Accueil🇫🇷Chercher

Jean-Jacques-Louis Hoin

Jean-Jacques Hoin, né le à Dijon où il est mort le , est un chirurgien français.

Jean-Jacques-Louis Hoin
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  50 ans)
Activités
Enfant

Biographie

Jean-Jacques Hoin est né sur la paroisse Saint Jean de Dijon le ; baptisé le lendemain en l'église Saint Jean, c'est le fils de Pierre Hoin maître chirurgien et de Elisabeth L'Huyt son épouse ; il a eu pour parrain maître Jean-Jacques L'Huyt également chirurgien et pour marraine Marguerite Cornuelle.

Chirurgien diplômé à Dijon, chirurgien externe du grand hôpital, associé de l’Académie de Dijon le et pensionné le , associé de l’Académie royale de chirurgie, Hoin dut sa grande réputation à son habileté et à son travail opiniâtre. Il est surtout connu pour ses exposés sur les hernies du vagin et du périnée, pour ses observations sur la cataracte rayonnée et la cataracte secondaire, et pour ses remarques sur les opérations de la vessie chez les femmes.

Il Ă©pouse Ă  l'Ă©glise Saint Jean de Dijon le Catherine Burette.

Desault a dit en parlant de Hoin qu’il Ă©tait « recommandable Ă  la fois par son savoir et par son amour pour l’art qu’il professait[1] Â». Peu de travailleurs ont accumulĂ© une somme de documents supĂ©rieure Ă  celle laissĂ©e ce chirurgien. Ses manuscrits comprennent 14 gros volumes in-4° de 500 Ă  600 pages. Il fut aussi un lecteur assidu des philosophes des Lumières.

Publications

  • Discours sur l’utilitĂ© des passions par rapport Ă  la santĂ©, avec un Ă©loge historique de M. Petit, mĂ©decin, et l’art de conserver la santĂ© rĂ©duit Ă  un seul principe, Paris, 1752, in-8° ;
  • Lettres concernant quelques observations sur diverses espèces de cataractes, dans le Mercure de France, ;
    Sur la cataracte radiée.
  • Seconde lettre Ă  M. Daviel, sur la cataracte radiĂ©e, la convexitĂ© du chaton du crystallin, après l’extraction de celui-ci et une cataracte fenĂŞtrĂ©e, Mercure de France, ;
  • Nouvelle description de l’hermaphrodite Drouart tel qu'on le voit Ă  Dijon en , Dijon, Veuve Coignard, 1761, in-8°. Après avoir examinĂ© mĂ©ticuleusement les particularitĂ©s sexuelles de Michel-Anne Drouart et dĂ©montrĂ© que la partie masculine serait "impropre Ă  la gĂ©nĂ©ration", il envisage une opĂ©ration chirurgicale sur la partie fĂ©minine "qu'autant que la vie cĂ©libataire serait trop incommode Ă  Drouart; et qu'animĂ© du dĂ©sir naturel de contribuer Ă  la propagation de l'espèce humaine, il espĂ©rerait devenir mère" ;
  • Essai historique sur les diffĂ©rentes opinions, concernant la nature de la cataracte, dans le Mercure de France, ;
  • MĂ©moire sur la vitalitĂ© des enfants, Londres et Paris, 1765, in-8° ;
  • Essai sur des hernies rares et peu connues, etc., insĂ©rĂ© dans la Nouvelle MĂ©thode de traiter les hernies de Leblanc ;
  • MĂ©moire dans lequel on examine si un curĂ© est mort de mauvais traitemens et surtout d’une mutilation aux parties naturelles, Dijon, 1771, in-4° ;
  • Article Anus artificiel dans le SupplĂ©ment Ă  l'EncyclopĂ©die[2].

Les mémoires de l’Académie royale de chirurgie et ceux de l’Académie de Dijon, renferment un assez grand nombre d’articles de Hoin dont :

  • Sur une espèce de cataracte nouvellement observĂ©e par Hoin. MĂ©moires de l’acadĂ©mie royale de chirurgie, t. II, p. 425 Ă  430. ;
  • Observations sur le dĂ©placement de la matrice et du vagin, dans le MĂ©moire de Sabatier. MĂ©moires de l’acadĂ©mie royale de chirurgie, t. 3 ;
  • Observations sur l’extirpation de l’œil, dans un mĂ©moire de Louis. MĂ©moires de l’acadĂ©mie royale de chirurgie, t. 5. ;
  • Observations sur une amputation, dans l’article du « genou Â», dans le mĂ©moire de Brasdor. MĂ©moires de l’acadĂ©mie royale de chirurgie, t. 5 ;
  • MĂ©moire sur l’opĂ©ration de la taille dans lequel on trouve la description d’un dilatoire-lithotome, les diffĂ©rentes manières de s’en servir dans la taille des femmes, des remarques sur les effets de son application Ă  la taille des hommes, MĂ©moires de l’acadĂ©mie de Dijon, t. i, p. 193-291, fig. ;
  • Observations sur une tumeur carcinomateuse, situĂ©e au cou d’une femme, MĂ©moires de l’acadĂ©mie de Dijon, t. II, p. 295-302 ;
  • MĂ©moire sur la maladie des enfans appelĂ©e spina bifida, MĂ©moires de l’acadĂ©mie de Dijon, t. II, p. 106-139, fig.

La partie historique des mĂŞmes volumes de l’AcadĂ©mie de Dijon contient plusieurs observations de Hoin. On en trouve d’autres dans le Journal de MĂ©decine. Il a Ă©galement fourni la partie « anus artificiel Â» de l’article « hernie Â» Ă  l’EncyclopĂ©die de Diderot et D’Alembert (VIII, 175).

Son fils Ă©tait le peintre Claude Hoin.

Notes et références

  1. Leçons sur les maladies des voies urinaires, an VII, p. 319.
  2. Kathleen Hardesty, The Supplément to the Encyclopédie, La Haye, Martinus Nijhoff, 1977, p. 138.

Source

  • Jean-Eugène Dezeimeris, Dictionnaire historique de la mĂ©decine ancienne et moderne, Paris, BĂ©chet jeune, t. III, 1836, p. 236-7.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.