Humphrey Stafford (1379-1442)
Sir Humphrey Stafford (né vers 1379 et décédé le 27 mai 1442), surnommé « A la main d'argent », de Hooke, Dorset, et de Southwick dans la paroisse de North Bradley, Wiltshire, était membre de la gentry anglaise du sud-ouest de l'Angleterre. Il a été Membre du Parlement à plusieurs reprises et un important officier royal[2].
Membre du Parlement d'Angleterre | |
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Membre du parlement de mai 1421 Dorset (d) | |
Membre du parlement de 1420 Dorset (d) | |
Membre du parlement de 1422 Dorset (d) | |
Membre du parlement de 1426 Dorset (d) | |
Membre du parlement de 1427-1428 Dorset (d) | |
Membre du parlement de 1419 Dorset (d) | |
Membre du parlement de novembre 1414 Dorset (d) | |
Membre du parlement de 1417 Dorset (d) | |
Membre du parlement de 1406 Staffordshire (d) | |
Membre du parlement d'avril 1414 Dorset (d) | |
Membre du parlement de 1432 Dorset (d) |
Naissance |
Vers |
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Décès | |
Activité | |
Père |
Humphrey Stafford (en) |
Mère |
Alice Greville (Grenville) (d) |
Fratrie | |
Enfant |
Alice Stafford (d) |
Conflits |
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Sir |
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Jeunesse et mariage
Humphrey Stafford est le fils et l'héritier de Sir Humphrey Stafford (mort en 1413). Il a été anobli en 1397, à l'âge de 18 ans. Il a épousé Elizabeth, fille et cohéritière de Sir John Maltravers de Hooke, Dorset. La jeune Elizabeth était destinée à épouser Lord John Lovell, mais le roi Richard II a interdit ce mariage. La mère d'Elizabeth, également appelée Elizabeth, avait elle, épousé le père de Humphrey Stafford. Humphrey et Elizabeth ont reçu le manoir de Perton, Staffordshire de Humphrey Stafford père, où ils ont vécu jusqu'en 1413. Cette même année, le père de Humphrey et la mère d'Elizabeth sont décédés à quinze jours d'intervalle l'un de l'autre[3]. La grand-mère de Humphrey « à la main d'argent » était la fille de Ralph de Stafford, Ier comte de Stafford. Ce dernier était cousin du duc de Buckingham, Humphrey Stafford, 1er duc de Buckingham[4].
Stafford le jeune a été impliqué dans un vieux conflit de propriété avec la famille Erdswick. En 1406, il fut élu député du Staffordshire, et un an plus tard, il a participé aux élections législatives de ce comté[3].
Carrière militaire et la « main d'argent »
Le professeur J. S. Roskell a suggéré qu'en raison d'« un engagement belliqueux », Stafford a perdu une main et a, par la suite, dû utiliser une prothèse[3]. À cause de ce fait, l'antiquaire William Dugdale l'appela plus tard «Humphrey Stafford à la main d'argent»[5]. Bien que la date de cet événement soit inconnue, on sait qu'il était un soldat actif au tournant du XVe siècle. Il a donc eu beaucoup d'occasions de perdre un membre durant cette période. Il servit comme lancier pour Edmond Stafford, 5e comte de Stafford. En janvier 1400, il a rejoint son oncle Ralph Stafford pour réprimer le Soulèvement de l'Épiphanie contre le nouveau roi Henri IV. Il prit part à l'invasion anglaise de l'Écosse plus tard cet été-là . En 1403, il a été retenu par le prince de Galles[6]. Présent à la bataille de Shrewsbury, il a combattu avec le prince dans un groupe de « quatre écuyers et 100 archers »[3]. C'est possiblement à la suite de ce service qu'il reçut une rente annuelle d'Henry en 1406. Humphrey continua à servir Henry au Pays de Galles dans la longue campagne contre la rébellion d'Owain Glyndŵr, par exemple en prenant part au siège d' Aberystwyth en 1407[3]. Plus récemment, il a été suggéré que c'était pendant son service au Pays de Galles - peut-être lors du siège d'Aberystwyth - qu'il a perdu sa main et l'a remplacée par « une artificielle faite en argent »[7].
Stafford a reçu une autre faveur de la Couronne peu de temps après: il a obtenu la tutelle du fils et héritier de John Tuchet, 4e baron Audley. Lorsque cette tutelle pris fin en 1409, il a reçu des domaines dans le Shropshire et le Cambridgeshire en compensation[3]. Fait inhabituel, Humphrey à la main d'argent n'était pas un vassal de la couronne ou du duché de Lancaster, mais plutôt de Humphrey Stafford, 1er duc de Buckingham[8] - [9].
