Hôtel Pervinquière

La maison est située au 45, 47, 47bis rue de la République à Fontenay-le-Comte, dans le département français de la Vendée.

Hôtel d'architecture néo-classique construit durant la seconde moitié du XVIII^e siècle pour un notable fontenaisien. Le jardin est accompagné d'un jardin, suivie d'une façade bien ordonnancée sur trois niveaux, qui est marquée au centre par un balcon à balustrade formant auvent. Les allèges du troisième niveau sont ornées de guirlandes de feuilles de chêne.

L'hôtel de Pervinquière fut construit entre 1775 et 1780 pour Jacques Charlot de la Vergne et son épouse la dame Jeanneau[2]. Leur fils Jean-Hilaire épousa Isabelle-Julie de Pervinquière en 1797, ce qui explique le nom donné à la demeure. En 1810, les époux Charlot-Pervinquière vendirent l'hôtel, où ils résidaient, pour la somme de 29 629 francs, à deux familles alliées, les Théronneau et les de Givry, ce qui entraîna la division en deux propriétés, effective sur le plan d'alignement de 1826. Il est précisé dans l'acte de vente que l'hôtel a été édifié par les parents de Jean-Hilaire Charlot, Jacques Charlot et la dame Jeanneau, "qui le firent construire sur un terrain propre à la dite feue dame Charlot". Depuis la division, la partie est n'a guère été reprise. En revanche, dans la partie ouest, la construction d'un escalier a été nécessaire.

Au début du XX^e siècle, la façade sur rue du bâtiment de commun du n° 45 a été refaite. Après avoir été converti en hôtel de voyageur (le "Rouet d'Argent") de 1924 à 1934, le n° 45 a été repris intérieurement. En effet, l'escalier a été reconstruit, une cheminée a été refaite et des décors peints exécutés. Une datation plus précise de la construction de l'hôtel pourrait être donnée par des aveux tardifs du fief de Saint-Michel-le-Cloucq, dont il semble que ressortissait la propriété.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'immeuble fut le siège du commandant allemand d'entre Loire et Gironde. De nombreux généraux vont y succéder, notamment le général Stülpnagel et le général Von Rundstedt[3]. Après la guerre, l’hôtel devient propriété de l’ancien maire, Marceau Bretaud. Il sera revendu en deux parties et reste inhabité quelque temps. Aujourd’hui, la partie droite accueille plusieurs logements et la partie gauche est la résidence d’un particulier[4].

Vue de l'hôtel après sa rénovation.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1987[1].