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Jean Ier de Warenne

Jean Ier de Warenne, né en 1231 et décédé le 29 septembre 1304, est un baron anglo-normand, comte de Surrey, Sussex de 1240 à sa mort et gardien d'Écosse.

Jean Ier de Warenne
Sceau de Jean Ier de Warenne
sur la Lettre des barons (en) de 1301
Titres de noblesse
Comte de Surrey
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Époque
Famille
Warenne (en)
Père
Guillaume IV de Warenne
Mère
Fratrie

Roger Bigot
Hugues Bigot
Ralph Bigot
Isabelle Bigot

Isabelle de Warenne
Conjoint
Enfants
Écu échiqueté d’or et d’azur

Une anecdote célèbre raconte comment, lors d'une enquête Quo warranto, en 1279, Jean brandit comme justification de ses droits une épée rouillée, preuve de la lutte que ses ancêtres avaient menée aux côtés de Guillaume le Conquérant.

Biographie

Famille

Jean est le fils de Guillaume IV de Warenne (♰ 1240), comte de Surrey, et de Mathilde le Maréchal (1192-1248), fille de Guillaume le Maréchal (v. 1146-1219) et d'Isabelle de Clare (1172-1220), comtesse de Pembroke (1185-1220) de plein droit[1].

Jean a une sœur aînée, Isabelle (v. 1228-av. 20 sept. 1282), et quatre frères et sœurs utérins provenant d'un premier mariage de sa mère avec Hugues Bigot (♰ 1225), comte de Norfolk (1221-1225).

Enfance

Jean de Warenne est encore enfant lorsque son père meurt (♰ 1240), il devient pupille du roi Henri III d'Angleterre et est élevé à la cour[2]. Pierre II de Savoie, oncle de la reine Éléonore de Provence, devient le gardien de ses domaines jusqu'à sa majorité. Il épouse en 1247, Alix de Lusignan, demi-sœur du roi Henri III.

Seconde guerre des barons

Durant la Seconde guerre des barons (1264-1267), Jean reste d'abord fidèle au roi, puis rallie Simon V de Montfort avant de retourner dans le camp royal.

Guerre anglo-Ă©cossaise

Jean de Warenne participe aux campagnes écossaises d'Édouard Ier et commande notamment les forces anglaises à la bataille de Dunbar en 1296, où les écossais sont battus, puis le 11 septembre 1297 à Stirling où il est mis en déroute par William Wallace[3].

Mariage et descendance

Alix de Lusignan

Alix de Lusignan (v. 1229-1256) est le neuvième et dernier enfant d'Hugues X de Lusignan (v. 1182-1249), comte de la Marche (1219-1249) et de son épouse Isabelle d'Angoulême (v. 1188/1192-1246), reine consort d'Angleterre (1200-1216) et comtesse d'Angoulême suo jure (1202-1246). Alix porte le prénom de sa grand-mère maternelle, Alix de Courtenay (v. 1160-1218), comtesse d'Angoulême (v. 1186-1202).

Le 16 avril 1246, Henri III d'Angleterre, arrange son mariage avec Alix de la Maison de Lusignan[4]. En 1247 le mariage est cĂ©lĂ©brĂ©. Le couple a trois enfants[1] :

  • AliĂ©nor de Warenne (1251-av. 1282), Ă©pouse en 1268 Henry Percy (1235-1272), fils de Guillaume Percy (â™° 1245) et d'HĂ©lène de Bailleul (â™° 1281)[5]. Ils ont des enfants, dont :
  • Isabelle de Warenne (v. 1253-av. 1292), Ă©pouse de Jean Bailleul (1249-1314), roi d'Ecosse (1292-1296). Ils ont pour enfant :

D'après Mathieu Paris, le mariage aurait provoqué un certain ressentiment au sein de la noblesse anglaise qui considérait les demi-frères et sœur du roi Henri III comme des parasites et un poids pour le royaume[2] - [6].

