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Hoʻoponopono

Le HoÊ»oponopono (ho-o-pono-pono, parfois traduit en « remettre les choses en ordre », « rĂ©tablir l'Ă©quilibre ») est une tradition sociale et spirituelle de repentir et de rĂ©conciliation des anciens HawaĂŻens. Des coutumes identiques de thĂ©rapie familiale se retrouvent aussi dans toute la rĂ©gion de l'ocĂ©an Pacifique. Le hoÊ»oponopono traditionnel Ă©tait dirigĂ© par un ou une kahuna lāʻau lapaÊ»au[1] (prĂȘtre guĂ©risseur ou prĂȘtresse guĂ©risseuse) pour guĂ©rir les maladies physiques ou psychiques au sein des groupes familiaux. La plupart des versions modernes sont conçues de telle façon que chacun puisse le faire seul.

Sa pratique est souvent rĂ©duite Ă  la rĂ©pĂ©tition de la phrase suivante : « Je suis dĂ©solĂ©, s’il te plaĂźt, pardonne-moi, je t’aime, merci. » En rĂ©alitĂ©, elle est plus subtile et son sens est plus profond.

DĂ©finition

Dans le Hawaiian Dictionary[2] hoÊ»oponopono est dĂ©fini comme « purification spirituelle, une rĂ©union familiale, durant laquelle les relations sont rĂ©tablies par des priĂšres, l’acte de contrition, la repentance et le pardon mutuel. » Le mot hoÊ»oponopono se compose de hoÊ»o qui signifie « commencer une action » et pono qui signifie « bontĂ©, honnĂȘtetĂ©, moralitĂ©, qualitĂ©s morales, actions correctes et justes, excellence, prospĂ©ritĂ©, attention, utilitĂ©, Ă©tat naturel, devoir, juste, Ă©quitable, droit, appropriĂ©, dĂ©tendu, soulagĂ©, devrait, aurait, doit, nĂ©cessaire ; » ponopono signifie « remettre en ordre ; juste, retravailler, harmoniser, corriger, rĂ©gulariser, ordonner, nettoyer, ranger, agir correctement. »

Traditions polynésiennes

Carte de la Polynésie

En PolynĂ©sie, beaucoup de cultures croient qu’un mauvais comportement personnel (hara ou hala) est la cause des maladies. Certains croient que cela fĂąche les dieux, d’autres croient que cela attire les dieux mĂ©chants et d’autres cultures encore croient que les sentiments de culpabilitĂ© dus aux mauvaises actions rendent malade. « Cependant, dans la majoritĂ© des cas des rites de pĂ©nitence Ă©taient exĂ©cutĂ©s pour racheter une faute, ce qui Ă©vitait d’accumuler les erreurs[3]. »

Sur les Ăźles Vanuatu, au sud-ouest de l’OcĂ©an Pacifique, les habitants croient que les maladies sont causĂ©es habituellement par un faux-pas sexuel ou par la colĂšre. « Si tu es fĂąchĂ© durant deux ou trois jours, un malaise ou une maladie apparaĂźtra », rapportait l'un d'entre eux[4]. La thĂ©rapie pour soigner la maladie consiste pour le malade ou un membre de la famille Ă  reconnaĂźtre la faute. Si personne ne reconnaĂźt la faute, le patient pourrait mourir. Les habitants de Vanuatu croient que c’est ce qui est cachĂ© qui donne le pouvoir Ă  la maladie. Lorsque la faute est reconnue, elle n’aurait plus de pouvoir sur la personne[5].

Beaucoup d’insulaires, y compris les HawaĂŻens, les habitants de Tikopia aux Ăźles Salomon et de Rarotonga aux Ăźles Cook, croient que les erreurs commises par les parents peuvent se rĂ©percuter sur leurs enfants.

Lorsqu’un enfant est malade, les parents sont suspectĂ©s de disputes ou de mauvais comportements. À part les maladies, le dĂ©sordre social, selon la gravitĂ©, peut causer l’infertilitĂ© du propre jardin ou du pays ou mĂȘme apporter des catastrophes[6]. L’harmonie ne peut ĂȘtre retrouvĂ©e sans la reconnaissance de la faute et la demande de pardon.

Des traditions similaires se retrouvent Ă  Samoa[7], Tahiti[8], et chez les Maori de Nouvelle-ZĂ©lande[9] - [10] - [11].

