Accueil🇫🇷Chercher

Gustave Juvet

Gustave Juvet, né le à La Côte-aux-Fées et décédé le en Valais, est un mathématicien suisse.

Gustave Juvet
Fonctions
Professeur ordinaire
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  39 ans)
Nationalité
Suisse
Formation
Activité
Conjoint
L. Matthey
Autres informations
A travaillé pour
Université de Lausanne
Membre de
Société neuchâteloise des sciences naturelles, Société neuchâteloise de géographie
Directeur de thèse
Archives conservées par

Biographie

Originaire de La Côte-aux-Fées, Gustave Juvet étudie au Gymnase de Neuchâtel. Il fréquente alors Jean Piaget avec lequel il est membre actif de la Société des jeunes amis de la nature (Amici Naturae)[1]. Ensemble, ils animent des débats publics et publient le Catalogue des batraciens du canton de Neuchâtel[2].

Gustave Juvet poursuit ses études à l'Université de Neuchâtel (licence en 1917) et à la Sorbonne (licence en 1919)[3]. À ce titre, il est l'élève d'Eugène Legandroy, de Jacques Hadamard ou encore de Paul Langevin. À partir de 1920, Gustave Juvet enseigne à l'Université de Neuchâtel, d'abord en tant que remplaçant puis en tant que professeur ordinaire de la chaire d'astronomie et de géodésie. En 1928, il est finalement nommé professeur d'astronomie à l'Université de Lausanne[4]. Durant cette période, Gustave Juvet enseigne aussi les mathématiques à l'École d'ingénieurs de l'Université de Lausanne (aujourd'hui EPFL). Il obtient son doctorat en 1926 devant une commission formée par Elie Cartan, Ernest Vessiot et Paul Montel.

Membre de la Société neuchâteloise des sciences naturelles dès 1915, il évolue au sein de son comité puis occupe successivement les charges de secrétaire-correspondant, de bibliothécaire, vice-président et de secrétaire-rédacteur du Bulletin de la Société neuchâteloise des sciences naturelles. Il est aussi membre de la Société neuchâteloise de géographie qu'il présidera, dès 1928, au départ d'Emile Argand. Entre 1932 et 1936, il préside la Société suisse de mathématiques.

Pionnier des études cliffordiennes et passeur, en francophonie, des théories de la relativité, Gustave Juvet, avec l'aide de Robert Leroy, entreprend de traduire ce qui représente alors la somme des temps scientifiques nouveaux : Raum, Zeit, Materie d'Hermann Weyl[5]. Il est aussi l'auteur de nombreux articles et ouvrages scientifiques dont notamment La structure des nouvelles théories physiques[6].

Gustave Juvet décède en montagne, en 1936, des suites d'une embolie.

Publications (non exhaustif)[7]

  • Invitation Ă  une sĂ©ance publique du Club des Amis de la nature le jeudi avec Jean Piaget, Gustave Juvet et M. Reichel.
    Gustave Juvet, « Quelques remarques à propos des équations différentielles linéaires et des équations intégrales », Bulletin de la Société Neuchâteloise des Sciences Naturelles, 1919, vol. 45, p. 45.
  • Gustave Juvet, « Les formules de Frenet dans un espace gĂ©nĂ©ralisĂ© de Weyl », Bulletin de la SociĂ©tĂ© Neuchâteloise des Sciences Naturelles, 1921, vol. 46, p. 56.
  • Gustave Juvet, Introduction aux thĂ©ories de M. Einstein en vue de leur application Ă  l'astronomie, Neuchâtel, Impr. A. Seiler, 1921.
  • Gustave Juvet, Sur le dĂ©placement parallèle le plus gĂ©nĂ©ral et sur l'Ă©tude des courbes tracĂ©es dans une multiplicitĂ© quelconque, Paris, La SociĂ©tĂ©, 1925.
  • Gustave Juvet : La DĂ©rive des continents et la formation des montagnes. in La Revue Universelle, Tome XXIII, , directeur Jacques Bainville.
  • Gustave Juvet, MĂ©canique analytique et thĂ©orie des quanta, Paris, A. Blanchard, 1926.
  • Gustave Juvet, « ConsidĂ©rations sur la relativitĂ© et sur les thĂ©ories physiques », Bulletin technique de la Suisse romande, 1929, vol. 55, 3, p. 32.
  • Gustave Juvet, Quelques aspects de la mĂ©canique ondulatoire et de la thĂ©orie des quanta, Lausanne, F. Rouge, 1930.
  • Gustave Juvet, « Sur quelques solutions des Ă©quations cosmologiques de la relativitĂ© », Commentarii mathematici Helvetici, Turici, vol. 3, 1931, fasc. 2, p. 154-172.
  • Gustave Juvet, Leçons d'analyse vectorielle, Lausanne, F. Rouge ; Paris, Gauthier-Villars, 1933.
  • Gustave Juvet, La structure des nouvelles thĂ©ories physiques, Paris, F. Alcan, 1933.
  • Gustave Juvet, « Les rotations de l'espace euclidien Ă  quatre dimensions, leur expression au moyen des nombres de Clifford et leurs relations avec la thĂ©orie des spineurs », Commentarii Mathematici Helvetici, vol. 8, 1935.
  • Gustave Juvet, MĂ©canique analytique et mĂ©canique ondulatoire, Paris, Gauthier-Villars, 1937.

Références

  1. « Jean Piaget et les "Jeunes amis de la Nature" », sur http://www.jeanpiaget.ch (consulté le )
  2. Jean Piaget, « Catalogue des batraciens du canton de Neuchâtel », Bulletin de la Société neuchâteloise des sciences naturelles,‎ 1912/13), p. 172-186
  3. E G., « Un grand représentant des sciences mathématiques Gustave Juvet », L´Express,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  4. G. B., « Un départ à l'Université », L´Express,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  5. Alunni, C., « Gustave Juvet (1896–1936) Un Pionnier Oublié des Études Cliffordiennes », Advances in Applied Clifford Algebras,‎ , p. 547-584 (ISSN 0188-7009)
  6. Gustave Juvet, La Structure des nouvelles théories physiques, Paris, F. Alcan, , 183 p.
  7. Voir aussi les manuscrits originaux. Série : Manuscrits. Fonds : Gustave Juvet; Cote : GJUV-106-1. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel.

Voir aussi

Bibliographie

  • C. Alunni, « Gustave Juvet (1896–1936) Un Pionnier OubliĂ© des Études Cliffordiennes », Advances in Applied Clifford Algebras, 2009, vol.19, 3, p. 547-584.
  • C. Alunni, Spectres de Bachelard. Gaston Bachelard et l'Ă©cole surrationaliste, Paris, Hermann, coll. "PensĂ©e des sciences", 2018, ch. VIII, p. 209-257.
  • Samuel Gagnebin, « Gustave Juvet : 1896-1936 », Bulletin de la SociĂ©tĂ© neuchâteloise des sciences naturelles, Neuchâtel, t. 61, 1936, p. 205-212.
  • Henri-Louis MiĂ©ville, « In memoriam Gustave Juvet : sĂ©ance du Groupe vaudois, le », Revue de thĂ©ologie et de philosophie, Lausanne, no°102, janvier-.
  • Jean-Paul Schaer, « Gustave Juvet: mathĂ©maticien, physicien, philosophe (1896-1936), dans Michel Schlup (dir.), Bibliographies neuchâteloises, t. 4, 2005, p. 169-174.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.