Isolation (psychanalyse)
L'isolation (en allemand : Isolierung) est un mécanisme de défense dans la théorie psychanalytique d' abord proposé par Sigmund Freud . Bien que lié à la répression, le concept se distingue de plusieurs manières. En psychanalyse, l'isolation est un mécanisme de défense caractéristique de la névrose obsessionnelle, que l'on distingue du refoulement. Il consiste en la rupture des chaînes associatives menant au contenu à isoler. Le contenu est alors inaccessible[1]. Elle est caractérisé comme un processus d'opposition mental impliquant la création d'une distanciation entre une cognition désagréable ou menaçante, et d'autres pensées et sentiments. L'isolation se traduit par des pauses dans le déroulement de la pensée, des arrêts, des rituels et de la sidération. Freud a illustré le concept avec l'exemple d'une personne commençant un train de pensée et s'arrêtant ensuite un moment avant de passer à un sujet différent. Sa théorie a déclaré qu'en insérant un intervalle, la personne «laissait comprendre symboliquement qu'elle ne permettrait pas à ses pensées sur cette impression ou activité d'entrer en contact associatif avec d'autres pensées»[2]. En tant que défense contre les pensées nuisibles, l'isolation empêche le moi de permettre à ces cognitions de devenir récurrentes et potentiellement dommageables pour le concept de soi.
Notes et références
- (en) George E. Vaillant, Ego mechanisms of defense : a guide for clinicans and researchers, Washington, American Psychiatric Association, , 1re éd., 306 p. (ISBN 978-0-88048-404-6, lire en ligne), p. 15
- (en) Sigmund Freud, The standard edition of the complete works of Sigmund Freud (Vol. 20), Londres, Hogarth Press, , p. 77–178