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Hydroélectricité au Japon

L'hydroélectricité au Japon est la principale source d'énergie renouvelable du pays, avec une production d'électricité de 99 TWh en 2021, au 8e rang mondial avec 2,3 % de la production mondiale ; elle fournissait 8,6 % de la production totale d'électricité du Japon en 2020.

Barrage de Kurokawa, réservoir supérieur de la centrale d'Okutataragi (1 932 MW), centrale la plus puissante du Japon.
Source : Japan Ministry of Land, Infrastructure and Transport.

La puissance des centrales hydroélectriques du Japon atteignait 49 643 MW fin 2021, au 7e rang mondial avec 3,6 % du total mondial.

L'originalité du Japon dans ce domaine est la part prépondérante des centrales de pompage-turbinage : 27 470 MW, au 2e rang mondial avec 16,7 % du total mondial, derrière la Chine et devant les États-Unis.

Potentiel hydroélectrique

Le potentiel hydroélectrique techniquement exploitable du Japon était estimé en 2013 par le Conseil mondial de l'énergie à 136,5 TWh/an. La plupart des sites favorables à l'installation de centrales de grande taille ont été équipés ; les projets importants en cours ou envisagés sont des centrales de pompage-turbinage. Le potentiel technique de la petite hydraulique est estimé à 47 TWh/an. La puissance installée de la petite hydraulique était fin 2011 de 3,5 GW, soit 12,5 % de la puissance conventionnelle totale[1].

Production hydroélectrique

La production hydroélectrique du Japon s'est élevée à 99 TWh en 2021, au 8e rang mondial avec 2,3 % de la production mondiale, loin derrière la Chine (31,5 %). En 2021, le Japon annonce ses objectifs climatiques pour 2030, qui prévoient le passage de la part de l'hydroélectricité à 11 % contre environ 9 % en 2021[2].

En 2020, elle se classait au 8e rang mondial avec 2,0 % de la production mondiale, loin derrière la Chine (31 %)[3].

Selon l'Agence internationale de l'énergie, en 2020, la production hydroélectrique japonaise atteignait 88 245 GWh, soit 8,6 % de la production d'électricité du pays et 41,2 % de sa production d'électricité renouvelable[4].

Production hydroélectrique au Japon[4]
Année Production (GWh) Variation Part prod.élec.
201090 6817,7 %
201191 709+1,1 %8,3 %
201283 645-8,8 %7,6 %
201384 885+1,5 %7,7 %
201486 942+2,4 %8,1 %
201591 270+5,0 %8,6 %
201685 666-6,1 %8,1 %
201791 060+6,3 %8,5 %
201888 348-3,0 %8,4 %
201987 256-1,2 %8,4 %
202088 245+1,1 %8,6 %

En 2019, la production hydroélectrique japonaise se classait au 9e rang mondial avec 2,0 % de la production mondiale[5].

En 2018, elle se classait au 8e rang mondial avec 2,1 % de la production mondiale[6].

Puissance installée

La puissance installée des centrales hydroélectriques du Japon atteignait 49 643 MW fin 2021, au 7e rang mondial avec 3,6 % du total mondial, loin derrière la Chine (391 000 MW ; 28,7 %), le Brésil (109 446 MW ; 8,0 %) et les États-Unis (101 943 MW ; 7,5 %). Plus de la moitié de ce parc est composée de centrales de pompage-turbinage : 27 470 MW. Il n'y a eu aucune mise en service en 2021[2].

En 2020, 111 MW ont été mis en service[3].

En 2016, le ministère japonais de l'environnement a sélectionné un consortium international pour construire sa première centrale marémotrice de taille commerciale (MW) dans le détroit de Naru près de Nagasaki[7].

En 2015, Toshiba a installé le second groupe de 200 MW de la centrale de pompage de Kyogoku à Hokkaido ; la première turbine avait été mise en service en 2014. Ces deux turbines utilisent la technologie à vitesse variable qui permet à la centrale, tout en fournissant de la puissance de pointe, de supprimer les fluctuations de la fréquence sur le réseau[8].

