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Hafthohlladung

La Hafthohlladung est une mine antichar magnétique à charge creuse utilisée par les forces allemandes durant la Seconde Guerre mondiale. Elle doit être fixée par ferromagnétisme à la paroi blindée du char ennemi, un cordon à friction étant tiré pour déclencher le détonateur à délai. Cinq modèles d'antichars à adhérence ont été développés, le plus commun étant la charge creuse magnétique de kg[1] - [2].

Hafthohlladung (HHL 3).

Les japonais ont développé auparavant une autre mine magnétique, la Type 99 « mine tortue » (Turtle mine), non spécifiquement antichar. Les Alliés n'ont pas d'arme équivalente, et paradoxalement, les Allemands ont doté leurs chars d'un revêtement contre les charges magnétiques, la zimmerit.

Hafthohlladung 3 et 3.5

A la fin de l'annĂ©e 1942 est mise en service dans l'ArmĂ©e de terre la charge creuse magnĂ©tique Hafthohlladung 3 de kg. Sa forme conique enferme 1,5 kg d'explosif qui lui permet de percer de 110 mm Ă  140 mm de blindage ; une puissance qui vaudra Ă  la mine le surnom de « panzerknacker » (« briseur de char »)[1] - [2] - [3]. Un tripode aimantĂ© en « Alnico » (aluminium-nickel-cobalt) permet d’adhĂ©rer Ă  la surface blindĂ© (avec une force de 45 kg[4]), tout au moins si son plan vertical est infĂ©rieur Ă  environ 45°. Le dĂ©tonateur Ă  friction BZE[5] accorde un dĂ©lai de 4,5 secondes avant l'ignition (capuchon bleu)[6] ; jugĂ© trop court pour que le soldat se mette Ă  l'abri, il est portĂ© Ă  7 secondes (capuchon jaune) en [7] - [4].

En 1944, une version plus puissante, reconnaissable Ă  sa forme en cloche, est mise en service. D'un poids de 3,5 kg, les performances de la Hafthohlladung 3.5 sont portĂ©es Ă  180 mm de blindage pĂ©nĂ©trĂ©[8].

Entrainement Ă  l'attaque d'un char avec une mine HHL 3.5, en janvier 1945.

553 900 exemplaires des deux modèles furent construits jusqu'en , date où les panzerfäuste en nombre suffisant permettent de moins exposer les « casseurs de char »[2]. Les stocks disponibles sont néanmoins utilisés jusqu'à la fin de la guerre.

Autres mines à adhérence allemandes

La première mine magnĂ©tique mise au point en provient d'une demande de la Luftwaffe pour doter ses troupes au sol d'une arme antichar individuelle[9]. La Panzerhandmine 3, reconnaissable Ă  sa forme en bouteille, contient une charge creuse de kg lui permettant de percer jusqu'Ă  130 mm de blindage[2] - [10]. Six aimants sont cachĂ©s par le corps de l'engin. Elle sera dĂ©veloppĂ©e en 1943 en Panzerhandmine 4 de 4 kg (quatre aimants), sa charge HEAT venant Ă  bout de 150 mm de blindage.

La Waffen-SS tient aussi, Ă  travers son acadĂ©mie d'armement, Ă  crĂ©er pour ses troupes une arme Ă©quivalente. La SS-HL-Hangranate, ou SS-Panzerhandmine, plus lĂ©gère (420 g), utilise une matière fortement collante pour adhĂ©rer au blindage[2] - [11]. Ce système est encore plus alĂ©atoire que les aimants des autres engins. Son impopularitĂ© est accentuĂ©e par sa capacitĂ© perforatrice moindre, ne dĂ©passant pas les 80 mm de pĂ©nĂ©tration en conditions optimales.

Liens externes

Notes et références

  1. (en) Gordon L. Rottman, World War II infantry anti-tank tactics, Osprey publishing, , 64 p. (ISBN 1-84176-842-1), p.50
  2. « Panzerknacker - Histoire du combat antichar allemand 1939-1945 », Batailles & blindés, no 21 H.S.,‎ , p. 33 (ISSN 1950-8751)
  3. (es) « Les armes antichars portatives utilisées par les Allemands »
  4. « Guide du landser 1939-1945 », Ligne de Front,‎ , p. 106 (ISSN 1953-0544)
  5. Celui de la Eihandgranate 39.
  6. (en) « Brennzünder Eifer 1939 »
  7. (en) « Haftholladung grenade »
  8. (en) « Haftholladung »
  9. Après l'échec de l'inefficace GG/P 40.
  10. (en) « Panzerhandmine 3 »
  11. (en) « Panzerhandgranate »
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