HĂ©riban
Un hériban (du bas-latin heribannum) est à l'époque mérovingienne une convocation pour un service militaire[1]. Plus tard, le nom couvre par glissement[2] :
- une amende payée pour se soustraire à la convocation (ou ban) au service militaire, qui est obligatoire pour les hommes libres en état de porter les armes en cas de guerre nationale ou de danger imminent pour le royaume (lantuweri)[3];
- un impÎt levé à des fins de guerre[4].
La loi franque fixe le montant de l'amende Ă 60 sols. Elle ne peut ĂȘtre rĂ©glĂ©e qu'en or, argent ou « choses qui puissent ĂȘtre de quelque utilitĂ© Ă la guerre » (manteaux, armes, animaux, troupeaux, et non pas terres ou fermes)[2]. Qui ne peut la payer doit se mettre en gage au service du roi jusqu'Ă complet paiement ; la dette s'Ă©teint avec le dĂ©cĂšs du dĂ©biteur[5]. Un seigneur peut l'acquitter pour ceux de ses vassaux auxquels il interdirait de rejoindre l'ost[6]. Ceux qui ont dĂ©jĂ servi dans une campagne prĂ©cĂ©dente pouvaient ĂȘtre exemptĂ©s d'hĂ©riban[7]. Celui qui ne se soumet pas Ă l'appel Ă l'ost est susceptible de condamnation, ou bien de privation de ses terres.
Bibliographie
- Auguste Vitu, Histoire civile de l'armée : Des conditions du service militaire en France depuis les temps les plus reculés jusqu'à la formation de l'armée permanente, Paris, Librairie académique Didier et cie, , 563 p. (lire en ligne)
Références
- Ăditions Larousse, « DĂ©finitions : hĂ©riban - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consultĂ© le )
- Albert du Boys, Histoire du droit criminel des peuples européens : période barbare, période de prépondérance ecclésiastique, Paris, Auguste Durand, , 672 p. (lire en ligne), p. 367
- Vitu 1868, p. 105.
- Vitu 1868, p. 370.
- Vitu 1868, p. 157.
- Vitu 1868, p. 177.
- Vitu 1868, p. 167.