Jacqueline Reverdy
Jacqueline Reverdy (née en 1937) est une femme politique, experte en questions sociales et chargée de personnes en situation de handicap, également cavalière, qui a présidé la Fédération française d'équitation (FFE) de 1998 à 2004. Elle est à l'origine de l'unification de la FFE.
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Biographie
Née en 1937, Jacqueline Reverdy commence sa carrière politique en tant que militante du PSU avec Michel Rocard[1]. Elle participe plus tard à un groupe de réflexion avec Raymond Barre[1]. C'est cependant dans le domaine de l'intégration sociale qu'elle mène la majorité de sa carrière, en particulier sur les questions relatives aux enfants difficiles et au transport des personnes en situation de handicap[1] - [2]. Elle devient cavalière sur le tard, à 31 ans[2], et perd son poste dans le social l'année de ses cinquante ans. Elle se reconvertit dans la formation de moniteurs d'équitation[1].
Mandat de présidente de la Fédération française d'équitation
Le , elle est élue à la présidence de la Fédération française d'équitation (FFE) après la démission de Pierre Durand, avec 53,4 % des voix[3], ce qui fait d'elle la première femme à ce poste[4], et la seule femme à présider une fédération sportive française olympique[2]. Elle témoigne avoir dû faire face à des préjugés sexistes à ses débuts, les autres membres de la FFE souhaitant d'après elle qu'elle « soit une potiche »[2]. D'après Jérôme Garcin, elle n'a « pas d'ambitions personnelles », mais souhaite se consacrer à la défense des sports équestres[2].
Elle est à l'origine de l'évolution des statuts de la FFE le , les 3 anciennes délégations (délégation nationale aux sports équestres, délégation nationale au tourisme équestre et délégation nationale à l'équitation sur poneys) étant dissoutes pour s'incorporer à la seule FFE. Elle est réélue à ce poste en 2000[1] face à Pierre Domenech, avec 63,37 % des voix[5]. Durant son mandat, elle travaille à l'amélioration de la médiatisation des sports équestres, et créée des contrats de conservation des chevaux de sport français, entre autres pour Dollar du Mûrier[2]. Sa fin de mandat est marquée par une forte défiance de certains membres de la FFE[6], et des tensions avec le comité directeur[7]. Elle est soutenue dans ses fonctions par le Ministère de la jeunesse et des sports et le Ministère de l'agriculture[8].
Jacqueline Reverdy est mise en minorité en [9]. Le , son adversaire Serge Lecomte est élu à la présidence de la FFE. Jacqueline Reverdy fait appel à de nombreux recours devant les tribunaux[10].
Opinions politiques
Elle a déclaré admirer Pierre Mendès France[1].
Notes et références
- Galletier 2000, p. 10.
- Garcin 2003.
- « Jacqueline Reverdy en selle », Libération, (lire en ligne).
- « Une femme accède enfin à la présidence d'une fédération », La Lettre du Sport n°39, .
- Cécile Aubert, « Feuilleton fédéral, suite... et fin », Cheval Magazine, no 342, , p. 12.
- « Le torchon brule ! », L'Éperon, .
- « Assemblée générale fédérale », L'Éperon.
- « Les Ministères donnent raison à Jacqueline Reverdy / Politique / Cheval de A à Z / Accueil - leperon.fr », sur leperon.fr (consulté le ).
- Jean-Louis Aragon, « Un député UMP lance une nouvelle fédération d'équitation », Le Monde, (lire en ligne).
- « Lamour cravache », L'Express, .
Annexes
- [Galletier 2000] Agnès Galletier, « Jacqueline Reverdy, la dame de fer », Cheval Magazine, no 342, , p. 10 (ISSN 0245-3614)
- [Garcin 2003] Jérôme Garcin, « Brève rencontre avec... Jacqueline Reverdy : La passion cheval », Le Nouvel observateur, no 2036,