Tradition hawaĂŻenne

Le Hala lei, une couronne de fleurs de l'arbre-Hala, est parfois utilisĂ©e pour marquer l'accomplissement du HoÊ»oponopono et la disparition des problĂšmes

Selon l’érudite hawaĂŻenne renommĂ©e Mary Kawena Pukui, le hoÊ»oponopono Ă©tait une tradition dans l’ancien HawaĂŻ[12] qui Ă©tait transmise oralement et ceci est confirmĂ© par les anciens hawaĂŻens contemporains[13].

Pukui, nĂ©e en 1895, dĂ©crit dans son livre paru en 1958 ses observations et ses expĂ©riences faites avec le hoÊ»oponopono depuis son enfance[14].

Bien que le mot hoÊ»oponopono ne fĂ»t pas utilisĂ©, des historiens hawaĂŻens rapportent une croyance selon laquelle les maladies apparaissaient lorsque les lois spirituelles ou tabou Ă©taient violĂ©es et que la maladie ne pouvait ĂȘtre guĂ©rie tant que le malade ne se soumettait pas Ă  une pĂ©nitence ; souvent avec le soutien d’un ou d’une kahuna pule (guĂ©risseuse par la priĂšre) ou d’un kahuna lāʻau lapaÊ»au (guĂ©rison par les plantes). Le pardon Ă©tait donnĂ© par les dieux[15] - [16] ou par la personne avec qui on Ă©tait en conflit[17].

Pukui Ă©crit que le procĂ©dĂ© Ă©tait une rĂ©union entre les membres de la famille pour reconstituer les liens familiaux brisĂ©s. Certaines familles se retrouvaient quotidiennement ou chaque semaine pour pallier les problĂšmes qui s’annonçaient dĂ©jĂ [18]. D’autres se rĂ©unissaient lorsqu’une personne tombait malade. Elles partaient du fait que les maladies Ă©taient causĂ©es par le surmenage, les sentiments de culpabilitĂ©, les accusations rĂ©ciproques et le manque de pardon[19] - [20].

Le HoÊ»oponopono corrige les mauvais comportements, il rĂ©tablit une bonne relation entre les membres des familles et la maintient ; et grĂące aux dieux ou Dieu, durant le procĂ©dĂ© on arrive jusqu’aux causes des conflits. Habituellement, les anciens de la famille dirigent la purification spirituelle. Si la famille ne peut rĂ©soudre le litige, elle s’adresse Ă  une tierce personne respectable et qualifiĂ©e dans la matiĂšre.

Le procĂ©dĂ© : AprĂšs une priĂšre, les problĂšmes sont formulĂ©s et les offenses discutĂ©es. On attend des membres de la famille le dĂ©sir sĂ©rieux de travailler aux problĂšmes et non de s’accrocher aux fautes. Pour rĂ©flĂ©chir aux confusions Ă©motionnelles et aux offenses commises, plusieurs minutes de silence sont tenues. Les sentiments de chacun doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s.

Puis suivent les reconnaissances des fautes, les repentirs et les pardons mutuels. Chacun lĂąche l’autre (kala). Tous les participants se libĂšrent des problĂšmes ('oki) et terminent la sĂ©ance par une cĂ©rĂ©monie festive appelĂ©e pani, dont le repas comprenait souvent des zostĂšres (limu kala), symbole du lĂącher prise rĂ©ussi[21].

Une autre façon de marquer la fin du rituel et la disparition des problĂšmes, utilisĂ©e par la famille du kahuna Makaweliweli de l'Ăźle MolokaÊ»i, consistait Ă  poser sur les Ă©paules de la personne concernĂ©e un collier tressĂ© avec des fruits de l'arbre-Hala (lei), voir image[22].

« Tati » Malia Craver, qui a travaillĂ© pendant plus de trente ans au Queen Lili'oukalani Children’s Center, a donnĂ© des cours de hoÊ»oponopono traditionnel. Le , 2000, elle en parla aux Nations unies[23].

Versions modernes

Utilisations traditionnelles

À la fin du XXe siĂšcle, les tribunaux commencĂšrent Ă  ordonner comme peine, aux jeunes et adultes, de faire hoÊ»oponopono avec leurs familles sous la direction d’un ancien. Ici il faut utiliser la mĂ©thode traditionnelle. Ce hoÊ»oponopono se fait sans la prĂ©sence d’un juge, mais doit ĂȘtre dirigĂ© par une personne Ă  choisir, dont le nom figure sur une liste proposĂ©e par le tribunal[24].

