Institut universitaire de technologie de Paris-Nord
L'IUT de Sorbonne Paris-Nord regroupe trois Instituts universitaires de technologie de l'université de Paris XIII (« Paris-Nord »), l'IUT de Saint-Denis, l'IUT de Villetaneuse et l'IUT de Bobigny. Ses locaux sont répartis sur deux sites, Saint-Denis (site historique) et La Plaine Saint-Denis (nouveau site). Il ne faut pas confondre l'IUT de Saint-Denis qui dépend de l'université de Paris XIII avec l'un des « IUT de l'Université de Saint-Denis », autre nom de l'université de Paris VIII (qui possède également deux IUT).
Fondation |
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Samuel Mayol |
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Les locaux comprennent une bibliothèque de 100 places, un restaurant universitaire, des laboratoires de langues, des salles de diffusion vidéo et de montage vidéo, une salle de prise de son, de montage et de mixage sonore, un plateau de tournage et une salle de copie vidéo. Des salles informatiques complètent l'offre technico-pédagogique (près de 400 unités centrales sur le site).
Depuis le , l'IUT est dirigé par Samuel Mayol, maître de conférences en sciences de gestion et ancien chef du département « techniques de commercialisation ».
Histoire
L'IUT de Saint-Denis est l'un des premiers IUT de France, créé par décret le . À partir d'une offre de formation initiale liée à la « Gestion des entreprises et des administrations » (département GEA créé en 1969) et aux « Techniques de commercialisation » (TC, 1969), l'IUT a étoffé son offre en créant des départements « Mesures physiques » (MP, 1970), « Génie mécanique et productique » (GMP, 1973), « Hygiène, sécurité, environnement » (HSE, 1974), « Génie industriel et maintenance » (GIM, 1981), « Science et génie des matériaux » (SGM, 1998) ainsi qu'un deuxième département « Techniques de commercialisation » (TC, 2004) (les deux derniers départements sont « délocalisés » sur un site de La Plaine Saint-Denis).
En 2008, le département « Science et génie des matériaux » (SGM) a fêté ses dix ans en organisant plusieurs « défis » : défi péniche, défi voile ou encore défi boule[1].
Offre de formation
L'IUT de Saint-Denis réunit 2 000 étudiants, 400 apprentis, 170 adultes en formation continue. Près de 200 personnels permanents et 400 vacataires participent à l'encadrement professoral[2]. Les diplômes proposés sont 7 DUT, 12 licences professionnelles (LP) et 4 diplômes d'université (DU) :
Type | Nom |
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DUT | GĂ©nie industriel et maintenance |
DUT | Génie mécanique et productique |
DUT | Hygiène, sécurité, environnement |
DUT | Mesures physiques |
DUT | Science et génie des matériaux |
DUT | Gestion des entreprises et des administrations |
DUT | Techniques de commercialisation |
LP | Gestion de la production industrielle |
LP | MĂ©canique |
LP | Transformations industrielles |
LP | Activités sportives |
LP | HĂ´tellerie, tourisme |
LP | Intervention sociale |
LP | Management des organisations |
LP | Production industrielle |
LP | Sécurité des biens et des personnes |
LP | Assurance, banque, finance |
LP | Management commercial de l'événementiel |
DU | Études technologiques internationales » (DUÉTI) |
DU | Marketing territorial |
DU | Appareillages en imagerie médicale |
DU | Adjoint-e au responsable des ressources humaines |
L'alternance est proposée pour toutes les licences professionnelles, ainsi que pour les DUT GEA, TC, GIM, GMP, SGM et HSE.
Offre de recherche
L'IUT héberge également deux structures de recherche :
- le Groupe de recherche interdisciplinaire en marketing et management (GRIMM)
- le Laboratoire de recherche appliquée au domaine des réseaux (LABRADOR)
Sites
Installé à l'origine rue de la Liberté à Saint-Denis (sur les lieux de l'actuelle université de Paris VIII), l'IUT a déménagé en 1978 et s'est installé place du 8-Mai-1945 à Saint-Denis, dans un bâtiment moderne regroupant tous les départements (cf. photo supra). Ce site est desservi par la station de métro Basilique de Saint-Denis.
En 2004[3], l'IUT acquiert près de 4 600 m2 à La Plaine-Saint-Denis dans un bâtiment appelé « La Halle Montjoie », qu'il partage avec le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).  RATP 173 Arrêt « Rue du Landy »
L'IUT y délocalise le département « Sciences et génie des matériaux » (SGM) puis, en 2007, acquiert près de 2 000 m2 supplémentaires pour l'ouverture d'un second département « Techniques de commercialisation » (308 étudiants, 14 enseignants et 7 agents techniques et administratifs).
