Jakuchō Setouchi
Jakuchō Setouchi (瀬戸内 寂聴, Setouchi Jakuchō), née à Tokushima le et morte le à Kyoto, est une nonne bouddhiste, une activiste et une écrivaine japonaise. Son ancien nom est Harumi Setouchi (瀬戸内 晴美, Setouchi Harumi)[1].
Naissance | |
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Décès |
(à 99 ans) Kyoto |
Nom dans la langue maternelle |
瀬戸内寂聴 |
Nom de naissance |
三谷 晴美 |
Pseudonymes |
三谷晴美, 三谷佐知子, 瀬戸内晴美, 瀬戸内寂聴 |
Nationalité | |
Formation |
Tokyo Woman's Christian University Joto High School (en) |
Activités | |
Période d'activité |
- |
A travaillé pour |
Collège Tsuruga (en) Tendai-ji (d) Enryaku-ji |
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Distinctions | Liste détaillée Prix Toshiko-Tamura () Prix de littérature féminine () Prix Tanizaki () Personne de mérite culturel () Ordre de la Culture () Premio Nonino (d) () Prix Kyōka-Izumi () |
Elle est célèbre notamment pour sa traduction en japonais moderne du Dit du Genji en dix volumes, publiée en 1998 qui s'est vendue à plus de deux millions d'exemplaires.
Biographie
Premières années
En 1942, à 20 ans, Jakuchō Setouchi se marie avec un enseignant, qu'elle suit à Pékin, où il enseigne[1].
Elle a étudié la littérature japonaise à la Tokyo Woman's Christian University (« université chrétienne des jeunes filles de Tokyo »). Après un divorce en 1950, elle commence sa carrière littéraire.
Carrière littéraire
Sa première œuvre, Kashin, est critiquée pour pornographie (elle raconte la déchéance d'une femme qui a abandonné mari et enfant par amour) ; elle-même l'est comme « romancière pornographique » mais l'autrice obtient une certaine reconnaissance en tant qu'écrivaine en 1963 avec La Fin de l'été, où elle raconte l'histoire d'un ménage à trois avec un étudiant[1].
Elle s'est engagée dans le combat pour la liberté des femmes, contre le nucléaire et pour la paix, des positions parfois controversées dans un pays très conservateur[2].
« Cette grande dame au destin exceptionnel laisse une œuvre foisonnante, riche de centaines de livres – dont un seul traduit en français à ce jour. »[2]
Entrée en religion
En 1973, poussée par un sentiment de vide ainsi que par les suicides de proches – Yukio Mishima et Yasunari Kawabata –, elle prend le nom de Jakuchō en prononçant ses vœux bouddhistes. Elle entre alors au temple Chūson-ji à Hiraizumi, dans la préfecture d'Iwate, sous la direction de Tōkō Kon[1].
Prix
Jakuchō Setouchi reçoit le prix Tanizaki en 1992 pour Hana ni toe (litt. Demande aux Fleurs) et l'ordre de la Culture en 2006.
Liste des œuvres traduites en français
- 1963 : La Fin de l'été (夏の終り), roman traduit par Jean-François Gény, Éditions Philippe Picquier, 1999 ; Picquier poche, 2005.
- 1972 : Deux plus un (Futari to hitori), dans Amours - Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines Tome 3, nouvelle traduite par Jean-Jacques Tschudin, Éditions du Rocher, 2008.
Références
- « Rencontre avec Jakuchô Setouchi, romancière scandaleuse et nonne bouddhiste », sur Bibliobs, .
- Corinne Atlan, « La mort de Jakucho Setouchi, écrivaine et grande voix féministe au Japon », sur lemonde.fr, (consulté le )