Certains mĂ©decins indigĂšnes font hoÊ»oponopono avec leurs patients, au lieu de leur faire consulter un conseiller familial[25].

Libération du Karma

Morrnah Simeona (1913-1992), une kahuna lāʻau lapaÊ»au, commença en 1976 Ă  adapter l’ancien hoÊ»oponopono aux rĂ©alitĂ©s sociales de notre temps. À celles-ci elle ajouta aussi bien un procĂ©dĂ© de rĂ©solution des problĂšmes gĂ©nĂ©raux qu’une thĂ©rapie d’entraide psycho-spirituelle, que chacun peut pratiquer seul.

La version de Simeona a Ă©tĂ© influencĂ©e par son Ă©ducation chrĂ©tienne (protestante et catholique) ainsi que par ses Ă©tudes philosophiques sur l’Inde, la Chine et Edgar Cayce. Elle a reliĂ© la tradition hawaĂŻenne avec des priĂšres au CrĂ©ateur Divin et dĂ©crit - autrement que ce qui est connu dans la culture polynĂ©sienne - les problĂšmes comme le rĂ©sultat du karma nĂ©gatif, ou que l’on doit vivre soi-mĂȘme ce que l’on a fait subir aux autres; en consĂ©quence on est le crĂ©ateur des circonstances de sa propre vie. Tout mauvais comportement est gravĂ© dans la mĂ©moire de la personne ainsi que dans celle de chaque ĂȘtre et objet, qui sont prĂ©sents lorsque ces causes se sont passĂ©es. Elle Ă©crivit : « Car la loi de cause Ă  effet sĂ©vit sur chaque ĂȘtre vivant Ă  chaque moment, le but principal de son procĂ©dĂ© est de se libĂ©rer des expĂ©riences malheureuses et nĂ©gatives vĂ©cues dans les rĂ©incarnations passĂ©es et d’effacer sans surmenage les chocs psychiques gravĂ©s dans la mĂ©moire. »[26] Les liens karmiques avec les personnes, objets ou lieux empĂȘcheraient un dĂ©veloppement libre, pour cette raison « la purification (spirituelle) est nĂ©cessaire Ă  l’évolution de la conscience. »[27] Son procĂ©dĂ© en 14 Ă©tapes dissoudrait ces liens karmiques[28]. Simeona refusait les mantras ou les exercices de conditionnement mental.

Restes du village KoaiÊ»e en partie restaurĂ© dans le Lapakahi State Historical Park sur l’üle d'HawaĂŻ, dans le district de Kohala Nord. Un centre de guĂ©risseurs par les plantes (kahuna lāʻau lapaÊ»au) depuis le dĂ©but du XXe siĂšcle

Les principes généraux de son enseignement

Selon son enseignement, il existe un CrĂ©ateur Divin qui s’occupe des priĂšres altruistes : « Lorsque la phrase c’est accompli est utilisĂ©e Ă  la fin d’une telle priĂšre, cela signifie que le travail de l’Homme est terminĂ© et celui de Dieu commence. »[29] L’IdentitĂ© de Soi-MĂȘme signifie, que les trois Moi ou aspects de la conscience sont en Ă©quilibre et reliĂ©s au CrĂ©ateur Divin[30]. À cause de leurs vibrations basses, les priĂšres Ă©goĂŻstes atteignent uniquement le monde astral, le lieu des dĂ©sirs et de la convoitise. De ce niveau de conscience, les dĂ©sirs personnels matĂ©rialistes seraient accordĂ©s. „Les priĂšres altruistes, dans lesquelles on prie aussi pour la libertĂ© d’autres ĂȘtres ou objets, atteignent par leur hautes vibrations, le niveau divin. De ce niveau lĂ  vient l’Énergie Divine, la mana divine ou la LumiĂšre Pure.“[31] Cette derniĂšre rĂ©soudrait la partie douloureuse des souvenirs nĂ©gatifs chez tous les participants, indĂ©pendamment du niveau auquel ils se trouvent, qu’ils soient incarnĂ©s ou non; „tous sont libĂ©rĂ©s.“[32] Le problĂšme perd alors son Ă©nergie sur la manifestation physique et la guĂ©rison ou le rĂ©tablissement de l’équilibre commence. La mana Ă©voquĂ©e par Simeona, est une Ă©nergie qui apporte la guĂ©rison ou l’équilibre, pour cette raison elle n’est pas identique Ă  la Mana de la tradition polynĂ©sienne, que l’on possĂšde ou non.

