Jacqueline Rau
Jacqueline Rau, née le à Strasbourg et morte le dans la même ville[1], est une photographe française[2], qui doit principalement sa notoriété à ses nus sculpturaux modelés à la lumière artificielle[3].
Biographie
La mère de Jacqueline Rau, Eugénie May-Rau, est issue de la famille May qui compte plusieurs générations de meuniers. Elle épouse Rodolphe Rau, ingénieur et directeur des usines Quiri, spécialisées dans les machines à froid, les futures glacières de Strasbourg. Le couple n'a qu'un enfant, Jacqueline[4].
La famille vécut dans une maison à l'angle du no 12 de la rue des Moulins et du no 1, quai du Woerthel, dans le quartier des Ponts couverts. Cette demeure date de 1817 comme en témoigne le millésime figurant sur le linteau de la porte d'entrée, qui porte également les initiales du propriétaire, G. M. pour Gaspard May, acquéreur du moulin Dinsenmühle et commanditaire de cette maison[5].
Alors que sa mère est elle-même photographe autodidacte, Jacqueline Rau commence, dès l'adolescence, à photographier ses amies d'école et de pensionnat. Sa passion se confirme et, en 1930, elle est la première femme à s'inscrire au Photo-club de Strasbourg. Elle s'y familiarise avec une approche pictorialiste, dont témoignent ses paysages, mais également ses portraits et ses nus, auxquels elle doit sa notoriété. Son travail révèle l'influence de la Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit[2])
En 1931 elle participe à sa première exposition à Strasbourg, puis commence à être présente dans la plupart des salons photographiques européens[3].
Elle renonce à la photographie en 1948 lorsqu'elle s'aperçoit qu'elle ne peut plus se procurer les films dont elle a besoin pour l'appareil Kodak qu'elle utilise depuis 1917[2].
En 1992 elle fait don de l'ensemble de son œuvre aux Musées de la Ville de Strasbourg[3].
Notes et références
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Émilie Oléron-Evans, « Rau, Jacqueline », in Roland Recht et Jean-Claude Richez (dir.), Dictionnaire culturel de Strasbourg : 1880-1930, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2017, p. 447 (ISBN 978-2-8682-0988-7)
- « Jacqueline Rau » (Musées de la Ville de Strasbourg)
- Bénédicte Herbage, Les Glacières de Strasbourg, Ronald Hirlé, Strasbourg, 1992, 123 p. (ISBN 9782950637659)
- « 12, rue des Moulins (Strasbourg) », ArchiWiki
Annexes
Bibliographie
- Patrick Javault, Les collections du Musée d'art moderne et contemporain de la ville de Strasbourg, Éditions des Musées de Strasbourg, 2008, p. 140 (ISBN 9782901833826)
- Elisabeth Hering, « Rau, Jacqueline Cécile Louise », Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 30, p. 3101
- Marianne et Sylvain Morand (dir.), Mélanges photographiques offerts à Jacqueline Rau, hors-série de la Revue alsacienne illustrée, 1990, 55 p.
- Sylvain Morand, Jacqueline Rau : photographies, Strasbourg, éd. Lucigraphie, 1991, 83 p.
- Émilie Oléron-Evans, « Rau, Jacqueline », in Roland Recht et Jean-Claude Richez (dir.), Dictionnaire culturel de Strasbourg : 1880-1930, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2017, p. 447 (ISBN 978-2-8682-0988-7)
Articles connexes
Liens externes
- « Jacqueline Rau » (Musées de la Ville de Strasbourg)
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (nl + en) RKDartists