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HMY Iolaire

HMY Iolaire (Iolaire, Yacht de Sa MajestĂ©) du gaĂ©lique Ă©cossais : l'Aigle est un navire de guerre britannique. Il s'appelait Amalthaea, yacht de l'AmirautĂ© depuis 1881, avant d'ĂŞtre renommĂ© Iolaire en 1918[note 1]. Son naufrage le dans le Minch fut un des pires dĂ©sastres maritimes qui ait eu lieu dans les eaux britanniques au XXe siècle. Au moins 201 marins pĂ©rirent parmi les 283 Ă  bord.

Le yacht de l'Amirauté en 1908, donc connu comme Almathéa, avant de devenir yacht royal sous le nom de HMY Iolaire.

Le naufrage

Le Iolaire ramenait sur l'Ă®le Ă©cossaise de Lewis des marins qui avaient combattu durant la Première Guerre mondiale. Il quitta le port de Kyle of Lochalsh au nord-ouest de l’Écosse au soir du . Mais, Ă  2 h 30 du matin le Jour de l'an, alors que le bateau approchait du port de Stornoway, Ă  quelques mètres de la cĂ´te et Ă  un mile Ă  peine du port de Stornoway, il heurta les tristement cĂ©lèbres rochers connus sous le nom des "BĂŞtes de Holm", et il sombra. Le nombre de morts fut officiellement Ă©tabli Ă  205 dont 181 Ă©taient originaires de Lewis, mais comme le navire Ă©tait très surchargĂ© et que les registres n'Ă©taient pas Ă  jour, il se peut que le nombre de morts ait Ă©tĂ© encore supĂ©rieur. John F. Macleod de Ness, Ile of Lewis, sauva 40 marins, en rejoignant la cĂ´te avec une ligne d'attrape, le long de laquelle de nombreux marins rĂ©ussirent Ă  rejoindre la sĂ©curitĂ© de la terre ferme. Seulement 75 des 280 passagers (chiffre officiel) survĂ©curent au dĂ©sastre, 73 % pĂ©rirent dans le naufrage.

Les marins portaient leur uniforme au complet, y compris des bottes très lourdes, ce qui rendait la nage vers la côte très difficile. De plus, beaucoup ne savaient pas nager, ce qui était commun à l'époque. De nombreuses chansons et poèmes, tels que "An Iolaire", décrivent les femmes des marins retrouvant leurs maris échoués sur le rivage le lendemain.

MĂ©morial du Iolaire.

C'est le pire désastre maritime (en ce qui concerne les pertes humaines) qui ait eu lieu dans les eaux britanniques en temps de paix, depuis le naufrage du SS Norge au large de Rockall en 1904, et le pire désastre en temps de paix impliquant un navire britannique depuis le Titanic le .

L'Amirauté ordonna rapidement une enquête, mais celle-ci ne put trouver d'explication satisfaisante au désastre. Les conclusions peu satisfaisantes de cette enquête provoquèrent un grand malaise dans la population de Lewis.

Même si la sobriété parmi l'équipage fut fortement mise en doute lors de l'enquête, le navire naviguait de nuit avec une très mauvaise visibilité et par gros temps.

À ce jour, l'entrée dans le port de Stornoway n'est toujours pas des plus simples et il est possible qu'une erreur de navigation soit la cause du désastre.

De plus, le compte-rendu d'un bateau de pĂŞche qui naviguait dans les mĂŞmes eaux Ă  ce moment-lĂ  indique que le Iolaire ne prenait pas la bonne direction pour entrer dans le port.

Mémoire du désastre

Un mémorial fut érigé en 1958 sur terre, à Holm, à l'écart de Stornoway [1].

Une colonne en pierre sort de l'eau à l'endroit du naufrage, elle est visible depuis le pont du ferry en regardant à tribord à l'approche de l'entrée du port.

Le , la Première Ministre écossaise Nicola Sturgeon et Charles de Galles célèbrent une cérémonie de commémoration nationale, cent ans après le naufrage du Iolaire. Cette cérémonie a lieu au Mémorial du Iolaire, à Holm, sur Lewis[2].

Ă€ cette occasion, une sculpture commĂ©morative est aussi inaugurĂ©e. Elle reprĂ©sente une longue ligne d'attrape enroulĂ©e, en bronze. La reprĂ©sentation de cette corde est un hommage Ă  John Finlay Macleod, qui nagea depuis le rivage avec une corde d’attrape et sauva 40 des 79 hommes rescapĂ©s du naufrage[3].

Références

  1. « Iolaire Memorial », Gazetteer for Scotland (consulté le )
  2. (en) « National commemorative service recalls Iolaire disaster », sur BBC, (consulté le )
  3. (en) « Iolaire Commemorative Sculpture Unveiled », sur www.gaelforcegroup.co.uk, (consulté le )
  • Sea Sorrow: The Story of the Iolaire Disaster. Stornoway: Stornoway Gazette, 1972, 39 pp.
  • Norman Macdonald: Call na h-Iolaire / Tormod Dòmhnallach. Stornoway: Acair, 1978, 124 pp. (ISBN 0-86152-000-9) (En GaĂ©lique, avec un rĂ©sumĂ© en anglais).
  • John MacLeod: When I Heard The Bell / Birlinn Press, 2009, 296 pp, (ISBN 978 1 84158 858 2)

Notes

  1. Ne pas confondre avec HMY Iolaire, construit en 1902, qui Ă©changea son nom avec Amalthea en 1918

Liens externes

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