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Inondations de 2022 au Pakistan

Les inondations au Pakistan ont commencĂ© en et se sont intensifiĂ©es en . Elles ont fait au moins 1 700 morts[1], affectĂ© 33 millions d'habitants et dĂ©truit 250 000 habitations et 1,8 million d'hectares de terres agricoles[2] - [3]. Le , le Pakistan dĂ©clare l'Ă©tat d'urgence[4]. Le Sindh est la province la plus touchĂ©e par ces inondations avec plus de 300 morts, suivi par le Baloutchistan avec plus de 200 morts, le Khyber Pakhtunkhwa avec plus de 180 morts et le Pendjab avec plus de 150 morts[4]. Au 24 aoĂ»t, plus de 700 000 tĂŞtes de bĂ©tail sont perdues, 3 000 km de routes endommagĂ©es et 130 ponts dĂ©truits[5], ainsi que 80 000 hectares de cultures[6].

Inondations de 2022 au Pakistan
Vue satellite des inondations au sur le sud est du pays par comparaison avec la situation un an auparavant.
Localisation
Pays
Caractéristiques
Type
Date de formation
Date de dissipation
Conséquences
Nombre de morts
1 739
Nombre de blessés
12 867
Coût
14,9 milliard de $

Elles sont comparées aux inondations de 2010[3].

Causes

Carte représentant le nombre d’habitats détruits par district.

Les précipitations en juillet au Pakistan ont été presque 200 % plus importantes que les normales de saison, ce qui en fait le mois de juillet le plus pluvieux depuis 1961[5].

Une étude parue dans le Scientific American explique le fonctionnement de ce phénomène : des vagues de chaleur exceptionnelles ont porté la température au-dessus de 40 °C en avril et mai pendant de longues périodes ; elle a même atteint 51 °C à Jacobabad. Or un air plus chaud peut contenir plus d'humidité. Les pluies de mousson, de juillet à septembre, ont été trois fois supérieures à la normale. De plus, les vagues de chaleur ont intensifié la fonte des glaciers. Un évènement météorologique extraordinaire s'est produit : : une dépression s'est formée sur la mer d'Arabie, apportant des précipitations inhabituelles dès le mois de juin. Le phénomène La Niña, qui intensifie la mousson en Inde et au Pakistan, pourrait continuer jusqu'à la fin 2022. Le réchauffement climatique a été plus intense dans cette région que dans le reste du monde : les températures ont augmenté de 0,3 °C par décennie au Pakistan entre 1986 et 2015[7].

Le Pakistan est peu préparé face au changement climatique. Sa population, fragilisée par la pauvreté et des inégalités considérables, est particulièrement exposée aux aléas climatiques, et les autorités, embourbées dans des crises politiques à répétition, ne sont pas parvenues à mettre en place des stratégies de prévention et de gestion des risques efficaces[2].

Conférence de Genève

Le , une confĂ©rence, co-organisĂ©e par les Nations unies, se tient Ă  Genève pour appeler Ă  un soutien financier international des pays, organisations et entreprises. Plus de 9 milliards de dollars de promesses d'aides internationales ont Ă©tĂ© annoncĂ©es pour financer la reconstruction. Le Pakistan, cinquième pays le plus peuplĂ© au monde, est responsable de moins d'un pour cent des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. Les autoritĂ©s pakistanaises demandent donc un dĂ©dommagement, calquĂ© sur l'accord de la COP27 qui prĂ©voit la crĂ©ation d'un « fonds d'adaptation Â» pour les pays les plus touchĂ©s par le changement climatique. Selon le Plan de redressement, de rĂ©habilitation et de reconstruction rĂ©silients (dit « plan des 4R Â») du Pakistan, prĂ©sentĂ© officiellement durant cette confĂ©rence, le Pakistan a besoin de 16,3 milliards de dollars pour rebâtir ce qui a Ă©tĂ© dĂ©truit, dont 30 % pour les transports (8 000 km de routes Ă  reconstruire) et communications et 25 % pour l'agriculture. Le gouvernement pakistanais estime pouvoir en financer la moitiĂ© par le biais de son propre budget et de partenariats public-privĂ©[8].

Notes et références

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