La version de Hew Len

En 1992, (Ihaleakala) Hew Len, ancien Ă©tudiant et administrateur de Simeona, est devenu l’instigateur de son organisation. Coauteur d’un livre[33], il dit enseigner le hoÊ»oponopono de Simeona. Contrairement Ă  l’enseignement de Simeona, ce livre propose de « conduire l’Homme au statut-zĂ©ro, oĂč il aurait des possibilitĂ©s infinies, pas de mĂ©moire, pas d’identitĂ©[34]. » Pour atteindre cet Ă©tat, que Len nomme l'IdentitĂ© de Soi-MĂȘme, on devrait rĂ©pĂ©ter incessamment un mantra : « Je t’aime, je suis dĂ©solĂ©, pardonne-moi, merci[35]. » Len enseigne aussi son idĂ©e de la responsabilitĂ© Ă  100 %[36] pour les actions commises non seulement par soi-mĂȘme, mais aussi pour celles des autres. Il Ă©crit : « Lorsqu’on prend la responsabilitĂ© de sa vie, tout ce que l’on voit, entend, sent, ou apprend d’une façon ou d’une autre on en est totalement responsable puisque cela fait partie de la perception de la propre vie[37]. Le problĂšme n’est pas la rĂ©alitĂ© Ă  l’extĂ©rieur de soi, il serait Ă  l’intĂ©rieur; et pour changer cette rĂ©alitĂ©, on devrait se changer soi-mĂȘme. La responsabilitĂ© totale comprendrait, que tout le vĂ©cu est une projection de l’intĂ©rieur de l’Homme[38]. »

Il est regrettable que l'adaptation du Ho'oponopono originel par Morrnah Simeona puis par le Docteur Hew Len aient Ă©tĂ© transformĂ©es par des vulgarisateurs qui se sont emparĂ© de cette pratique et en aient fait un effet de mode rĂ©ducteur. Il ne reste souvent du H'oponopono que des promesses de mieux-ĂȘtre liĂ©es Ă  la rĂ©pĂ©tition de quatre mots et quelques priĂšres. Avant tout, ce Ho'oponopono adaptĂ© avait pour but la RĂ©alisation de l'IdentitĂ© de soi qui est dĂ©crite par les priĂšres "Je suis le "Je" et "La paix du "Je".

Formation intentionnelle de la réalité

« Huna », la doctrine connue de Max Freedom Long (1890-1971) est propagĂ©e aussi bien par ses Ă©lĂšves que lĂ©gĂšrement modifiĂ©e par Serge Kahili King. Bien que Huna soit un mot hawaĂŻen (huna pour « cachĂ© », hĆ«nā pour « cacher »)[39], les puristes de la culture hawaĂŻenne considĂšrent certaines parties importantes de cette doctrine comme non-hawaĂŻennes et les refusent. En 1936[40], Long rĂ©digea sa premiĂšre Ɠuvre sur Huna, Ă  cette Ă©poque-lĂ  une prĂ©sentation de ce que l’on appellerait de nos jours manifestation intentionnelle ou formation intentionnelle du destin, en partie par des rituels magiques. Entretemps le mouvement de Huna, crĂ©Ă© par Long, a intĂ©grĂ© certaines parties modifiĂ©es du procĂ©dĂ© de Simeona.

Recherches en sciences humaines

Quelques recherches ont Ă©tĂ© faites afin de dĂ©terminer les effets de la pratique. Une recherche de J. Matthew de la Walden University (Minnesota) (en) en 2008 conclut dans le sens d'une rĂ©duction significative de la rancƓur dans le groupe Ă©tudiĂ©[41].

