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Henri-Auguste François

Henri-Auguste François, né le à Hanovre (Royaume de Westphalie) et mort à Strasbourg, est un médecin cantonal alsacien, spécialiste du paludisme, et l'un des grands noms du théâtre populaire dialectal au XIXe siècle.

Henri-Auguste François
Biographie
Naissance
Décès
(à 60 ans)
Sépulture
Nationalité
Formation
Université de Strasbourg
Université de Strasbourg (d)
Activités
La tombe, recouverte de feuillage (2022), au cimetière Saint-Louis de Strasbourg.

Biographie

Fils de militaire, Henri-Auguste étudie la médecine à l'université de Strasbourg, puis s'installe dans le faubourg de La Robertsau, au nord de la ville[1], où il passe le reste de sa vie. Décrit comme un médecin « talentueux et dévoué », il s'attaque notamment au paludisme[1] qui fait alors des ravages et qu'il contribuera à éradiquer de la ville[2].

Le il épouse à Strasbourg Marie Anne Dorothée Delhaye, la veuve d'un garde forestier. Ses activités médicales lui laissent peu de loisirs, mais lui inspirent néanmoins une comédie dialectale – la seule œuvre qu'on lui connaisse –, D'Hüsmittel (les remèdes de bonne femme), publiée en 1842[1].

Plaque de rue à la Robertsau.

Le docteur François est inhumé au cimetière Saint-Louis de Strasbourg (Robertsau). Quoique dépourvue d'inscription, mais gravée d'un caducée à l'arrière, sa tombe est reconnaissable à un grand obélisque en grès et à une plaque apposée par les habitants du quartier : « La Robertsau reconnaissante à son regretté médecin Â»[1].

Une rue proche y porte également son nom, elle relie la rue de la Papeterie à la rue des Maraîchers[3].

Å’uvres

Il publia en 1842 dans les Affiches de Strasbourg, D'Husmittel e Komödie wo au ebbs wun de Hexemeister unn de respektable Schlofer vorkummt ; uffg' setz vun der Frau Bärwel von Blappermuul. La pièce fut rééditée en 1886[4].

Ce texte reste dans la lignée des Fraubasengespräche (conversations de commères), ces récits populaires qui sont à la base du théâtre alsacien. Mais il raconte aussi les difficultés d'un jeune médecin confronté à l'auto-médication populaire et aux nombreuses croyances populaires. Ces petites fables morales, didactiques, édifiantes, et qui font un peu penser à Knock, sont destinées à se venger des agissements dangereux des guérisseurs de tout poil auquel il était confronté dans la vie réelle[4].

Notes et références

  1. « Monument Henri-Auguste François Â», in Cimetière Saint-Louis, Guides des cimetières no 3 de la Ville de Strasbourg, Strasbourg, 2008, p. 20
  2. Jean-Marie Mantz et Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, La Nuée bleue, Strasbourg, 1997, p. 311 (ISBN 2-7165-0219-6)
  3. « Un nom, une rue : François, un médecin populaire de la Robertsau Â», DNA, 24 janvier 2007
  4. Jean-Marie Gall, Le Théâtre populaire alsacien au XIXe siècle, Istra, Strasbourg, 1973, 208 p.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Marie Gall, « François, Henri Auguste », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, 1982, vol. 11, p. 1007 (contient une photographie issue d'une collection particulière) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean-Marie Gall, Le Théâtre populaire alsacien au XIXe siècle, Istra, Strasbourg, 1973, 208 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes

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