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Isabelle d'Arménie (morte en 1252)

Isabelle ou Zabel d'Arménie (en arménien Զապել), née en 1216 et morte en 1252, est une reine d'Arménie de 1219 à 1252. Elle est la fille de Léon II, roi d'Arménie, et de Sibylle de Lusignan. Elle est également la dernière des Roupénides.

Isabelle
Illustration.
Pièce représentant la reine Isabelle et son second mari Héthoum Ier.
Titre
Reine d'Arménie
–
Prédécesseur Léon II
Successeur HĂ©thoum Ier
Biographie
Dynastie Roupénides
Date de naissance
Date de décès
Père Léon II
Mère Sibylle de Lusignan
Conjoint Philippe d'Antioche
HĂ©thoum Ier
Enfants Euphémie, Marie, Sibylle, Rita, Léon III, Vacahk, Thoros, Isabelle
Liste des souverains arméniens de Cilicie

Biographie

Elle est âgée de trois ans à la mort de son père et la régence est assurée par Adam de Baghras, tué par les Assassins en 1220, puis par Kostandin, seigneur héthoumide de Barbaron et de Partzerpert. Elle est d'abord fiancée en 1216 à André, un fils du roi André II de Hongrie, mais les fiançailles sont rompues en 1219. En 1220, un petit-neveu de Léon II, Raymond-Roupen, échappé des geôles d'Antioche, tente de se faire reconnaître roi et s'empare de Tarse, mais il est capturé et tué.

Le , Isabelle épouse Philippe de Poitiers-Antioche, fils de Bohémond IV, prince d'Antioche, et de Plaisance du Gibelet, qui est couronné roi. Mais le jeune roi tente d'établir en Arménie les usages francs, ainsi que le ralliement de l'Église arménienne à l'Église de Rome. Il se rend rapidement impopulaire, une insurrection éclate sous la direction de Kostandin de Barbaron, et Philippe est exécuté le .

Le (mais le mariage n'est reconnu par Rome qu'en 1237[1]), elle est contrainte d'épouser Héthoum Ier, le fils de Constantin de Barbaron, qui devient alors roi d'Arménie[2]. Ce dernier, bien qu'arrivé au pouvoir par une réaction anti-franque, pratique une politique extérieure francophile, tout en conservant à l'intérieur les spécificités politiques et religieuses arméniennes.

Enfants

HĂ©thoum et Isabelle ont eu :

  • EuphĂ©mie († 1309), mariĂ©e en 1252 Ă  Julien Grenier († 1275), comte de Sidon ;
  • Marie († 1310), mariĂ©e en 1266 Ă  Guy d'Ibelin ;
  • Sibylle († 1290), mariĂ©e en 1254 Ă  BohĂ©mond VI (1234, † 1267), prince d'Antioche ;
  • Rita, mariĂ©e en 1261 Ă  Kostandin, seigneur de Saravantikar ;
  • LĂ©on III (1236 † 1289), roi d'ArmĂ©nie ;
  • Vacahk, mort jeune ;
  • Thoros (1244, † 1266) ;
  • Isabelle († 1269) fiancĂ©e en 1267 Ă  Mouid ad-Din Suleiman († 1276).

Notes et références

  1. Il ne s'agit pas d'ingérence de Rome dans la politique intérieure à proprement parler, mais d'une dispense pour consanguinité, car les époux sont cousins issus de germain.
  2. « Histoire du peuple arménien depuis les temps les plus reculés de ses annales jusqu'à nos jours », sur Gallica, (consulté le ), p. 202-204

Articles connexes

Bibliographie

  • RenĂ© Grousset, L'Empire du Levant : Histoire de la Question d'Orient, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique », (rĂ©impr. 1979), 648 p. (ISBN 978-2-228-12530-7), p. 396-397.
  • (en) « Armenia », sur Foundation for Medieval Genealogy (consultĂ© le ).
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