Notes et références

  1. voir Hawaiian Dictionaries
  2. Pukui, Elbert, H., voir aussi en ligne Hawaiian Dictionaries
  3. Oliver, p. 276
  4. Parsons, p. 55
  5. Parsons, p. 61
  6. Parsons, p. 70
  7. Parsons, p. 12
  8. Parsons, p. 159
  9. Parsons, p. 217
  10. Buck, p. 405-6
  11. Handy, p. 242
  12. Pukui, Haertig, Lee, p. 61-62, 67
  13. Chai, p. 47-50
  14. Pukui, Handy, p. 184-185
  15. Kamakau, p. 95
  16. Malo, p. 65
  17. Titcomb
  18. Chai, p. 52-54
  19. Pukui, Haertig, Lee, p. 60
  20. Veary, p.34
  21. Pukui, Haertig, Lee, p. 60-80
  22. Lee, p. 49
  23. « Honolulu Star-Bulletin Hawaii News », sur starbulletin.com (consulté le ).
  24. Steuterman, p. 34
  25. Shook
  26. Simeona, p. 36
  27. Simeona, p. 77
  28. Simeona, p. 43-63
  29. Simeona, p. 49
  30. Simeona, p. 31
  31. Simeona, p. 25
  32. Simeona, p. 17
  33. Vitale, Len
  34. Vitale, Len, p. 31
  35. Vitale, Len, p. 32
  36. Vitale, Len, p. 41
  37. Vitale, Len, p. 22
  38. Vitale, Len, p. 34
  39. Pukui, Elbert, voir huna (2.) et hƫnā dans Hawaiian Dictionaries
  40. Long (1936) p. 246-248; Long (1948) p. 250-2, 279, 303. Bien que dans ces livres les traditions hawaĂŻennes ne soient pas dĂ©crites dans tous les chapitres, ces pages contiennent une description authentique du hoÊ»oponopono traditionnel.
  41. Ho'oponopono: Assessing the effects of a traditional Hawaiian forgiveness technique on unforgiveness

Bibliographie

  • Buck, Peter Te Rangi Hiroa, The Coming of the Maori, Wellington, Whitcombe and Tombs (1950)
  • Chai, Makana Risser, Na MoÊ»olelo Lomilomi: The Traditions of Hawaiian Massage & Healing, Bishop Museum Press (2005) (ISBN 978-1-58178-046-8)
  • Handy, E.S.Craighill Polynesian Religion, Kraus Reprint & Periodicals (1971)
  • Kamakau, Samuel, Ka PoÊ»e Kahiko (The People of Old), Bishop Museum Press (1992)
  • Lee, Pali Jae, HoÊ»opono, I M Publishing (2008)
  • Long, Max Freedom, Recovering the Ancient Magic (1936) (nouvelle Ă©dition Huna Press, 1978)
  • Long, Max Freedom, The Secret Science Behind Miracles (1948) (nouvelle Ă©dition De Vorss and Co., 1983)
  • Malo, Davida, (Chun, trad.) Ka MoÊ»olelo Hawaii: Hawaiian Traditions, (angl.) First Peoples Productions
  • Oliver, Douglas, Polynesia in Early Historic Times, Bess Press (2002) (ISBN 978-1-57306-125-4)
  • Parsons, Claire F., Healing Practices in the South Pacific, Institute for Polynesian Studies (1995) (ISBN 978-0-939154-56-2)
  • Pukui, Mary Kawena et Elbert, Samuel H., Hawaiian Dictionary: Hawaiian-English and English-Hawaiian, University of Hawaii (1986) (ISBN 978-0-8248-0703-0)
  • Pukui, Mary Kawena, Haertig, E.W. et Lee, Catherine, Nana i ke Kumu: Look to the Source, Vol 1, Hui Hanai (1983) (ISBN 978-0-916630-13-3)
  • Pukui, Mary Kawena, E.S. Craighill Handy, The Polynesian Family System in KaÊ»u, Hawaii, 1958, Mutual Pub Co, (Hawaii 2006) (ISBN 978-1-56647-812-0)
  • Shook, Victoria E. HoÊ»oponopono: Contemporary Uses of a Hawaiian Problem Solving Process, University of Hawaii Press (1986) (ISBN 978-0-8248-1047-4)
  • Simeona, Morrnah, L’IdentitĂ© de Soi-MĂȘme par HoÊ»oponopono, Basic 1, Pacifica Seminars (1990)
  • Steuterman, Kim Rogers, „Sacred Harmony“, Hawaii Magazine (janv./fĂ©v. 2004)
  • Titcomb (1948) „Kava in Hawaii“, Journal of Polynesian Society, 57:105-171, 144
  • Veary, Nana, Change We Must: My Spiritual Journey, Institute of Zen Studies, Honolulu (1989) (ISBN 9780921872016)
  • Vitale, Joe, ZĂ©ro limite - le programme secret HawaĂŻen pour l'abondance, la santĂ©, la paix et plus encore (2008)
  • Hurtado-Graciet, Maria-Elisa, Bodin, Luc, Ho'oponopono, le secret des guĂ©risseurs Hawaiens (2011)


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