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Jeanne Gaillarde

Jeanne Gaillarde (vers 1524) est une poétesse française.

Jeanne Gaillarde
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Biographie

On sait peu de choses de Jeanne Gaillarde. Lors du passage de ClĂ©ment Marot Ă  Lyon vers 1524, celui-ci fit connaissance de Jeanne. Ils Ă©changèrent deux rondeaux[1]. Par ailleurs, Verdun-LĂ©on Saulnier attribue Ă  Jeanne Gaillarde sept autres rondeaux, sur la foi du manuscrit 2335 de la BNF oĂą figure une version diffĂ©rente du rondeau Response au prĂ©cĂ©dent rondeau, suivi de sept rondeaux signĂ©s J. G. : et sur le fait que, Marot comparant Jeanne Gaillarde Ă  Christine de Pisan, celle-lĂ  ne peut ĂŞtre l'auteure d'un seul poème[2].

Les deux rondeaux

  Ă€ ma Dame Jehanne Gaillarde de Lyon, femme de grant scavoir

D’avoir le prix en science et doctrine
Bien mérita de Pisan la Christine
Durant ses jours ; mais ta plume dorĂ©e
D’elle serait à présent adorée,
S’elle vivait par volonté divine.
Car tout ainsi que le feu l’or affine,
Le temps a fait notre langue plus fine,
De qui tu as l’éloquence assurée
D’avoir le prix.

Donques ma main, rends-toi humble et bénigne,
En donnant lieu Ă  la main fĂ©minine :
N’écris plus rien en rythme mesuré,
Fors que tu es une main bienheurée
D’avoir touché celle qui est tant digne

D’avoir le prix.

  Response au prĂ©cĂ©dent rondeau par ma dicte Dame Jehanne Gaillarde

De m’acquitter je me trouve surprise
D’un faible esprit, car à toi n’ai savoir
Correspondant : tu le peux bien savoir,
Vu qu’en cet art plus qu’autre l’on te prise.
Si fusse autant Ă©loquente, et apprise,
Comme tu dis, je ferais mon devoir
De m’acquitter.

Si veux prier la grâce en toi comprise,
Et les vertus, qui tant te font valoir,
De prendre en gré l’affectueux vouloir
Dont ignorance a rompu l’entreprise

De m’acquitter.

Notes et références

  1. L'adolescence clémentine
  2. Michèle ClĂ©ment, Janine Incardona L'Ă©mergence littĂ©raire des femmes Ă  Lyon Ă  la Renaissance 1520-1560 p. 92 : “ Documents nouveaux sur Jeanne Gaillarde et ses amis : ClĂ©ment Marot, Jacques Colin, Germain Colin ” par Daniel Martin (Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique de Lyon, tome 18, 1952)
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