Grands chevaux de Lorraine
Les « grands chevaux de Lorraine » sont quatre familles d'extraction chevaleresque de la Lorraine ducale qui fréquentaient la cour des ducs de Lorraine à Lunéville. Plus tardivement, s'est ajoutée une liste de « petits chevaux de Lorraine », regroupant d'autres familles jugées de moindre importance.
Définition
Le Dictionnaire de la noblesse française note à ce sujet : « Le terme de Petits chevaux de Lorraine, qu'on ne rencontre qu'à partir du XVIIIe siècle et dont on ne peut réellement expliquer l'origine, s'applique à 8 familles anciennes de Lorraine d'extraction chevaleresque et sur lequel les différents auteurs ne s'accordent nullement. Il s'oppose au terme de Grands chevaux de Lorraine qui comprenait seulement 4 familles d'origine féodale et qui étaient Haraucourt, Lenoncourt, Ligniville et du Châtelet. Il ne semble pas que ces qualifications aient une justification juridique. »[1].
- Les Grands chevaux : du Châtelet, Haraucourt, Lenoncourt et Ligniville.
- Les Petits chevaux :
En 1861, le baron Prosper Guerrier de Dumast en citait neuf : des Armoises, Beauvau, Choiseul, Custine, Ficquelmont, Gourcy, Ludre, Mitry et Raigecourt. Auxquels peuvent être ajoutées les familles d'Ansan d'Egremont, Bassompierre, Bouzey-Champagne, Briey, Gournay, d'Haussonville, du Hautoy, Lambertye (-Tornielle), Nettancourt, Ourches, Saintignon et des Salles.
En 1862, Van der Straten Ponthoz proposait également : d'Apremont, Bauffremont, Chérisey, Croÿ, Failly, Mercy, Pouilly, Reinach, Salm et Vidranges.
Origine de l'appellation
Au XVIe siècle, une mode venant d'Italie désignant des souliers à talons très élevés, dénommés « grands chevaux », se répandit à travers l'Europe. Au début du XVIIIe siècle, par comparaison à ces souliers, l'usage aurait été pris de désigner ainsi les grandes familles de Lorraine qui fréquentaient la cour de Lunéville et dont le rang social était élevé.
Cette origine est aujourd'hui contestée, beaucoup y voyant une invention du XIXe siècle et des auteurs lorrains comme Guerrier de Dumast. Il semble en effet qu'avant la Révolution, on se contentait d'user du terme « Ancienne chevalerie » pour désigner les familles lorraines appartenant à la haute noblesse du duché.
Notes et références
- E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, p. 64.
Bibliographie
- Henri Lepage, « Les grands et les petits chevaux de Lorraine », Journal de la Société d'archéologie de Lorraine, , p. 172-191