Les centrales hydroélectriques représentaient 16 % de la puissance installée totale en 2011 avec 48 GW, dont environ la moitié en pompage-turbinage ; un groupe a été mis en service à la centrale de Kannagawa en 2012, et 3,3 GW supplémentaires seront mis en service d'ici 2022[9].

Principales centrales hydroélectriques

L'article en anglais Hydroelectricity in Japan fournit une liste de plusieurs dizaines de centrales hydroélectriques japonaises ; on constate que les 20 plus puissantes sont des centrales de pompage-turbinage ; parmi les autres, que l'on désigne usuellement comme centrales conventionnelles, les plus puissantes sont :

  • Principales centrales hydroélectriques japonaises conventionnelles
  • Barrage d'Okutadami qui alimente la plus puissante centrale hydroélectrique conventionnelle du Japon (560 MW).
    Barrage d'Okutadami qui alimente la plus puissante centrale hydroélectrique conventionnelle du Japon (560 MW).
  • Barrage de Miyanaka (449 MW)
    Barrage de Miyanaka (449 MW)
  • Barrage de Tagokura (390 MW)
    Barrage de Tagokura (390 MW)
  • Barrage de Kurobe (336 MW)

Centrales de pompage-turbinage

Les centrales de pompage-turbinage représentent plus de la moitié de la puissance hydroélectrique du Japon : 27 470 MW en 2021, au 2e rang mondial avec 16,7 % du total mondial,derrière la Chine (36 000 MW ; 21,8 %) et devant les États-Unis (13,3 %)[2].

Le Japon est particulièrement bien équipé en centrales de pompage-turbinage[11] :

  • Principales centrales japonaises de pompage-turbinage
  • Barrage de Kurokawa, réservoir supérieur de la centrale d'Okutataragi (1 932 MW).
    Barrage de Kurokawa, réservoir supérieur de la centrale d'Okutataragi (1 932 MW).
  • Lac Ota, réservoir supérieur de la centrale d'Okawachi (1 280 MW).
    Lac Ota, réservoir supérieur de la centrale d'Okawachi (1 280 MW).
  • Barrage d'Asahi (Totsukawa, Nara), réservoir inférieur de la centrale d'Okuyoshino (1 206 MW).
    Barrage d'Asahi (Totsukawa, Nara), réservoir inférieur de la centrale d'Okuyoshino (1 206 MW).
  • Barrage de Matanoagawa, réservoir inférieur de la centrale de Matanoagawa (1 200 MW).
    Barrage de Matanoagawa, réservoir inférieur de la centrale de Matanoagawa (1 200 MW).
  • Barrage de Takase, réservoir supérieur de la centrale de Shin-Takasegawa (1 100 MW).
    Barrage de Takase, réservoir supérieur de la centrale de Shin-Takasegawa (1 100 MW).
  • Barrage de Kamihikawa, réservoir supérieur de la centrale de pompage de Kazunogawa (1 200 MW).
    Barrage de Kamihikawa, réservoir supérieur de la centrale de pompage de Kazunogawa (1 200 MW).
  • Barrage de Minamiaiki, réservoir supérieur de la centrale de Kannagawa (940 MW).
    Barrage de Minamiaiki, réservoir supérieur de la centrale de Kannagawa (940 MW).

Un document de l'Ambassade de France au Japon fournit la liste complète de ces centrales en 2016[12].

Le Japon se classe au 3e rang mondial (derrière la Chine et les États-Unis) pour le nombre de centrales de pompage-turbinage de grande taille (1 000 MW et plus) : il possède 7 centrales d'une puissance totale de 9 293 MW, plus 2 centrales en construction (4 420 MW). La plus puissante de ces centrales, celle d'Okutataragi (1 932 MW), dans la Préfecture de Hyōgo, a été mise en service en 1974 et appartient à Kansai Electric Power Company. La centrale en construction de Kannagawa, dont la mise en service est programmée pour 2020, sera la 2e plus puissante du monde avec 2 820 MW, après celle de Bath County aux États-Unis ; deux de ses 6 groupes de 470 MW ont été mis en service en 2005 et 2012.