Jean Ier de Warenne devient un ami proche de son beau-frère, Guillaume Ier de Valence (v. 1227-1296), mari de sa cousine Jeanne de Montchensy (av. 1234-1307), comtesse de Pembroke (1245-1307), dame de Swanscombe (1255-1307)[7].

Sceau et armoiries

Sceau [1301]

Avers : Rond, mm.

Description :

LĂ©gende : S â …IOHIS â …DE WARENNIA â …COMITIS â …DE â …SVRREIA â …

LĂ©gende transcrite : Sigillum Iohis de Warennia Comitis de Surreia

Contre-sceau : Rond,  mm.

Description :

LĂ©gende : â …âś  â …SIGILLVM â …IOHANNIS â …COMITIS â …DE â …WARENNIA â …

LĂ©gende transcrite : Sigillum Iohannis comitis de Warennia

Référence[8]

Armoiries [1301]

Blason Blasonnement :
Écu échiqueté d’or et d’azur
Commentaires : Blason de Jean, comte de Warenne, d'après l'empreinte d'un contre-sceau de 1301.

Référence[8]

Notes et références

  1. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 23 (« Les Lusignan dans le réseau aristocratique des îles britanniques »), p. 182
  2. Jörg Peltzer (éd. Janet Burton, Philipp R. Schofield et Björn K. U. Weiler), « The Marriages of the English Earls in the Thirteenth Century : a Social Perspective », Thirteenth Century England XIV, Proceedings of the Aberystwyth and Lampeter Conference, 2011, The Boydell Press, vol. 14,‎ , p. 66-67 (lire en ligne)
  3. « L’homme qui a perdu à Stirling Bridge », sur https://www.medievalists.net/
  4. De Antiquis legibus liber, Cronica maiorum et vicecomitum Londoniarum et quedam, que contingebant temporibus illis ab anno MCLXXVIII ad annum MCCLXXIV (Ă©d. Thomas Stapleton), Londres, Sumptibus Societatis Camdenensis, (lire en ligne), p. 12 :
    « Hoc anno, scilicet, xvj. die Aprilis, soror Domini Regis ex parte matris sue, filia Comitis de la Marche, venit apud Londonias, que maritata fuit comiti Warennie »
  5. Calendar of Inquisitions Post Mortem and other analogous documents preserved in the public record office (Ă©d. Henry Maxwell Lyte), vol. II : Edward I (1272-1291), Londres, (lire en ligne), partie 434, p. 248
  6. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 371 :
    « Matthieu Paris déplore ces unions, s'attristant que des étrangers s'unissent à la noblesse anglaise. Jorg Peltzer note que son opinion n'était certainement pas partagée par Warenne qui s'assurait un accès direct au roi par le biais de son épouse. »
  7. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 371 :
    « Malgré la mort d'Alix en 1256, laissant deux enfants et, selon le moine de Saint-Albans, un mari éploré, les profondes relations d'amitié entre son époux et son frère Guillaume de Valence perdurent jusque dans les années 1290. »
  8. Some feudal lords and their seals 1301 (Ă©d. Howard de Walden), Londres, The De Walden library, (lire en ligne)

Sources et bibliographie

Sources sigillographiques

  • Some feudal lords and their seals 1301, Ă©d. Howard de Walden, Londres, The de Walden Library, 1904. [lire en ligne]

Bibliographie

  • Gaillard Thomas Lapsley, « John De Warenne and the Quo Waranto Proceedings in 1279 », The Cambridge Historical Journal, 1927, vol. 2, n°2, Cambridge University Press, 1927, p.110-132. [lire en ligne]
  • Andrew M. Spencer « John de Warenne, Guardian of Scotland, and the Battle of Stirling Bridge » in Andy King et David Simpkin (dir), England and Scotland at War, c.1296-c.1513, History Brill, 2012, p.39-51.
  • ClĂ©ment de Vasselot de RĂ©gnĂ©, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parentĂ© vĂ©cue, solidaritĂ©s et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire mĂ©diĂ©vale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, UniversitĂ© de Nantes, 4 vol., 2 797 p., dĂ©cembre 2018. [lire en ligne]

Articles connexes

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