Henri de Sully (abbé de Fécamp)
Henri de Sully (Henricus de Solleio[1]) est le 5e abbé de Fécamp[2].
Henri de Sully | |
Statue d'Henri de Sully dans la salle des Abbés du Palais Bénédictine. | |
Biographie | |
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Décès | Fécamp |
Abbé de l'Église catholique | |
Abbé de la Trinité de Fécamp | |
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Autres fonctions | |
Fonction religieuse | |
Moine de Cluny Profès de Saint-Bénigne de Dijon |
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Famille
Henri est le fils de Guillaume de Blois († vers 1150), comte de Blois déshérité[1] puis seigneur de Sully par son mariage avec Agnès de Sully. Il est le frère de Raoul, biographe de Pierre le Vénérable puis abbé de Cluny (1173-1176), d'Élisabeth, abbesse de la Trinité de Caen (1127-1128) et Marguerite, épouse d'Henri, comte d'Eu[1].
Il est par son père le neveu d'Étienne de Blois, roi d'Angleterre et d'Henri, évêque de Winchester[1].
Biographie
Moine de Cluny, il devient profès de Saint-Bénigne de Dijon[1].
En 1140, Henri de Blois tente de le placer évêque de Salisbury sans succès. Il est alors imposé par son oncle le roi d'Angleterre Étienne[1] et Henri de Blois, abbé de Fécamp, selon Orderic Vital[3].
L'évêque de Winchester essaie en 1141 de l'imposer archevêque d'York, mais le pape Innocent II refuse le cumul des deux postes. Il est peut-être candidat en 1148 à l'évêché de Lincoln[1].
Il souscrit et est témoin au cours de son abbatiat à de nombreux actes[1]. Il gère des vastes propriétés de l'abbaye[3].
En 1154, il aurait subtilisé une partie du trésor de l'abbaye. Il sollicite à partir de 1157 la générosité des fidèles pour la restauration ou la reconstruction de l'abbatiale, probablement pour remplacer la nef du Xe siècle toujours debout[3]. Il voit entre 1155 et 1158 la confirmation des biens de l'abbaye en Angleterre[1].
Il procède le à la translation des corps des ducs Richard Ier et Richard II[4] ainsi que de saints en présence du roi d'Angleterre Henri II et des évêques Arnoul de Lisieux, Philippe d'Harcourt, Achard de Saint-Victor et Henri de Pise, légat et cardinal-prêtre de Saint-Nérée[1].
La reconstruction commence en 1167 mais un incendie touche l'abbatiale le [1], mais épargne le chevet roman[3]. Il relance les travaux, et c'est à cette occasion qu'est découverte la relique du Précieux Sang le [1] - [4].
Henri de Sully meurt le [1]. À sa mort, le projet d'une nef à cinq travées devait être en cours d'achèvement[5].
Notes et références
- Véronique Gazeau (préf. David Bates et Michel Parisse), Normannia monastica (Xe – XIIe siècle) : II-Prosopographie des abbés bénédictins, Caen, Publications du CRAHM, , 403 p. (ISBN 978-2-902685-44-8, lire en ligne), p. 116-121.
- Maurice Yvart dans Collectif (préf. André Dubuc), Les abbayes de Normandie : Actes du XIIIe siècle congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Rouen, Imprimerie Lecerf, , 354 p., « Les possessions de l'abbaye de Fécamp en Angleterre », p. 317-323.
- Lindy Grant, « Fécamp et l'architecture en Normandie » dans Tabularia « Études », n°2, 2002, p. 83-94, 4 février 2003, lire en ligne.
- Maurice Yvart dans Collectif (préf. André Dubuc), Les abbayes de Normandie : Actes du XIIIe siècle congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Rouen, Imprimerie Lecerf, , 354 p., « Les possessions de Fécamp en Angleterre », p. 317-323.
- Katrin Brockaus dans Société française d'archéologie, Monuments de Rouen et du pays de Caux, Paris, Société Française d'Archéologie, coll. « Congrès archéologique de France », , 368 p. (ISBN 2-00-090111-5), « Fécamp, ancienne abbatiale de la Trinité: les campagnes des XIIe – XIIIe siècles », p. 57-64.