Jacques Du Roure
Jacques Du Roure (début du XVIIe siècle - vers 1685) est un philosophe français du XVIIe siècle, et l'un des premiers partisans de Descartes en France. Sa vie reste très méconnue, et il a publié la plupart de ses livres à compte d'auteur. Il semble avoir fait partie du cercle de Claude Clerselier et avoir rencontré le cartésien néerlandais (d'origine allemande) Johann Clauberg lors du passage de ce dernier à Paris. En 1654, il publie son ouvrage La philosophie divisée en toutes ses parties, qui peut être considéré comme le premier manuel cartésien publié en France. En 1665, son audacieux Abrégé de la philosophie dans lequel on peut lire : « Parce qu’encore dans la philosophie, on considère les choses et les sociétés purement naturelles, je n’y traite pas des religions. Outre que – la nôtre exceptée, dont les principaux enseignements sont la justice et la charité, c’est-à -dire le bien que nous faisons à ceux qui nous en ont fait, et aux autres – elles sont toutes fausses et causes des dissensions, des guerres, et généralement de plusieurs malheurs. » (Morale, § 69).
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Ĺ’uvres
- La Physique expliquée, 1653.
- La Philosophie divisée en toutes ses parties, établie sur des principes évidents, Paris, 1654.
- Dessein d'une institution universelle, 1661.
- Abrégé de la vraie philosophie, 1665.
- Divers traités des sciences, 1671.
- Nouvelles diversités des sciences, 1671.
Bibliographie
- F. Bouillier, Histoire de la philosophie cartésienne (Paris, 1854), vol. I, p. 494-95, 506-507.
- R. Ariew, « Du Roure, Jacques (fl. 1654-83) », in Dictionary of Seventeenth Century French Philosophers, ed. L. Foisneau (Bristol - New York, 2008), vol. I, p. 414-415.
Notes de lecture de l’Abrégé de la vraie philosophie
- « Comme Néoptolème dans Ennius, j'ai fait dessein de m'attacher à une philosophie qui ne soit pas trop longue ».
- « Ma philosophie est sans secte ».
- « Trois sortes d'évidence :
- morale : le contraire n'arrive pas ordinairement.
- physique : le contraire n'arrive jamais.
- métaphysique : le contraire ne peut arriver ».
- « Rien de plus commun que la fausse philosophie ancienne ou nouvelle ».
- « La santé convient toujours au malade et quelquefois la maladie au médecin ».
- « Quiconque fait plus de raisonnements que d'expériences ou de réflexions sur elles, tombe souvent dans l'erreur ».