Le Japon a commencé à s'équiper de centrales de pompage-turbinage à partir de 1930. Tokyo Electric Power Company (TEPCO) a 9 de ces centrales totalisant environ 10 000 MW, dont la centrale de Kannagawa en cours de construction[13].

Le Japon est le premier pays à avoir construit une centrale de pompage-turbinage d'eau de mer (ou STEP marine), dans l'île d'Okinawa[14], en 1999 avec un dénivelé moyen de 136 mètres et une puissance turbinable de 30 MW utilisable pendant 8 heures[15] - [16].

Petite hydraulique

En , le Japon comptait 1 198 petites centrales hydroélectriques avec une puissance totale de 3 225 MW. Ces petites centrales représentaient 6,6% de la puissance hydroélectrique installée totale du Japon. le reste correspondait aux grandes et moyennes centrales, en général associées à de grands barrages. Le coût de production par kilowatt-heure des petites centrales était élevé : ¥15-100, empêchant le développement de cette source d'énergie[17].

Politique énergétique

Le Japon s'est fixé l'objectif de tirer 9,6 % de son électricité de l'hydraulique d'ici 2030[7].

Le Japon garantit aux petites centrales hydroélectriques des tarifs d'achat de 35,7 JPY/kWh (0,29 €/kWh sur 20 ans pour une puissance inférieure à 200 kW, 30,45 JPY/kWh de 200 kW à MW et 25,2 JPY/kWh de MW à MW[8].

Notes et références

Notes

    Références

    1. (en)World Energy Resources 2013 - Hydro, pages 5.8 et 5.26, Conseil mondial de l'énergie, 2013.
    2. (en) [PDF] 2022 Hydropower Status Report (p. 7, 9, 40-43), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juin 2022.
    3. (en) [PDF] 2021 Hydropower Status Report (pages 6-9, 42-47), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), .
    4. (en) Energy Statistics Data Browser : Japan Electricity 2020, Agence internationale de l'énergie, octobre 2021.
    5. (en) [PDF] 2020 Hydropower Status Report (pages 40 à 45), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juin 2020.
    6. (en) [PDF] 2019 Hydropower Status Report (pages 100-101), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), .
    7. (en) [PDF] 2017 Hydropower Status Report (Rapport 2017 sur l'état de l'hydroélectricité), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juillet 2017.
    8. (en) [PDF] 2016 Hydropower Status Report (Rapport 2016 sur l'état de l'hydroélectricité) (pages 70-71), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juillet 2016.
    9. [PDF](en) « Japan - Country analysis brief », sur www.eia.gov, U.S. Energy Information Administration, (consulté le ), p. 18
    10. Hydroelectric Plants in Japan - Toyama prefecture, Industcards.
    11. (en)Pumped-storage hydroelectric stations in Japan, archivé depuis le site Industcards-Power Plants around the World, consulté le 11 novembre 2018.
    12. Principales technologies du stockage d’énergie au Japon, Ambassade de France au Japon, août 2016.
    13. (en)[PDF]Large-scale pumped-storage power stations in Japan, sur le site IEA Hydro consulté le 23 juillet 2013.
    14. (en)OKINAWA SEA WATER PUMPED STORAGE, sur le site de J-Power consulté le 22 juillet 2013.
    15. Japon - La station de pompage-turbinage marine d'Okinawa, sur le site objectifterre.
    16. (en)Development of Pump Turbine for Seawater Pumped-Storage Power Plant, sur le site d'Hitachi consulté le 22 juillet 2013.
    17. Johnston, Eric, Small hydropower plants keep it local, The Japan Times, 29 septembre 2011, p. 3.

    Voir aussi

    Articles connexes

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