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Jérôme Salomon d'Eschemizerre

Jérôme Salomon d'Eschemizerre[1] (Jérôme Squalor dans la version originale) est un personnage fictif de la série Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire. Il apparaît dans le tome 6, Ascenseur pour la Peur, et revient dans le tome 12, Le Pénultième Péril, où l'on apprend qu'il a écrit un livre sur l'injustice et du non-droit à travers les âges.

Identité

Jérôme est le cinquième (et avant-dernier) tuteur des Baudelaire. Il est marié à Esmé Squalor[2] (son nom de jeune fille est inconnu), et se laisse plutôt dominer par elle. Son épouse ne cesse de le remettre en place et de lui demander d'acheter tels ou tels produits qui se trouveraient être à la mode, pour ensuite les jeter et en acheter d'autre (la mode change très vite). Jérôme suit donc, résigné, les caprices de sa femme, que ce soit en ce qui concerne les restaurants branchés -alors qu'il n'aime pas forcément les mets présentés- ou les costumes - ce qui fait qu'il se trouve affublé dans le tome six d'un costume à rayures fines, vêtement considéré comme "in" à l'époque du sixième tome.

Jérôme a une sainte horreur de tout ce qui pourrait amener à une dispute quelconque, et préfère généralement s'écraser devant les gens avec lesquels il est en désaccord. Il est l'incarnation même de la pleutrerie et de ce que Snicket appelle la « philosophie du laissez-faire ».

Les Baudelaire trouveront néanmoins un semblant de réconfort chez ce personnage effacé, car il est beaucoup plus concerné par le confort et le bien être de ses orphelins adoptés que son épouse qui n'est visiblement pas affecté par les états d'âmes des enfants. Lorsqu'Esmé partira avec son véritable fiancé, le comte Olaf, et lorsque ces derniers s'enfuiront, Jérôme proposera aux enfants de rester avec lui, mais en sûreté, loin des machinations du Comte. Mais les Baudelaire n'y tiendront pas : le comte Olaf a enlevé leurs amis Beauxdraps, et il importe donc pour eux de partir les délivrer. Jérôme ne s'opposera pas à cette décision, mais, à cause de son manque de courage, finira par les abandonner à leur quête, se défaisant de son rôle de tuteur.

En somme, le pauvre Jérôme est un homme sans volonté. Il l'avoue lui-même, à son grand regret.

Néanmoins, des événements inattendus lui permettront de se racheter. À partir du tome 8, il apprend les accusations que porte le Petit Pointilleux sur les Baudelaire, qu'il devine très vite comme l'œuvre des machinations d'Olaf. Pris de remords, il commence une enquête personnelle destinée à retrouver les enfants Baudelaire, et à les blanchir des accusions mensongères dont ils sont victimes. L'ensemble de cette recherche sera compilée dans Odieuses Lâchetés des Affamés de Fortune, un traité sur le non-droit et l'injustice prenant exemple sur le cas Baudelaire. Il sera alors contacté par l'organisation VDC, pris par erreur pour le véritable JS, la mystérieuse personne chargée de récupérer le sucrier. Même s'il ne connaîtra jamais les secrets de l'organisation, il œuvrera en volontaire dans la recherche active du sucrier avec la Juge Strauss, elle aussi prise pour JS et chargée de cette mission.

Nul ne sait s'il a oui ou non survécu à l'incendie de l'Hôtel Dénouement ; néanmoins, si l'on considère qu'il était au rez-de-chaussée du bâtiment et qu'il était prêt à croire aux enfants Baudelaire, c'est l'un des personnages dont la survie est la plus probable.

Secrets possibles

Certains passages mentionnant Jérôme prêtent à réflexion. Il affirme avoir participé à une expédition montagnarde sur le Mont Augur avec la mère des enfants Baudelaire et ce qu'il nomme comme un "groupe d'amis". Or, dans les lettres à Béatrice, il est révélé qu'il s'agissait en fait d'une excursion de jeunes VDC en entraînement, à laquelle avait participé entre autres Béatrice (enlevée par un aigle de la région d'après les dires de l'auteur), la duchesse de Winnipeg, le capitaine du Queequeg (ne pouvant venir, ayant manqué les cours de préparation), et Lemony Snicket lui-même. Jérôme avait-il été apprenti VDC dans son jeune temps ? Ceci semble hautement improbable, puisque l'autobiographie non autorisée montre bien qu'il ne connaissait pas VDC avant que les orphelins Baudelaire n'arrivent chez lui. Un passage du tome 6 semble néanmoins révélateur : lorsque les orphelins s'indignent de voir Jérôme adopter une attitude pleutre, il explique que leur mère leur avait fait le même reproche, expliquant que la seule attitude qui lui manquait était le courage (vu le caractère de Jérôme, elle n'avait pas tort). Il est possible que Jérôme ait été lié d'amitié avec quelques personnes sans savoir leurs véritables activités, et qu'elles l'aient invité à l'expédition dans l'idée de faire de lui un VDC par la suite. Mais l'organisation aurait jugé Jérôme trop faible et trop pleutre pour connaître les secrets de VDC et s'engager dans l'organisation.

Il est également révélé dans l'autobiographie que Jérôme était un vieil ami de Jacques Snicket, qui se servait souvent de lui à son insu, lui suggérant par exemple de racheter l'appartement du 667.

Notes et références

  1. Le nom anglais de Jérome Salomon d'Eschemizerre est Jérôme Squalor. Le "Salomon" du prénom fut rajouté après pour que les initiales "J.S" correspondent, car la traductrice avait visiblement commis une erreur en voulant franciser le nom du personnage.
  2. Le nom de sa femme est en anglais Esmé Squalor. Le patronyme est formé sur l'une des nouvelles d'un recueil de J.D. Salinger, intitulée For Esmé – with love and squalor (Pour Esmé avec amour et abjection). Le prénom de Jérôme provient du nom complet de l'auteur, en effet, J.D Salinger se prénommait Jérôme David Saligner.

Liens externes

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