À la mort de ses parents en 1413, Stafford devint un homme riche. Il était considéré comme "plus riche et plus adorateur" que la plupart des barons de rang inférieur de l'époque[10]. Il a hérité à la fois des domaines de Stafford (y compris Southwick Court dans le Wiltshire) et de ceux de la famille Maltravers, qui étaient centrés autour de Hooke. L'héritage Stafford était dispersé dans dix comtés différents et valait environ 570 £ par an[3], tandis que ceux du Dorset étaient évalués, par la taxe de 1412, à environ 660 £ (et étaient donc imposés au taux le plus élevé)[11]. Sa nouvelle richesse lui permit d'améliorer les perspectives de mariage de ses filles. L'une d'elles épousa James Berkeley, un neveu de Thomas de Berkeley. Ce mariage a donné aux Stafford un intérêt lorsque le différend sur l'héritage de Berkeley a éclaté et que l'ensemble de l'héritage de Berkeley a été réclamé par Richard de Beauchamp, 13e comte de Warwick[3].
Stafford assista au couronnement de la reine Catherine de Valois en 1421, en tant que chevalier du roi. Durand la même période, il passa du temps à défendre ses domaines: un de ses manoirs du Shropshire, par exemple, avait été saisi par des Gallois au service d'Edmond Mortimer, 5e comte de March. Ce faisant, il semble avoir pleinement profité de la position influente de son frère, John Stafford, archevêque de Cantorbury, au sein du Conseil du Roi . Selon Roskell et Woodger, « les relations entre les deux étaient, malgré la naissance illégitime de John, toujours intimes ». Ils étaient également rentables : en 1431, ils obtinrent conjointement la garde des deux tiers du château de Dunster, et plus tard, du manoir de Tothill dans le Lincolnshire. L'année suivante, ils reçurent le manoir de Chiselborough dans le Somerset[3].
Humphrey Stafford rédige son testament à la fin de 1441. Les legs particuliers comprennnent les abbayes bénédictines d'Abbotsbury, de Cerne et de Sherborne, l'abbaye cistercienne de Forde et d'autres couvents et prieurés. Son frère John est nommé exécuteur testamentaire[3].
Humphrey est décédé le 27 mai 1442. Il est inhumé à l'abbaye d'Abbotsbury, aux côtés de ses parents, de sa femme et de ses enfants qui étaient décédés avant lui[3].
Mandats exercés
Stafford a été Membre du Parlement onze fois au cours de sa carrière : d'abord en 1406 pour le Staffordshire, puis en 1414, 1417, 1419, 1420, 1421, 1422, 1426, 1427 et 1432 pour le Dorset. Il était également High Sheriff du Staffordshire en 1403–1404 et High Sheriff de Somerset et Dorset en 1415–1416. Il a également agi comme officier royal dans divers domaines. Il a été chargé de l'évaluation des impôts, de la fonction de Juge de Paix, « Commissioner of array », et de « Oyer et terminer » [3].
Références
- William Henry Hamilton Rogers, The Strife of the Roses & Days of the Tudors in the West, Exeter, 1890., Chapter 5: "With the Silver Hand",Stafford of Suthwyke, Archbishop and Earl
- Epithet by William Dugdale, see below
- « Stafford, Sir Humphrey II (c 1379–1442), of Hooke, Dorset. – History of Parliament Online »
- John Smith Roskell, The Commons in the Parliament of 1422: English Society and Parliamentary Representation Under the Lancastrians, Manchester University Press, , 217– (lire en ligne)
- Dugdale, « The baronage of England, or, An historical account of the lives and most memorable actions of our English nobility in the Saxons time to the Norman conquest, and from thence, of those who had their rise before the end of King Henry the Third's reign deduced from publick records, antient historians, and other authorities »
- Castor, H., The King, the Crown and the Duchy of Lancaster (Oxford, 2004), 217, n. 114.
- Bogner, Gilbert, « Alchemists, Pirates, and Pilgrims: Towards a Revised Model of English Knighthood in the Lancastrian Era », Richard III Society, (consulté le )
- Castor, H., The King, the Crown and the Duchy of Lancaster (Oxford, 2004), 210.
- Castor, H., The King, the Crown and the Duchy of Lancaster (Oxford, 2004), 213.
- McFarlane, K.B., The English Nobility in Later Medieval England (Oxford, 1973), 7.
- Pugh, T.B., 'The Magnates, Knights and Gentry', in Fifteenth Century England 1399–1509, eds S.B. Chrimes, C.D. Ross and R.A. Griffiths (Manchester, 1972), 100.