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Jiang Yuan

Jiang Yuan (chinois : 姜嫄) est une figure importante de la mythologie et de l'histoire chinoises. Les sources indiquent qu'elle aurait vĂ©cu pendant les temps antiques de la Chine. Jiang Yuan est la mère de Houji, qui est un hĂ©ros vĂ©nĂ©rĂ© comme le dieu de Millet.

Jiang Yuan
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Biographie
Activité
Conjoint
Enfant

Identité

Les femmes ne sont pas mentionnĂ©es dans les sources de son Ă©poque par un nom personnel, il semble que Jiang soit son nom de clan, peut-ĂŞtre liĂ© Ă  l'ethnie des Qiang[1] - [2], un groupe humain soupçonnĂ© d'avoir Ă©tĂ© d'origine TibĂ©to-Birmane. Cependant, le chercheur AmĂ©ricain Christopher I. Beckwith a rĂ©cemment proposĂ© qu'ils puissent plutĂ´t ĂŞtre d'origine Indo-EuropĂ©enne[3]. Sur la base de cette hypothèse, Beckwith suggère que Jiang Yuan appartenait Ă  un clan d'origine Indo-EuropĂ©enne. Yuan ne semble pas ĂŞtre un  nom de lignĂ©e, il s'agit plutĂ´t d'un mot qui signifie « origine Â» ou « source Â», en rĂ©fĂ©rence Ă  son rĂ´le de mère de la famille royale Ji dans la dynastie des Zhou.

RĂ´le

Jiang Yuan est la mère de Qi (aussi connu sous le nom de Houji), crĂ©ditĂ© dans la mythologie chinoise de la fondation du clan de Ji, qui allait Ă©tablir la dynastie des Zhou. Elle est l'Ă©pouse de l'Empereur Ku, mais certaines versions – comme on en trouve dans l'hymne Zhou « Ă  la Naissance de Notre Peuple Â» – crĂ©dite Qi d'une naissance miraculeuse, après que Jiang Yuan soit passĂ©e sur une empreinte de pas ou sur celle de l'orteil gauche de la divinitĂ© suprĂŞme Shang Di. L'hymne fait rĂ©fĂ©rence Ă  sa tentative de l'abandonner Ă  trois reprises (son nom, Qi, signifie « l'AbandonnĂ© Â»).

Dans le rĂ©cit rationaliste de Sima Qian, consignĂ© dans les Registres du Grand Historien, elle est tout simplement la première Ă©pouse de l'Empereur Ku, Qi Ă©tant l'un de ses enfants. Cependant, dans son rĂ©cit, il attribue le succès des Zhou comme Ă©tant dĂ» principalement Ă  deux femmes, Jiang Yuan et Tai-Ren[4]. Il est possible qu'il ait pensĂ© Ă  crĂ©diter la vertu et la rĂ©ussite de leurs enfants, mais aussi qu'elles aient reprĂ©sentĂ© d'importantes alliances de mariage. Les Jiang ont Ă©tĂ© Ă©troitement impliquĂ©s avec les Ji avant et après l'apogĂ©e de l'empire et Tai-Ren a, de mĂŞme, reprĂ©sentĂ© une importante connexion avec la dynastie des Shang.

Dans la religion traditionnelle chinoise, Jiang Yuan est adorée comme une déesse[5].

Références

  1. (en) Edwin G. Pulleyblank, The Origins of Chinese Civilization, Berkeley ; Los Angeles ; London, University of California Press, , 617 p. (ISBN 0-520-04229-8, lire en ligne), « Chapter 14 - The Chinese and Their Neighbors in Prehistoric and Early Historic Times »
  2. Kleeman 1998, p. 54–58.
  3. Beckwith 2009, p. 43–48.
  4. Sima Qian, MĂ©moires du Grand Historien
  5. Yang, 152

Sources

  • Christopher I. Beckwith, Empires of the Silk Road : A History of Central Eurasia from the Bronze Age to the Present, Princeton University Press, , 512 p. (ISBN 978-1-4008-2994-1 et 1-4008-2994-1, lire en ligne)
  • (en) Terry F. Kleeman, Great Perfection : Religion and ethnicity in a Chinese millennial kingdom, Honolulu (T.H.), University of Hawaii Press, , 251 p. (ISBN 0-8248-1800-8, lire en ligne)
  • Yang, Lihui & al. Handbook of Chinese Mythology. Oxford Univ. Press (New York), 2005. (ISBN 978-0-19-533263-6).
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