Jean-Joseph Havelange
Jean-Joseph Havelange, (Septroux, â Sinnamary, ) est un ecclĂ©siastique et un thĂ©ologien[1]. Il a fait ses Ă©tudes Ă l'UniversitĂ© de Louvain. RevĂȘtu de la prĂȘtrise, il devient docteur en thĂ©ologie en 1794, puis doyen de la FacultĂ© de thĂ©ologie en 1796 avant d'ĂȘtre, le , Ă©lu recteur. AprĂšs la fermeture de l'universitĂ© par le rĂ©gime français, il est dĂ©portĂ© en Guyane oĂč il meurt peu aprĂšs.
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Biographie
NĂ© le Ă Septroux, un hameau de Aywaille, Jean-Joseph Havelange est le fils de Pascal Havelange, un des Ă©chevins de la cour de la seigneurie de HarzĂ© et de DorothĂ©e Noirfalhize, son Ă©pouse. Il est baptisĂ© le jour mĂȘme en l'Ă©glise de Dieupart (Aywaille) par l'abbĂ© Jean LĂ©onard Berval.
Il suit ses Ă©tudes au sĂ©minaire de LiĂšge puis Ă la facultĂ© des Arts Ă l'UniversitĂ© de Louvain[2]. AprĂšs avoir terminĂ© ses Ă©tudes de thĂ©ologie, il est ordonnĂ© prĂȘtre Ă Malines. Il enseigne ensuite la physique puis la philosophie et, enfin, la thĂ©ologie dogmatique dans l'ancien collĂšge jĂ©suite de Luxembourg. C'est durant cette pĂ©riode qu'il fait imprimer un ouvrage consacrĂ© Ă l'infaillibilitĂ© de l'Eglise dans le domaine dogmatique qui le met en contradiction avec ses supĂ©rieurs et entraĂźne sa dĂ©mission.
Université de Louvain
Il retourne ensuite Ă Louvain et y poursuit ses Ă©tudes thĂ©ologiques. Pendant la RĂ©volution brabançonne, il est nommĂ© vicaire gĂ©nĂ©ral Ă l'aumonerie militaire. En 1792, il revient dans son universitĂ© en qualitĂ© de prĂ©sident du collĂšge Viglius. En 1794, il termine son doctorat en thĂ©ologie et devient, en 1796, doyen de la FacultĂ© de thĂ©ologie avant d'ĂȘtre, le , Ă©lu recteur de l'UniversitĂ© de Louvain.
Le , la RĂ©publique française promulgue une loi rendant obligatoire la prestation de serment de haine Ă la royautĂ©. Comme beaucoup de prĂȘtres, Jean-Joseph Havelange refuse de prĂȘter ce serment [3] AccusĂ© d'avoir pratiquĂ© un exorcisme, Jean-Joseph est condamnĂ© Ă la dĂ©portation [4]. Il est cependant d'abord appelĂ© Ă Louvain oĂč, en sa qualitĂ© de recteur, il se voit notifier la suppression de l'UniversitĂ© dĂ©cidĂ©e par un arrĂȘtĂ© du DĂ©partement de la Dyle.
DĂ©portation Ă Cayenne
Il est incarcĂ©rĂ© Ă Louvain puis transfĂ©rĂ© Ă Bruxelles. Il est ensuite conduit au port de Rochefort oĂč il arrive le , aprĂšs ĂȘtre passĂ© par Mons, Valenciennes, Douai et Versailles. Malade, il fait un passage Ă l'hĂŽpital avant d'ĂȘtre embarquĂ©, le , sur un navire de guerre. Les vents sont dĂ©favorables et le bĂątiment ne peut quitter le port. Un mois plus tard, c'est au bord d'un navire de commerce, la DĂ©cade, qu'il traverse l'Atlantique et arrive Ă Cayenne [5] le . TrĂšs vite, le climat et le paludisme eurent raison de sa santĂ©. Jean-Joseph Havelange dĂ©cĂšde dans la plaine de Conamama [6], prĂšs de Sinnamary, le .
Notes et références
- Analectes concernant l'histoire ecclésiastique de la Belgique, vol. 25, 1895, p.211-245. (lire en ligne)
- Le spectateur belge, volume 17, janvier 1822, p. 26.
- Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, vol. 8, 1853, p. 15
- Analectes concernant l'histoire ecclésiastique de la Belgique et en particulier de l'archidiocÚse de Malines, 1860, p.124.
- Paul Jadin, La guillotine sĂšche, lettres de prĂȘtres dĂ©portĂ©s Ă Cayenne, Revue d'histoire religieuse du Brabant wallon, t. 15, fasc. 4, 2001, p. 169
- Maurice Barbotin, Conamama, camp de la mort en Guyane pour les prĂȘtres et rĂ©ligieux en 1798, Paris, 1995