La Halle Montjoie héberge également deux « plateformes technologiques » (dans lesquelles l'IUT est partenaire) :
- la « plateforme Mécanique matériaux productique (2MP) » ouverte en 2004 avec des équipements de pointe en sciences de l'ingénieur (en 2007, une collaboration avec SupMeca et des entreprises partenaires permet l'acquisition d'un surfomètre optique tridimensionnel et d'un nano-indenteur[4]).
- la « Plateforme Arts, sciences et technologie », prévue dès 2000, y est également hébergée (celle-ci a bénéficié de près de 8 millions d'euros d'équipement entre 2000 et 2006 ; elle doit rejoindre à terme le site de la MSH Paris-Nord).
Affaire de l'IUT de Saint Denis
En , plusieurs plaintes font état d'une situation scolaire dégradée au sein de l'IUT : menaces de mort à caractère islamistes contre le directeur, présence d'une salle de prière clandestine, vente de nourriture hallal à l'intérieur de l'établissement ou encore soupçons d'emplois fictifs. Par ailleurs, les conditions d'études se révèlent difficiles, du fait d'absences à répétition de professeurs et d'improvisations du calendrier. Le président de SupAntonome, fédération de syndicats, dénonce « un climat détestable » ; la négligence du président de l'université, Jean-Loup Salzmann, est pointée du doigt[5].
De nombreux articles de la presse nationale ont fait état d'événements qui se sont déroulés au département techniques de commercialisation de l'IUT de Saint-Denis depuis 2012 (clanisme, dysfonctionnements dans la gestion pédagogique, dysfonctionnements dans la gestion des enseignants sur fond de communautarisme et d'antisémitisme) dénoncés dans une enquête diligentée par l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR), demandée par le président de l'université Jean-Loup Salzmann. En , la presse continue à faire écho à cette ambiance délétère, visant particulièrement Rachid Zouhhad, chef du département Techniques de commercialisation[6], mais celui-ci répond à ces accusations[7].
Une nouvelle enquête de l’IGAENR a depuis été réalisée et est accablante pour la gestion du directeur de l'IUT, Samuel Mayol [8]. En , la direction de l'université Paris XIII dépose une main courante car elle soupçonne Samuel Mayol d’avoir introduit des tapis de prière dans le local d’une association étudiante musulmane pour accréditer la thèse de l’emprise islamiste sur son établissement[9]. L'attitude et la gestion de cette affaire par Jean-Loup Salzmann fait l'objet d'enquêtes et de critiques de la part de plusieurs médias[10] - [11] - [12]. Samuel Mayol est injustement[13] suspendu de ses fonctions et interdit d'accès à l'IUT par Jean-Loup Salzmann.
Depuis, le climat à l'IUT s'est apaisé[14]. Après 28 mois de conflit, Samuel Mayol est blanchi des accusations qui pesaient sur lui[13]. « Cette décision constitue un camouflet pour l’ancien président de Paris 13 Jean-Loup Salzmann, qui avait frontalement attaqué le directeur de l’IUT. Le 10 mars, juste avant de céder son fauteuil de président à Jean-Pierre Astruc, M. Salzmann avait pourtant reconduit la suspension de M. Mayol, assortie d’une interdiction d’accès au campus, jusqu’à la fin des poursuites disciplinaires engagées contre lui »[15].
Références
- http://test.ville-saint-denis.fr/jsp/site/Portal.jsp?article_id=1188&portlet_id=2097
- « IUT DE SAINT DENIS - L'IUT en quelques chiffres », sur www.iutsd.univ-paris13.fr (consulté le )
- « klekoon.com/boamp/BOAMP_3_Deta… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- http://www-galilee.univ-paris13.fr/fichiers/dejtechno_10.pdf
- Caroline Beyer et Paul de Coustin, « Saint-Denis : enquête sur un IUT à la dérive », Le Figaro étudiant, mercredi 21 mai 2014, page 10.
- Marie-Amélie Lombard-Latune, « Crise ouverte à l'IUT de Saint-Denis », Le Figaro, vendredi 29 mai 2015, page 17.
- Libie Cousteau, « IUT de Saint-Denis: un rapport accablant », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Médiapart : Clientélisme à l'université Paris 13? Vous n'y songez pas...
- Marianne : Le président de Paris-XIII refait (hélas…) parler de lui
- Le Point :L'IUT de Saint-Denis sous le choc après la suspension de son directeur
- « IUT de Saint-Denis : le directeur blanchi », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Le Monde, 8 mars 2016
- « Crise à l’IUT de Saint-Denis : relaxe de Samuel Mayol, le directeur déchu », sur Le Figaro Etudiant (consulté le ).