Jean-Marie Vergès
Jean-Marie Vergès, surnommé John, est un des premiers Français à s'être installé en Nouvelle-Calédonie.
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chercheur d'or, colon éleveur, conducteur de diligence, propriétaire de laiterie, membre du premier conseil municipal de Port-de-France en 1859 |
Biographie
Originaire des Hautes-Pyrénées, il est dans un premier temps chercheur d'or en Australie.
Gendre d'Eugène Porcheron, il arrive en Nouvelle-Calédonie en 1854 ou 1855.
Il devient colon-éleveur à la « Vallée des Colons » (en réalité, l'actuel quartier de Magenta à l'est de Nouméa). Dans le cadre de cette activité, il s'implante également à Boulouparis.
Dans la nuit du , c'est lui qui prévient la garnison de Port-de-France de l'attaque des guerriers du chef Kuindo dans la Vallée des Colons, une attaque qui mènera à la mort d'un colon nommé Expert et de trois militaires. Jean-Marie Vergès, dit John, aurait été épargné car les Mélanésiens le croyaient Anglais[1].
Il est également propriétaire d'une laiterie à Nouméa, et membre du premier conseil municipal de Port-de-France en 1859.
La « patache à Vergès »
Constatant un manque de moyen commun de transport, il fait venir de Melbourne une diligence. Il la conduit lui-même entre Nouméa et La Foa à partir de 1873. En plus de transporter des personnes et des biens, elle fait office de malle-poste, ce qui permet d'acheminer le courrier dans les zones situées entre deux localités non desservies par les services côtiers. Cette diligence, surnommée la « patache à Vergès », est allée jusqu'à la baie d'Ouaraï (Téremba) ; un voyage qui durait deux jours et demi depuis Nouméa dans le meilleur des cas[2].
La patache a roulé jusqu'au début du XXe siècle et l'arrivée des premières automobiles à Nouméa[2].
Distinctions
Jean-Marie Vergès a donné son nom à une rue de la Vallée des Colons à Nouméa (appelée simplement rue Jean-Vergès).
Sa patache est représentée sur un timbre de l'OPT émis en 1973 et illustré par Jean Pheulpin.
Références
- Alain Saussol, L’héritage : Essai sur le problème foncier mélanésien en Nouvelle-Calédonie, Paris, Société des Océanistes, , 493 p. (ISBN 978-2-85430-077-2, lire en ligne), Chapitre 3, paragraphe 69
- Frédéric Angleviel, De La Poussière Au Bitume : Du Sentier Kanak à la Savexpress. 150 Ans de Routes Calédoniennes, Nouméa, Agence concept, , 102 p., p. 19