Jeu du chaos
En mathématiques, le terme jeu du chaos a été introduit en 1993 par Michael Barnsley[1].
à l'origine, il s'agissait d'une méthode simple et rapide de création de fractales utilisant un polygone et un point initial choisi au hasard dans ce polygone[2]. La fractale est créée en créant, par itérations successives une séquence de points, partant d'un point initial choisi aléatoirement, pour lesquels chaque point de la séquence est positionné à une fraction donnée de la distance qui sépare le point précédent d'un des sommets du polygone. Ce sommet est choisi aléatoirement à chaque itération. En répétant ce processus un nombre de fois important, et en ignorant les premiers points de la suite, un motif fractal apparaßt dans la plupart des cas.
En utilisant un triangle isocĂšle et un rapport 1/2, le jeu du chaos fait apparaĂźtre le triangle de Sierpinski, (voir illustration).
Le terme est parfois employé pour désigner une méthode de génération de l'attracteur d'un systÚme de fonctions itérées (IFS). Les motifs créés à partir du jeu du chaos sont ceux générés par un IFS constitué uniquement d'homothéties de rapport égal.
Partant d'un point du plan et de k points , les itĂ©rations successives crĂ©ent la suite de points telle que , oĂč est une homothĂ©tie de rapport centrĂ©e sur l'un des points choisi alĂ©atoirement. L'ensemble des points converge vers l'attracteur concernĂ©. Si le point appartient Ă l'attracteur, alors tous les points appartiendront Ă l'attracteur.
Cette méthode est utilisée pour sa simplicité et sa rapidité, mais le nombre de motifs qu'elle peut générer est plus limité qu'un systÚme de fonctions itérées.
Sauf cas particulier, la dimension de Hausdorff de l'attracteur généré par un jeu du chaos de rapport r, ayant n centres d'homothétie vaut :
Références
- (en) Michael Barnsley, Fractals Everywhere, Boston, Morgan Kaufmann, , 2e Ă©d. (ISBN 978-0-12-079061-6)
- (en) Eric W. Weisstein, « Chaos Game », sur MathWorld