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Harry Boot

Henry Albert Howard "Harry" Boot ( – ) est un physicien anglais qui — avec Sir John Randall et James Sayers — met au point le magnétron à cavité à grande puissance, une des clefs de la victoire des alliés dans la Seconde Guerre mondiale.

Harry Boot
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Autres informations
Directeur de thèse
Distinction
Plaque commémorative

Biographie

Harry Boot est né à Birmingham et intègre King Edward's School (Birmingham), puis l'Université de Birmingham où il obtient son baccalauréat en 1938[1].

La guerre est dĂ©clarĂ©e alors qu'il travaille sur son Philosophiæ doctor. Son professeur, Marcus Oliphant, a vu le klystron Ă  l'UniversitĂ© Stanford et espère que cet Ă©metteur puisse produire un faisceau radar de plus courte longueur d'onde, de 10 cm ou moins[1]. En effet, le radar dĂ©veloppĂ© par Robert Watson-Watt pour les Britanniques utilisent des ondes mĂ©triques demandant de larges antennes ce qui les rendent difficiles ou impossibles Ă  utiliser sur des avions et des navires.

Oliphant affecte Sir John Randall et Harry Boot Ă  cette question. Le klystron utilisĂ© manquant de puissance pour alimenter l'Ă©metteur d'un radar et ne pouvant produire les ondes centimĂ©triques dĂ©sirĂ©es, ils se tournent vers le magnĂ©tron Ă  anodes fendues qui existe dĂ©jĂ [1]. Ă€ la fin de , ils amĂ©liorent le magnĂ©tron Ă  cavitĂ©s, que Hans Hollmann a brevetĂ© en 1935[2], et lui donne six cavitĂ©s rĂ©sonnantes, ce qui le rend beaucoup plus puissant mais surtout produisant une onde de 9,8 cm[1]. En le dispositif est montĂ© sur un radar expĂ©rimental. Plus tard, James Sayers amĂ©liore encore le magnĂ©tron en couplant les cavitĂ©s de manière alternatives en 1941 ce qui permet d'obtenir une frĂ©quence d'Ă©mission stable[3].

De la mĂŞme manière que plusieurs inventions d'origine britanniques de cette Ă©poque, le magnĂ©tron est donnĂ© gratuitement aux États–Unis au moment de leur entrĂ©e en guerre par la mission Tizard pour permettre une production Ă  grande Ă©chelle de matĂ©riels que les Britanniques ne peuvent pas assurer Ă©tant donnĂ© les circonstances. Les sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines ont pu ainsi rĂ©aliser de gros profits grâce Ă  cette invention non brevetĂ©e. En 1943, Boot et Randall reçoivent une rĂ©compense de 50 ÂŁ chacun pour « avoir contribuĂ© Ă  la sĂ©curitĂ© de la vie en mer », le prix RSA Thomas Gray Memorial[1]. Ce n'est que plus tard, en 1946, qu'ils sont enfin dotĂ©s d'un prix de 36 000 ÂŁ pour leurs travaux, le prix de la Royal Commission Inventors. En 1958, ils reçoivent la mĂ©daille John Price Wetherill du Franklin Institute et en 1959, le prix John Scott de Pennsylvanie[1].

Boot obtient son doctorat en 1941[1]. Après quelques travaux en physique nucléaire Boot revient aux magnétrons et construit un cyclotron à Birmingham après la guerre. En 1948 il rejoint une unité scientifique civile de la Royal Navy (Scientific Civil Service) où il reste jusqu'à la retraite. Il aime beaucoup naviguer, il possède lui-même deux bateaux à Salcombe (Devon, UK). Il meurt en 1983.

Notes et références

  1. (en) « Archives Biographies : Henry Boot », Institution of Engineering and Technology, (consulté le )
  2. Brevet US 2123728 « Magnetron » de Hans Erich Hollmann, demandé par Telefunken GmbH et accordé le 12 juillet 1938
  3. (en) M.J.B. Scanlan, « Early Centimetric Ground Radars — A Personal Reminiscence (Premiers radars centimétriques terrestres — Souvenirs personnels) », The Radar Pages (consulté le )

Liens externes

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