Accueil🇫🇷Chercher

HyperTransport

L'HyperTransport[1] (anciennement Lightning Data Transport ou LDT) est un bus local série/parallèle plus rapide que le bus PCI et qui utilise le même nombre de broches.

Historique

HyperTransport est une technologie issue des laboratoires Digital. À la suite de la disparition de Digital, le développement fut repris par AMD, IBM et nVidia qui avaient acquis une licence.

Versions et caractéristiques

Le bus hypertransport a connu différentes évolutions offrant une bande passante théorique de :

  • 1.x : 12,8 Go/s : Ă©changes jusqu'Ă  800 MHz[2]. Les diffĂ©rentes versions de l'hyper-transport offrent une bande passante thĂ©orique de ;
  • 2.0 : 22,4 Go/s; Les Ă©changes se font jusqu'Ă  1,6 GHz[2] ;
  • 3.0 : 41,6 Go/s; Les Ă©changes se font jusqu'Ă  2,6 GHz[2] ;
  • 3.1 : 51,2 Go/s; Les Ă©changes se font jusqu'Ă  3,2 GHz[2].

Utilisation

La technologie HyperTransport est actuellement utilisée principalement comme bus mémoire (communication entre le chipset et le processeur) dans certaines architectures comme le K8 (Athlon 64, Opteron, etc.) ou certains PowerPC comme le PowerPC 970 d’IBM utilisé dans les Power Mac G5.

Contrairement au bus mĂ©moire traditionnel des machines Intel qui est reliĂ© au bus d'entrĂ©es-sorties qu'en un seul point (le chipset Northbridge, qui est donc un goulot d'Ă©tranglement), le bus HyperTransport dispose d'une architecture commutĂ©e comme un rĂ©seau sur laquelle plusieurs chipsets peuvent connecter des bus d'entrĂ©es-sorties. Par exemple, des cartes mères classiques pour machines bi-Opteron disposent souvent d'un bus PCI reliĂ© au bus HyperTransport par un pont AMD8131 tandis qu'un bus PCI Express (indĂ©pendant de l'autre) est reliĂ© en un autre endroit par un chipset nVidia nForce. Ainsi, un processeur peut accĂ©der aux pĂ©riphĂ©riques cachĂ©s derrière un des 2 bus d'entrĂ©es-sorties sans gĂŞner les accès d'un autre processeur Ă  un autre bus[alpha 1].

Selon le nombre de processeurs et la prĂ©sence de port d'extension HTX, la topologie du bus HyperTransport peut varier d'un lien unique Ă  des formes Ă©tranges telles qu'un carrĂ© avec une seule diagonale, ou des choses indescriptibles pour les cartes mères Ă  8 processeurs.

Les processeurs Intel ont adopté une structure similaire à ceux d'AMD avec la technologie QuickPath Interconnect.

Mode de fonctionnement (en cours)

Le port HyperTransport fonctionne comme un rĂ©seau point Ă  point : chaque nĹ“ud du rĂ©seau est connectĂ© Ă  1 (nĹ“ud de fin de chaĂ®ne) ou Ă  2 nĹ“uds. Dans ce cas il peut faire transiter des Ă©changes et pas seulement en recevoir ou en Ă©mettre. On distingue aussi le Host Bridge qui est la puce gĂ©rant le rĂ©seau (la plupart des Ă©changes vont passer par elle, mĂŞme s'ils ne lui sont pas destinĂ©s).

Architecture matérielle

En réalité l'architecture du port HyperTransport est très flexible et l'on peut ajouter des composants spécifiques ayant plus de deux entrées sur le bus permettant d'étendre facilement l'architecture du bus. De plus l'HyperTransport permet des DMA (direct memory access)(accès direct à la mémoire), c'est-à-dire que la mémoire vive de l'ordinateur peut être connectée au host bridge pour être accessible par n'importe quel nœud du bus.

Mode de transmission

Le port HyperTransport est fait, du point de matĂ©riel, de liens unidirectionnels qui sont doublĂ©s pour couvrir les Ă©changes en Ă©mission et rĂ©ception. D'une largeur de 2 Ă  32 bits chacun, ils permettent des connexions entre 300 et 800 MHz pour la version 1.1[alpha 2]. Ă€ ces lignes de donnĂ©es s'ajoutent : une ligne de contrĂ´le (CTL), une ligne d'horloge (CLK) pour 8 lignes de donnĂ©es, et d'autres lignes de signaux utilisĂ©es pour l'initialisation (power on reset...).

Le mode de fonctionnement du bus Ă  proprement parler passe par la structure de paquet. On y distingue deux types : les paquets de contrĂ´le et les paquets de donnĂ©es (on pourrait mĂŞme ajouter les paquets d'information qui servent gĂ©nĂ©ralement Ă  gĂ©rer la vitesse du bus pour un transfert optimal). La distinction entre ces 2 types de paquets se fait d'une manière extrĂŞmement simple : si la ligne CTL (de contrĂ´le) est Ă  niveau haut alors la transmission concerne un paquet de contrĂ´le, sinon il s'agit d'un paquet de donnĂ©es.

Routage

Les périphériques branchés au bus ne communiquent pas directement entre eux, ils émettent des paquets qui seront routés par un module HOST BRIDGE. Même si les deux périphériques sont côte à côte sur le bus, les paquets de communication passent par un module HOST BRIDGE ; ceci rallonge un peu le temps de communication, mais permet surtout d'avoir une gestion centralisée du bus, et ainsi d'éviter plus facilement les conflits.

Canal virtuel

On distingue de nombreux modes d'émission sur le bus HyperTransport selon le type de paquet de contrôle (écriture, lecture, écriture suivie d'une lecture — posted / non posted request). Le démultiplexage de ces paquets se fait dans des canaux virtuels (virtual channels, implémentés dans les modules HyperTransport des périphériques connectés au bus) qui permettent à la logique interne des périphériques de distinguer la nature des informations ou des ordres qu'ils reçoivent.

Notes et références

Notes

  1. Sauf bien sûr si la localisation géographique des processeurs et chipsets fait que ces accès se croisent
  2. La frĂ©quence est rĂ©glable par multiples de 100 MHz, sauf 700 MHz qui en est exclu Ă  cause des interfĂ©rences avec les canaux TV UHF.

Références

  1. HyperTransport Technology
  2. Link Specifications, sur hypertransport.org, consulté le 16 mai 2017

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.