait tué leur chef, semant la panique et provoquant leur fuite. Le combat aurait duré en tout 6 heures[3]. Son image fera alors l'objet d'une attention médiatique mondiale[4].
Elle aura jusqu'à 1 000 combattants sous ses ordres[4], dont elle forme une partie[5]. Les effectifs des militantes armées des Phalanges libanaises atteindront jusqu'à 1 500 femmes en 1983[6].
Durant la guerre civile libanaise, elle passe d'un christianisme de comabattante identitaire à une foi vécue[7].
En 1986, elle dépose les armes.
En 1988, la cinéaste libanaise Jocelyne Saab réalise un film à son sujet[8]. Ce portrait, diffusé pour Canal Plus France, a pour titre La Tueuse et rend compte de son passage à sa foi vécue à la fin de la guerre civile libanaise en octobre 1990
Elle a fondé trois associations : « la Libanaise-Femme du 31 mai » en 1988 pour encourager les femmes à construire une société plus humaine, « Oui à la Vie » en 1995 et un centre Jean-Paul II en 2000[9].
Elle est membre de la commission épiscopale pour la famille et la vie de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques du Liban.
En 2012, elle participe au synode sur le Moyen-Orient[10].
En 2014, elle participe au Synode des évêques sur les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation et est nommée au conseil pontifical pour les laïcs[4].
Le 31 juillet 2020, elle meurt d'une longue maladie à la clinique Notre-Dame-de-Bon-Secours de Byblos (Jbeil)[11]. Elle est surnommée la « Jeanne d'Arc du pays du Cèdre ».
Références
- « Notice de personne "Khoueiry, Jocelyne (1955-....)" », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
- Newsdesk Libnanews, « Jocelyne Khoueiry rend une dernière fois les armes face à la maladie », sur libnanews.com (consulté le )
- NULL, « Du front à l'annonce de l'Evangile de la vie - ZENIT - Francais », sur ZENIT - Francais, (consulté le ).
- Écho magazine, la libanaise au fusil-mitrailleur, no 18, 30 avril 2015, p. 32-33, par Patrice Favre
- « Jocelyne Khoueiry l’indomptable », sur CDM (consulté le )
- Famille chrétienne, Quand Marie est là, la violence s'évanouit, no 1938, 7-13 mars 2015, p. 42, par Magali Michel
- « Jocelyne Khoueiry : l'Indomptable », sur www.famillechretienne.fr (consulté le )
- (en) « Films / أفلام », sur جمعية أصدقاء جوسلين صعب -Association des amis de Jocelyne Saab - Jocelyne Saab's Friends Association, (consulté le )
- « Invité du dimanche : Jocelyne Khoueiry », sur www.archivioradiovaticana.va (consulté le )
- NULL, « Jocelyn Khoueiry : du Liban au synode, une expertise de terrain - ZENIT - Francais », sur ZENIT - Francais, (consulté le ).
- L'Orient-Le Jour, article du 31 juillet 2020
Bibliographie
- Jocelyne Khoueiry l’indomptable, par Nathalie Duplan et Valérie Raulin, Le Passeur, .
- Cèdre et la Croix - Jocelyne Khoueiry, une femme de combats, Nathalie Duplan, Valérie Raulin, 2005.