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Jiří Čunek

Jiří Čunek est un homme politique tchèque né le à Zlín.

Jiří Čunek
Illustration.
Jiří Čunek en février 2019.
Fonctions
Sénateur tchèque
En fonction depuis le
(16 ans, 7 mois et 30 jours)
Circonscription Vsetín
Prédécesseur Jaroslav Kubín
Gouverneur de la Région de Zlín

(4 ans et 8 jours)
Élection
Prédécesseur Stanislav Mišák
Successeur Radim Holiš
Premier vice-président du gouvernement tchèque
Ministre du Développement régional

(9 mois et 21 jours)
Président du gouvernement Mirek Topolánek
Gouvernement Topolánek II
Prédécesseur Jiří Vačkář (Développement régional, intérim)
lui-même
(1er VP, indirectement)
Successeur Vlasta Parkanová (1re VP)
Cyril Svoboda (Développement régional)

(10 mois et 4 jours)
Président du gouvernement Mirek Topolánek
Gouvernement Topolánek II
Prédécesseur Bohuslav Sobotka
(1er VP)
Petr Gandalovič
(Développement régional)
Successeur lui-même
(1er VP, indirectement)
Milan Půček
(Développement régional)
Président de l'Union chrétienne démocrate - Parti populaire tchécoslovaque

(2 ans, 5 mois et 21 jours)
Prédécesseur Miroslav Kalousek
Successeur Cyril Svoboda
Maire de Vsetín

(2 ans, 4 mois et 3 jours)
Prédécesseur Iveta Taborská
Successeur Jiří Růžička

(8 ans, 2 mois et 20 jours)
Prédécesseur Zdenik Novosad
Successeur Květoslava Othová
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Zlín (Tchécoslovaquie)
Nationalité Tchèque
Parti politique KDU-ČSL (depuis 1990)
Profession Mécanicien
Technicien en armement
Religion Catholicisme

Jiří Čunek
Ministres tchèques du Développement régional

Il est de à , président de l'union chrétienne démocrate et ministre du Développement régional de la République tchèque entre 2007 et 2009.

Biographie

Jiri Cunek en 2007.

Après des études de mécanique dans un institut technique à Napajedla, Jiří Čunek travaille comme mécanicien dans une usine de la ville de Gottwaldov, l'actuelle Zlín. Après une qualification supplémentaire acquise en 1982, il devient technicien aux usines d'armement de Vsetín.

Il possède deux frères prêtres, qui pendant le communisme l'ont introduit au sein de la dissidence catholique. Il raconte d'ailleurs avoir rencontré le cardinal Vlk[1]. L'acteur Josef Polášek est son cousin.

Jiří Čunek est marié et a quatre filles. Sa femme Pavla (née le ) a étudié à l'université Palacký d'Olomouc et exerce en tant que dentiste à Vsetín.

Carrière politique

Après son adhésion au parti populaire tchécoslovaque en 1990, il devient conseiller municipal de Vsetín (1994) puis maire de la ville (1998).

Il accède à des responsabilités nationales après avoir pris la tête de l'Union chrétienne démocrate - Parti populaire tchécoslovaque.

Après avoir été élu sénateur en , Čunek est le premier à poser sa candidature à la présidence du KDU-ČSL après le départ de Miroslav Kalousek. Il est critiqué pour deux rencontres avec le chef du ČSSD (sociaux démocrates) Jiří Paroubek en novembre, pendant les difficiles tractations sur la formation d'un gouvernement après le match nul des législatives de . Il est cependant élu au premier tour le en devançant sa rivale Vlasta Parkanová. Il abandonne alors son fauteuil de maire de Vsetín, fonctions dans lesquelles il avait été réélu en .

Il participe alors aux négociations sur la formation d'un deuxième gouvernement Mirek Topolánek. Après avoir laissé entendre que la participation des sociaux-démocrates au gouvernement, ou du moins leur soutien à celui-ci, était nécessaire, il choisit finalement de conclure un accord de coalition avec le parti démocratique civique et le parti écologique. Le il est nommé ministre du Développement régional d'un gouvernement qui vient d'être approuvé par la majorité absolue de la chambre des députés.

Scandales

Jiří Čunek a été l'objet de plusieurs scandales.

Son ancienne assistante l'a accusé de harcèlement sexuel et de discrimination.

Mais c'est avec l'affaire du déplacement des familles Roms que Jiří Čunek a provoqué le plus de controverses. En , à la veille des élections municipales, Jiří Čunek fait déplacer 36 famille tziganes d'un vieil immeuble de la ville où elles habitaient vers des habitations construites pour elles. La mesure a été critiquée pour aller dans le sens d'une ghettoïsation encore plus poussée des Roms de la ville. Ce à quoi Jiří Čunek répond que les nouveaux logements sont meilleurs que les anciens.

Ont également été dénoncées les conditions dans lesquelles sept familles (environ 100 personnes) qui ne pouvaient pas bénéficier d'un relogement de ce type ont été incitées à acquérir à des conditions préférentielles des maisons dans la région de Zlín : des pressions auraient été exercées par les fonctionnaires municipaux sur les familles pour leur faire signer les contrats de prêts destinés à financer l'achat des maisons (voir à ce sujet Právo du , article de Pavel Čírtek: "Comment les Roms de Vsetín ont acheté des maisons").

Face aux critiques d'autres hommes politiques tchèques (comme Kateřina Jacques ou Milan Horváth) Jiří Čunek ne s'est pas démonté, assumant sans complexe sa politique. Lors d'une émission de la chaîne de télévision TV Nova (Na vlastní oči, ), Čunek a affirmé : « je ne fais que crever un abcès, comme le font les médecins ». Malgré la polémique suscitée par ces propos, y compris à l'intérieur de son propre parti, Čunek a refusé de revenir dessus.

Jiří Čunek fait actuellement l'objet d'une demande de levée de son immunité parlementaire, qui a été déposée par la police d'Ostrava. Jiří Čunek est soupçonné d'avoir reçu en des pots de vin d'environ cinq cent mille couronnes de l'agence immobilière H&B Real de Vsetín. Le témoin clé est son ancienne secrétaire Marcela Urbanová. Cella-ci affirme avoir vu Jiří Čunek accepté 499 000 couronnes de la part des époux propriétaires de cette agence immobilière. La police a découvert que deux jours après, Jiří Čunek a déposé une somme sensiblement égale : 497 000 couronnes sur son compte.

Selon la police, Jiří Čunek aurait facilité l'accès à des marchés lucratifs. Grâce à ce pot de vin, il aurait utilisé cet argent pour des travaux dans sa villa. Jiří Čunek ne s'est pas inquiété outre mesure de cette affaire. Il a assuré que cet argent constituait l'ensemble de ses économies personnelles. Il a ajouté qu'il avait déjà été porté plainte contre lui à seize reprises[2].

Notes et références

  1. Magazine Dnes, 26 juillet 2007, numéro 30
  2. Magazine Dnes, 26 juillet 2007, numéro 30, page 11

Liens externes

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