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Jean Armand de Lestocq

Le comte Jean Armand de L’Estocq (en allemand Johann Hermann Lestocq, en russe ИĐČĐ°Đœ ИĐČĐ°ĐœĐŸĐČоч Đ›Đ”ŃŃ‚ĐŸĐș) nĂ© le 29 avril 1692 ( dans le calendrier grĂ©gorien) Ă  Lunebourg et mort le 12 juin 1767 ( dans le calendrier grĂ©gorien) Ă  Saint-PĂ©tersbourg est un aventurier français ayant exercĂ© une immense influence sur la politique Ă©trangĂšre de la Russie impĂ©riale durant les premiĂšres annĂ©es du rĂšgne d’Élisabeth Ire de Russie.

Jean Armand de Lestocq
Portrait du comte Jean Armand de Lestocq
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Activités
Conjoint
Aurora GrĂ€fin von L’Estocq (d)

Biographie

Issu d’une famille noble de Champagne, il est dans sa jeunesse condamnĂ© Ă  la prison pour une offense vĂ©nielle. Il est libĂ©rĂ© sur les instances de la duchesse d'OrlĂ©ans (1677 – 1749), fille lĂ©gitimĂ©e de Louis XIV et de madame de Montespan. Elle est l’épouse du futur rĂ©gent Philippe d'OrlĂ©ans. Elle est ainsi une protectrice bien en cour.

En 1709, Lestocq arrive Ă  Saint-PĂ©tersbourg en qualitĂ© de mĂ©decin de cour. Il est bien considĂ©rĂ© par Catherine Ire jusqu’en 1720, date Ă  laquelle son mari l’exile Ă  Kazan pour avoir sĂ©duit la fille de son bouffon. À la mort du tsar, Catherine rappelle son mĂ©decin favori Ă  Saint-PĂ©tersbourg, oĂč son caractĂšre insouciant l’amĂšne Ă  se lier d’amitiĂ© avec la fille de Catherine, Élisabeth, dont il est dit qu’il la guĂ©rit de sa syphilis.

Plus que quiconque, Lestocq concourt Ă  prĂ©parer le coup d'État de 1741 qui amĂšne Élisabeth sur le trĂŽne. Il façonne les actions d’Élisabeth en se conformant aux avis de l’ambassadeur français le marquis de La ChĂ©tardie et de l’ambassadeur suĂ©dois, qui se montrent particuliĂšrement intĂ©ressĂ©s au renversement du rĂ©gime d’Anna LĂ©opoldonvna, la France cherchant Ă  contrebalancer l’influence autrichienne Ă  la Cour de Russie et la SuĂšde Ă©tant en guerre contre la Russie Ă  ce moment-lĂ .

AprĂšs le couronnement d’Élisabeth, Lestocq et La ChĂ©tardie tentent de monopoliser le pouvoir d’État. Le mĂ©decin reçoit une pension de 15 000 livres du roi de France et cherche Ă  influencer la politique Ă©trangĂšre de la Russie en fonction des visĂ©es de ses commanditaires. Un autre bĂ©nĂ©ficiaire des intrigues de Lestocq est le roi de Prusse, FrĂ©dĂ©ric le Grand, qui persuade mĂȘme l’empereur Charles VII de le crĂ©er comte impĂ©rial. En 1743, Lestocq ourdit la conspiration de Lopoukhina de maniĂšre Ă  provoquer la chute du chancelier Alexis Bestoutchev. C’est lui qui suggĂšre le nom de Sophie Augusta Fredericka d’Anhalt-Zerbst (qui par son mariage allait devenir Catherine la Grande), une protĂ©gĂ©e prussienne, comme Ă©pouse pour l’hĂ©ritier prĂ©somptif.

En 1745 Bestoutchev, toujours au pouvoir, rĂ©ussit Ă  intercepter la correspondance de Lestocq avec La ChĂ©tardie, ce qui aboutit Ă  l’expulsion de Russie de ce dernier. Trois ans aprĂšs, Lestocq, qui a continuĂ© d’intriguer contre Bestoutchev, est accusĂ© de conspirer pour dĂ©trĂŽner Élisabeth en faveur de l’hĂ©ritier prussophile au trĂŽne. Il est soumis Ă  la torture dans la Chancellerie secrĂšte et condamnĂ© Ă  mort. L’impĂ©ratrice intercĂšde et le fait expulser d’abord vers Ouglitch puis Ă  Veliki Oustioug. Ce n’est qu’aprĂšs la mort de la souveraine que Lestocq est restaurĂ© dans ses possessions et autorisĂ© Ă  rentrer dans la capitale impĂ©riale russe.

Sources

Liens externes

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