Jean Lemaitre
Jean Lemaitre, né le à Saint-Germain-en-Coglès, est un sous-officier de gendarmerie mobile, mort durant la semaine des barricades, le à Alger.
Jean Lemaitre | |
Naissance | Saint-Germain-en-Coglès |
---|---|
Décès | Alger Mort au combat |
Origine | France |
Arme | Gendarmerie mobile |
Grade | Gendarme |
Années de service | 1946 – 1960 |
Conflits | Guerre d'IndochineGuerre d'Algérie |
Biographie
Jean Lemaitre naît à Saint-Germain-en-Coglès, en Bretagne le . Il effectue sa formation d'élève-gendarme à l’école préparatoire de Gendarmerie de Chaumont du au . À l’issue, il est affecté au 4e escadron de la 1re Légionbis de la Garde Républicaine au Plessis-Robinson.
Le , il est déployé à Saïgon, au sein de la 3e Légion de Garde Républicaine de Marche.
A son retour d'Indochine, le , il réintègre le 4e escadron de la 1bis LGR. Il effectue, au sein de cette unité, de nombreux déplacements en Afrique du nord.
Admis dans le corps des sous-officiers de carrière le , il obtient le certificat interarmes le .
Le à Alger, a lieu la semaine des barricades où le gendarme Lemaitre participe, avec son unité, à une opération de maintien de l’ordre les opposants à des partisans du maintien de l'Algérie française. Les gendarmes, casqués et munis d'armes non approvisionnées, sont attaqués par des manifestants avec des planches cloutées. Une grenade explose et, à 18 h 12, un coup de feu éclate et déclenche une fusillade. On tire de partout, des pneus chargés d'explosifs sont lancés contre les gendarmes. Le colonel Debrosse ordonne à cinq reprises le cessez-le-feu, sans succès. Les tirs cessent avec l'arrivée des parachutistes du 1er REP du colonel Dufour, acclamés par la foule. Les gendarmes sont évacués avec difficulté, quelques-uns d'entre eux sont lynchés. La fusillade a duré vingt minutes mais le bilan est lourd : 14 gendarmes et 8 manifestants sont tués et on dénombre environ 150 blessés. Le gendarme Lemaitre fait partie des victimes.
Jean Lemaitre est fait, à titre posthume, chevalier de la Légion d'honneur, est décoré de la Croix de la Valeur militaire avec palme et de la Médaille de la Gendarmerie nationale. Les obsèques de l'ensemble des personnels tués ont lieu à Alger le .
DĂ©corations
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur (le )
- MĂ©daille militaire (le )
- Croix de la Valeur militaire avec Etoile de Bronze pour acte de courage (le ) et avec palme (Ă titre posthume)
- MĂ©daille de la Gendarmerie nationale avec citation Ă l'ordre de la Gendarmerie Nationale (Ă titre posthume le )
- MĂ©daille coloniale avec agrafe "EXTREME-ORIENT"
- Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
- Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre avec agrafes "TUNISIE", "MAROC" et "ALGERIE".
Postérité
Jean Lemaitre a laissé son nom à la caserne de l'Escadron de Gendarmerie Mobile 21/1 de Melun (77).
Notes et références
- « Gnd Lemaitre à Melun », sur LGMIF (consulté le )
- « Les gendarmes tués à Alger », sur Société Nationale de l'Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie - Force publique - SNHPG (consulté le )
- « LA DECOLONISATION », sur Le Plessis Robinson (consulté le )