Impasse des Échasses

L'impasse des Échasses (en alsacien : Stelzegässel) est une voie de Strasbourg rattachée administrativement au quartier Centre. Sans issue, elle s'ouvre dans la rue des Échasses[1], là où celle-ci forme un angle droit avant de reprendre son tracé vers le sud.

Situation
Impasse des Échasses
Le côté impair de l'impasse, à l'angle de la rue des Échasses.
Coordonnées	48° 35′ 02″ nord, 7° 45′ 04″ est
Pays	France
Subdivision administrative	Grand Est
Ville	Strasbourg
Début	Rue des Échasses

Histoire et toponymie

Sur l'emplacement de la ruelle actuelle, différentes constructions — notamment un couvent pour femmes —, ainsi qu'un puits y sont mentionnés dès XV^e siècle[2].

Nommée « impasse des Échasses » en 1856, elle prend le nom allemand Stelzengässchen en 1882 et 1940, avant de reprendre son nom actuel en 1918 et 1945[1].

Comme pour la rue des Échasses, elle doit son nom à la corporation de l'Échasse (Zunft zur Steltz), une puissante « tribu » d'orfèvres, de relieurs et de cartiers, qui avait son poêle (siège) entre l'actuel n^o 15 de la rue du Dôme et les actuels n^os 2-4 de la rue des Échasses[3].

Bâtiments remarquables

Le côté pair de l'impasse, le long du foyer Notre-Dame.

Réemploi de l'ancien portail à l'entrée du n^o 3.

Côté pair

Sur ce côté, l'impasse longe le bâtiment du XVIII^e siècle qui abrite depuis 1903 le foyer Notre-Dame, un lieu d'accueil pour des populations vulnérables, à l'origine les travailleuses originaires du milieu rural, puis la jeunesse, les demandeurs d'asile et les réfugiés[4].

Côté impair

n^o 1 (ancien n^o 9): Cette maison faisait partie du n^o 6 de la rue Brûlée jusqu'au début du XVIII^e siècle. Elle a abrité une auberge à l'enseigne du Grand-Turc (1740), également un établissement de bains médicinaux (Kräuterbad der Wittwe des Dr. Buchner), puis des artistes, deux femmes peintres, et, au moment de la guerre de 1870, l'atelier de peinture sur verre de Baptiste Petit-Gérard[2], qui travailla à la restauration des vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg[5].
n^o 3^a (ancien n^o 10): Au fond de l'impasse se trouve la maison de retraite médicalisée Saint-Arbogast (EHPAD Abrapa Saint-Arbogast), qui a ouvert ses portes en 1991[6]. Le bâtiment principal a été reconstruit en 1995. À l'entrée, il réemploie l'ancien portail du XIX^e siècle. Une cave médiévale repose sur des colonnes à chapiteau[1].

Notes et références

Maurice Moszberger (dir.), « Échasses (impasse des) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 54 (ISBN 9782845741393)
(de) Adolphe Seyboth, « Stelzengässchen. Impasse des Échasses », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 30
« Échasses (rue des) : Steltzengasse » (Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVI^e et le XX^e siècle)
Association Foyer Notre-Dame
Notice BnF
EHPAD Abrapa Saint-Arbogast

Voir aussi

Bibliographie

Maurice Moszberger (dir.), « Échasses (impasse des) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 54 (ISBN 9782845741393)
(de) Adolphe Seyboth, « Stelzengässchen. Impasse des Échasses », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 30
Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 221-222

Liens externes

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