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Jo Amar

Joseph "Jo" Amar (hĂ©breu : Ś’'Ś• (Ś™Ś•ŚĄŚŁ) ŚąŚžŚš, arabe : ÙŠÙˆŰłÙ (ŰŹÙˆ) ŰčÙ…Ű§Ű±) est un chanteur et chantre judĂ©o-marocain israĂ©lien (1er juin 1930 — 26 juin 2009).

Jo Amar
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  79 ans)
New York
Nationalités
Activités
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Influencé par

Biographie

Jo Amar est nĂ© Ă  Settat oĂč son grand-pĂšre avait officiĂ© comme grand-rabbin, et connaĂźt une enfance ordinaire, entre l’école talmudique de MekhnĂšs oĂč ses parents l’envoient d’office et la rue oĂč il s’imbibe de musique française et marocaine[1]. DotĂ© d’une voix de tĂ©nor, celui qui se destinait Ă  l’enseignement de la langue hĂ©braĂŻque, commence sa carriĂšre de chanteur Ă  la fin des annĂ©es 1940 au Maroc[2]. ArrivĂ© en IsraĂ«l avec son frĂšre Shalom en 1956, il s'installe au Moshav Yad Rambam[3], fondĂ© Ă  proximitĂ© de Ramla par des immigrants de FĂšs.

Il se fait rapidement connaĂźtre par son rĂ©pertoire de musique judĂ©o-andalouse (Barcelona) et de liturgie judĂ©o-marocaine (Yisma’h Moshe « MoĂŻse se rĂ©jouira », issu de l’office du samedi matin), ouvrant les Juifs d’Europe Ă  des sonoritĂ©s inconnues d’eux jusqu’alors. D’aucuns y voient pour cette raison un pionnier de la musique mizrahi en IsraĂ«l[2] - [4] et il se montre soucieux des dĂ©boires que traversent en IsraĂ«l les Juifs qui ne sont pas issus d’Europe, composant peu aprĂšs les Ă©meutes de Wadi Salib (en), Shir Hashikor (« Chanson du saoĂ»lot »), sa version personnelle des Ă©vĂšnements, et Lishkat avoda (« Agence de l’emploi »), le premier chant protestataire Ă  dĂ©noncer la discrimination qui frappe en IsraĂ«l les Juifs « orientaux » en gĂ©nĂ©ral et les Juifs marocains en particulier[5].
Pour autant, Jo Amar n’entend pas se situer en dehors du rĂ©cit national israĂ©lien, et sa musique n’est pas cantonnĂ©e au registre oriental, a contrario d’Albert Moghrabi (he) avant lui ou Zohar Argov aprĂšs. Vocaliste plutĂŽt qu’auteur-compositeur, il mĂ©lange les genres, mettant en musique Shalom leben-dodi (« Salut Ă  mon cousin ») — un poĂšme composĂ© au Moyen Âge par Salomon ibn Gabirol dont il estompe quelque peu l’inspiration biblique lorsqu’il remplace Shalom lekha dodi, « Salut Ă  toi, aimĂ© » tirĂ© du Cantique des Cantiques, par son titre actuel — sur une musique populaire marocaine de Mohammed Wahabi, se produisant en yiddish pour un public juif amĂ©ricain et collaborant avec Naomi Shemer pour enregistrer Shilggya (« Blanche-Neige »), une reprise en hĂ©breu des Souliers de Guy BĂ©art (1965)[1] - [2].

Jo Amar se produit avec Lilith Nagar (en) au Festival de la chanson d'IsraĂ«l en 1960, remportant la troisiĂšme place avec la chanson Leil Ha'hag (« La nuit de la fĂȘte ») dont le premier couplet est chantĂ© en arabe. Il se dĂ©place frĂ©quemment Ă  travers le monde dans des salles de grande et petite contenance, depuis les cabarets et salles de mariage aux grands halls, donnant un concert en France en 1962, en Iran un an plus tard, et au Carnegie Hall en 1965 ; l’accueil qu’il y reçoit, le convainc de s’établir Ă  New York en 1970[1], puis Ă  Los Angeles. Il devient alors l’un des chantres les plus rĂ©putĂ©s des États-unis, et y Ă©tablit des ateliers de hazzanout ainsi qu’en Europe[6]. Il tente un retour en IsraĂ«l en 1980 afin d’y ouvrir un centre de hazzanout supplĂ©mentaire, et se produit rĂ©guliĂšrement avec l’Orchestre andalou d’IsraĂ«l (en) ou dans une publicitĂ© pour le cafĂ© turc d’Elite mais il revient finalement aux États-unis bien que prĂȘtant sa voix au sonal du parti Shass pour les Ă©lections de 1988. Il rĂ©itĂšre l’essai en 2000, aprĂšs la mort de son Ă©pouse Raymonde, et est frappĂ© d’un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral qui le laisse paralytique et parkinsonien, affectant ses capacitĂ©s vocales et entraĂźnant sa retraite dĂ©finitive.

Notes et références

  1. (en) Bruce Weber, « Jo Amar, Genre-Blending Jewish Singer, Dies at 79 », New York Times,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. (en) Ben Shalev, « He opened Israeli ears to Mizrahi songs », Haaretz,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. (he) Eran Bar-On, « Jo Amar halakh le’olamo » [« Jo amar est dĂ©cĂ©dĂ© »], Ynet News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. Hillel Fendel, « Sephardic Singer Jo Amar to be honored », Arutz Sheva,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  5. (he) Doudi Patimer, « Hazamar hamizra’hi harishon ve’halouts mouzika'ei hame’ha'a: assor leptirat Jo Amar » [« Le premier chanteur oriental et le pionnier des musiciens protestataires : dix ans aprĂšs la mort de Jo Amar »], Maariv,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. (he) « Hazamar vehapayytan Jo Amar halakh le’olamo beggil 79 » [« Le chanteur et payyetan Jo amar est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l’ñge de 79 ans »], Mako,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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