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Il secondo diluvio

Il secondo diluvio (Le Second déluge) est une pièce de théâtre de Beniamino Joppolo, écrite en 1946.

Personnages

La femme – L'homme – Le septième fils – Le sixième fils – Le quatrième fils – La cinquième fille – La seconde fille – Le premier fils – Le troisième fils – L'ouvrier du gaz – La jeune femme – Les enfants – Les hommes jaunes effilés – Les hommes sérieux et fatals – Les hommes désinvoltes – Des enfants en pleurs et implorants et des femmes et des vieux décrépits et terrorisés – Les êtres émaciés – Le jeune homme

Résumé

Tre atti [Trois actes]

Atto primo [acte premier]

Dans une grande ferme rustique, remplie d'objets. Tout est sec, la plaine est désolée. Une femme, à l'âge indéterminé, est assise sur une charrette. Elle a l'air préoccupé. L'homme la voit, et s'avance vers elle pour lui parler. La mort les entoure. Un cercle d'air, inexorable, brillant comme le métal, limite leur espace de vie. Ils sont les seuls survivants d'une mort totale. Le temps, le sol, le soleil, la nature, tout est mort. La fatalité les assaille. Ils se considèrent comme les nouveaux Adame et Eve et décident de repeupler. D'abord poussés par un sentiment de pitié, ils se laissent finalement envahir par le désir de transmutation. La femme, en mère-nature, accepte son générateur. Ensemble, malgré la mort qui les encercle, tentent de recueillir en eux la vie. Un mariage a lieu. Peu à peu, les sentiments se développent et la dureté des rapports s'efface. La mort elle-même est mort par sa totalité. L'Amour devient le tout à revivre, à réengendrer. Le cercle leur parle, et leur demande pourquoi ils veulent fuir à l'espace de vie et de silence éternel. La femme donne vie aux paroles du cercle. L'homme parle pour eux deux. Exaspérés contre l’inéluctabilité de ce cercle de mort, ils décident joyeusement de donner vie à des êtres de mort, à des monstres, qui transporteront leur haine pour la mort de la mort.

Atto secondo [Acte second]

L'homme et la femme sont assis. Ils ont l'air paisible et semblent avoir accompli leur mission. Vingt ans ont passĂ©. Sept enfants sont nĂ©s de leur union. La nature aussi revit. Le monde disparu n'est plus qu'un souvenir Ă©teint. Les sept enfants apparaissent tour Ă  tour, et prĂ©sentent l'environnement dans lequel ils Ă©voluent : les montagnes, les fleurs, la faune, les prairies, les machines. Un rite est organisĂ©, et chacun apporte sa contribution au feu rĂ©dempteur en mĂ©moire des disparus. Le rituel crĂ©ateur est rĂ©pĂ©tĂ© tous les soirs. La femme explique son adĂ©quation avec mère-nature. Les enfants s'absentent une semaine, puis reviennent. Ils expliquent comment l'ennui de la contemplation les a amenĂ©s Ă  faire preuve de violence contre la vie vĂ©gĂ©tale, Ă©lĂ©mentale, animal. Les enfants semblent aussi avoir expĂ©rimentĂ© pleinement les sensations au vu de leur dĂ©couvertes de couleurs, de parfums, de matières, de sons. Seule la cinquième fille refuse de raconter son voyage. Un nouveau rite a lieu, et tous dansent et boivent autour du feu. Les enfants repartent Ă  nouveau, puis reviennent. La cinquième fille manque Ă  l'appel. De nouvelles dĂ©couvertes entraĂ®nent les enfants dans une hystĂ©rie bienveillante au cours de laquelle ils organisent joyeusement leurs prochaines expĂ©ditions. Soudain, les parents montrent une colère noire, reprise par leur progĂ©niture. Ils exposent leurs rĂ©alisation malĂ©fiques. La mort, la torture, le poison sont leurs nouveaux trophĂ©es, sous le regard satisfait des parents. Leurs rapports font montre d'agressivitĂ© et de fĂ©rocitĂ© sans pitiĂ©. Enfin, ils expriment d'une mĂŞme voix : mais que sommes nous alors ?

Atto terzo [acte troisième]

Dans un grand bureau extrĂŞmement ordonnĂ©, un homme sans âge fume. Une femme fait son entrĂ©e. Ils discutent d'un air faussement inquiet mais clairement ennuyĂ©. L'ouvrier rĂ©pare une fuite de gaz. L'homme et la femme, qui affirment leur pessimisme sur le genre humain, pressentent l'avènement d'une nouvelle fin du monde. Une jeune femme, joyeuse et audacieuse, puante et pourtant dĂ©sinvolte, intervient, et leur souhaite la bienvenue dans l'immeuble. Les enfants criards de la jeune femme dĂ©rangent la discussion. Les enfants de l'homme et de la femme interrompent la discussion et annonce l'apocalypse. La guerre vient d'Ă©clater. Le second dĂ©luge, d'après l'homme, aura lieu au bout de la centième annĂ©e de conflit. La circularitĂ© belliqueuse de l'humanitĂ© est rĂ©sumĂ©e par l'homme et la femme : rĂ©volutions, trĂŞve de travail et de paix et affrontement de blocs s'alternent sans fin. Alors qu'ils prĂ©cisent Ă©galement les diffĂ©rentes sortent de comportement dans la guerre et de souffrance infligĂ©e ou supportĂ©e (alors que passent successivement sur scène les hommes jaunes et effilĂ©s, les hommes sĂ©rieux et fatals, les dĂ©sinvoltes, puis le groupe de femmes, vieux et enfants, et enfin les Ă©maciĂ©s, correspondant respectivement aux dĂ©lateurs assassins et fascistes, aux collectivistes, aux individualistes, aux trucidĂ©s et aux fous affamĂ©s ou fusillĂ©s), et l'avènement non rĂ©solu d'une opposition entre communistes et libĂ©raux, l'air et l'eau se resserrent et crĂ©ent un anneau gĂ©ant. Tout est fini, tout est mort, Ă  nouveau. L'homme et la femme, considĂ©rĂ©s comme Ă©ternels, sont dĂ©cĂ©dĂ©s. Un jeune homme, rescapĂ©, entre. Il retrouve la jeune femme. Ils s'effondrent et pleurent, effondrĂ©s l'un dans les bras de l'autre, sans aucune Ă©motion.

Année de parution

  • Teatro (volume secondo), Marina di Patti, Editrice Pungitopo, 2007.

Mots clés

Déluge, mort, cercle, guerre, bible, apocalypse, fin du monde, genèse, fascisme, théâtre dans le théâtre, nature, éléments.

Bibliographie indicative

  • StĂ©phane Resche, « D'au-delĂ  en au-delĂ  : la gĂ©omĂ©trie des fins du monde de Beniamino Joppolo Â», Actes du colloque international « Fin(s) du monde Â», Paris III, .

Lien externe

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